|
2005 |
|
/ FEVRIER /
/ /
/ /
/
/ /
/ /
|
|
25.02.05 |
Un
laser pour communiquer entre Mars et la Terre |
top |
Mars est un objectif prioritaire pour la NASA comme le montre
son programme d'exploration de la planète pour la période 2009
et 2020 axé essentiellement sur la problématique de la vie, le
retour d'échantillons et le développement de missions précurseurs
à l'exploration humaine de la planète Mars.
D'ici quelques années, la NASA prévoit que de nombreuses missions
(landers, rovers et orbiters) seront en activité opérationnelles
sur Mars en même temps. Elle veut donc se doter d'un nouveau système
de communication entre ses missions et la Terre différent du traditionnel
système par ondes radio utilisé actuellement.
Aujourd'hui, le temps de communication entre une sonde martienne
et la Terre peut atteindre jusqu 'à 20 minutes. Ce délai
est incompressible, mais la NASA voudrait augmenter les capacités
de transmission afin d'être mieux informée des mesures scientifiques
effectuées sur Mars et ses environs, mais aussi d'obtenir des
données précises quant à l'état des différents engins spatiaux.
La NASA et le Massachusetts Institute of Technology ()
travaillent sur un nouveau système communication par laser entre
les deux planètes capable de transmettre jusqu'à 30 millions de
bits par seconde, ce qui serait aussi rapide que ce qu'autorise
l'utilisation de la fibre optique par exemple. Ce système serait
10 fois plus rapide que la transmission par ondes radio.
Pour cela, le démonstrateur Mars Laser Communications Demonstration
a été développé et doit être lancé en 2009 sur la sonde Mars Telecommunications
Orbiter (MTO). Il fonctionnera au moins une année en orbite autour
de Mars et transmettra les données des missions en activité. Cette
période sera mise à profit par la NASA pour procéder à toute une
série de tests et de validation technique.
Il s'agira surtout de sécuriser les transmissions, de mesurer
la déperdition du signal, en raison de la distance qui
sépare Mars de la Terre et de maitriser la tecnique du
pointage du faisceau, condition essentielle pour réceptionner
les données.
A terme, la NASA souhaite améliorer sensiblement ses capacités
à communiquer à travers tout le Système Solaire.
|
|
23.02.05 |
Une
mer congelée sous la surface de Mars |
|
De récentes observations de Mars laissent à penser que le sous-sol
de la planète renfermerait des blocs de glaces qui seraient les
restes d'une mer aujourd'hui disparue de la surface. Cette mer de
glace, dont il ne resterait que ces blocs, se serait formée il y
a 5 millions d'années, ce qui a l'échelle d'une planète est très
récent. La mer pourrait s'étendre sur près de 900 km de long et
sur 800 de large. Elle serait profonde d'environ 45 m. C'est la
première fois que l'on découvre de si grande quantité d'eau ailleurs
qu'aux pôles.
C'est l'analyse des images acquises par la caméra allemande HRSC
(High Resolution Stereo Camera) de qui a permis à des scientifiques d'émettre cette hypothèse
en comparant les dispositifs vus avec des structures similaires
existantes près des pôles terrestres.
Pour expliquer pourquoi ces blocs de glace n'ont pas fondu au fil
des siècles, les scientifiques pensent que la glace serait protégée
par une fine couche de cendre volcanique d'à peine quelques mètres.
Cette découverte renforce un peu plus l'idée selon
laquelle de l'eau liquide a coulé en grande quantité
sur la planète. Si l'existence de cette mer congelée
se confirme, la région deviendrait un site prioritaire pour
faire atterrir un rover et rechercher d'éventuelles traces
de vie sur Mars.
Note
Cette annonce intervient quelques jours après que l' ait donné son feu vert au déploiement du
embarqué sur la sonde Mars Express de sorte que l'instrument
pourra commencer à rechercher des nappes d'eau de subsurface et
étudier l'ionosphère de la Planète rouge.
Le radar doit notamment tracer une carte de la répartition de l'eau
liquide et gelée se trouvant sous la surface de Mars.
|
top |
D'étranges plaques, recouvertes de cendres volcaniques, que
l'on suppose être les restes gongelés d'une mer.
Crédits ESA / DLR / FU Berlin (G. Neukum) |
|
23.02.05 |
Qu'en
est-il exactement de l'eau sur la planète Mars ? |
top |
Actuellement, la température (moyenne de -50°C) et la pression (0,6%
de la pression terrestre) sur Mars ne permettent pas à l'eau liquide
d'exister en surface, mais seulement sous la forme la vapeur et
de glace. Toutefois, il existe de l'eau (H2O) dans trois réservoirs
superficiels : l'atmosphère, les calottes polaires, et le premier
mètre du sol. Il existe d'intenses échanges diurnes et/ou saisonniers
entre ces trois réservoirs, dont des sondes en orbite autour de
la planète on par le passé confirmé l'existence.
|
|
23.02.05 |
La
caméra allemande HRSC de Mars Express
High Resolution Stereo Camera |
top |
Conçue par l'Agence spatiale allemande (),
la caméra HRSC installée sur la sonde européenne Mars Express et
a débuté son activité opérationnelle en janvier 2005.
Cette caméra couleur stéréoscopique doit fournir tout au long de
la mission des images stéréo haute résolution en couleur de toute
la planète prises sous plusieurs angles, ce qui permet de faire
des études détaillées de sa morphologie, de sa géologie et de son
évolution. Comme elle a une couverture continue de la surface, on
peut retrouver de possibles lignes côtières trahissant la présence
pendant de longues périodes de mers ou d'océans.
Elle génére également des images en 3-D ce qui permet de mieux comprendre
la topographie martienne et d'offrir une vision différente de la
Planète rouge que celles que proposent les sondes de la Nasa Mars
Global Surveyor et Mars Odyssey, dont les prises de vues réalisées
à l'aplomb de la planète "écrasent" le relief.
La caméra doit cartographier la totalité de la surface martienne
avec une résolution de 30 m par pixel et jusqu'à 50 % de la surface
avec une résolution de 15 m par pixel. Toutefois, certaines régions
et sites martiens seront scrutés avec des résolutions encore plus
fines. HRSC est ainsi capable de produire des images de 10 m par
pixel, lorsque la sonde orbit à 250 km d'altitude, son point le
plus proche de la planète rouge. Enfin, le mode haute résolution
de la caméra est quant à lui capable d'images de 2,3 m par pixel,
très utiles pour l'examen de futurs emplacements d'atterrissage.
Selon la DLR, HRSC sera capable de combiner les différents modes
afin d'en retirer la quintessence en un résultat composite.
Note
A l'origine, la caméra HRSC a été conçue pour la mission russe Mars
96 qui malheureusement retomba sur Terre un jour après son lancement
en raison de la défaillance de son lanceur, une Proton (novembre
1996). La DLR décide alors de développer un nouvel instrument somme
toute assez similaire pour la mission Mars Express. Signalons également
que les allemands poursuivent actuellement le développement d'une
version différente de la caméra HRSC, l'HRSC-AX. Il s'agit d'une
caméra conçue pour des applications EOS d'imagerie, de cartographie
et de reconnaissance en 3-D. |
|
23.02.05 |
Navettes
spatiales
Les débris de la mousse isolante du réservoir externe |
|
Bien que la NASA ait fixé au 15 mai 2005 le lancement de la navette
Discovery, première mission depuis la désintégration en plein vol
de Columbia,
on s'affaire toujours à sécuriser au mieux les navettes.
Rappelez vous, c'est la chute d'un ou plusieurs morceaux d'isolant
du réservoir externe (le système de protection thermique) de Columbia
au moment de son décollage qui a fragilisé son aile gauche, au niveau
du bord d'attaque, qui allait être l'évènement à l'origine la chaîne
d'événements provoquant la désintégration de Columbia lors de son
retour à terre.
Ces débris de la mousse isolante du réservoir se forment parce que
l'adhésif utilisé pour fixer la protection du réservoir tend à perdre
de son efficacité en raison de la diminution de la pression atmosphérique
combinée avec la chaleur importante au moment du décollage de la
navette qui favorise l'écoulement d'air entre l'adhésif et le réservoir.
De nouvelles procédures ont donc été développées pour éliminer les
sources de débris de façon à les réduire au minimum lors de son
décollage, en insistant particulièrement sur la région où le bipied
de support de l'orbiteur s'attache au réservoir externe. Toutefois,
il est impossible d'atteindre le zéro débris du fait de la conception
du réservoir externe.
La NASA a donc décidé de mieux comprendre la façon dont ces débris
se comportent quand ils se détachent du réservoir externe au moment
du décollage en effectuant une série de vol d'essais mieux à même
de reproduire les conditions d'un décollage de navette. Pour cela,
il a été utilisé un F-15B sous lequel ont été fixés six morceaux
de mousse d'isolation afin de tester en vol, à près de Mach 2, leur
résistance et leur stabilité structurale notamment.
En particulier, cela aidera à comprendre si les débris s'écartent
en se détachant du réservoir externe, et ensuite se mettent à voler
de concert, ou bien s'ils chutent rapidement. Cette distinction
dans les comportements possibles provoque une différence énorme
dans l'énergie cinétique dégagée en cas de contact avec la navette.
Note
+ d'infos sur le
|
top |
Un F-15 B de la NASA () testant en vol des fragments de mousse isolante du réservoir
externe de la navette
Crédits NASA / Jim Ross |
|
18.02.05 |
Et
si Mars abritait bien une forme de vie sous sa surface !
Réactions de la NASA |
top |
Dans un communiqué de presse, la NASA rappelle qu'aucun indice pertinent
et fiable n'a été découvert qui laisserait penser qu'une forme de
vie peut exister sur la planète Mars. Les deux chercheurs qui ont
laissé entendre qu'une organisation biologique peut très bien exister
sous le sol martien ont été quelque peu surpris par cette réaction,
alors qu'ils n'avaient rien affirmé.
La NASA précise que bien que leur travail concerne les conditions
de vie extrêmes rencontrées sur Terre et pour certaines analogues
à de possibles environnements martiens, il serait très présomptueux
de formuler un avis sur l'existence ou non de vie éteinte ou présente.
Ces travaux peuvent néanmoins défricher le terrain en examinant
la pertinence d'un éventail de possibilités.
Enfin, il est précisé qu'aucun article soutenant l'existence d'une
forme de vie n'a été proposé à une revue scientifique.
Il est à noter que cette mise au point de la Nasa n'invalide pas
l'article que nous avons publié en date du 18 février (ci-dessous),
qui n'affirmait nullement la présence d'une forme de vie martienne,
mais en évoquait simplement la possibilité. Ce curieux démenti,
qui ne s'applique donc à aucune affirmation, soulève cependant une
question: pourquoi la Nasa se montre-t-elle soudain aussi "chatouilleuse"
lorqu'on évoque, même au conditionnel, la possibilité d'existence
d'une forme de vie martienne, alors qu'il s'agit précisément du
but ultime des recherches en cours ? |
|
18.02.05 |
Et
si Mars abritait bien une forme de vie sous sa surface ! |
top |
De nombreux scientifiques sont convaincus que le sous-sol de la
planète Mars est propice, ou du moins l'a été à un moment dans son
passé, à l'hébergement d'organisations biologiques qui ont développé
des stratégies pour évoluer dans cet environnement particulier.
Jusqu'à présent aucun indice irréfutable n'a été découvert pour
confirmer cette hypothèse. Il existe toutefois un faisceau de présomptions
qui laissent à penser qu'une telle vie souterraine peut exister
sous la surface de la planète à l'intérieur de niches biologiques
tapies à quelques mètres, voire centimètres, sous la surface.
Sur Terre, de nombreuses régions aux climats extrêmes abritent dans
leur sous-sol des bactéries qui perdurent depuis bien longtemps
et qui se sont développées nonobstant les conditions de surface
'invivables' sur le long terme.
Or, de récentes découvertes vont peut-être permettre de confirmer
la présence d'organismes biologiques martiens. Des scientifiques
de la NASA ont trouvé des indices clairs qui laissent à penser que
la planète Mars a vraiment pu offrir les conditions adéquates à
l'apparition d'une forme de vie et à son développement au moins
un temps en formant une sorte de biosphère souterraine. Les deux
scientifiques, Carol Stoker et Larry Lemke, connus pour le sérieux
de leurs travaux ont annoncé leur découverte lors d'un entretien
privé avec des responsables de la NASA et rapporté par Space.com.
Les deux chercheurs ont découvert des fluctuations de méthane dans
l'atmosphère martienne et la signature d'une activité biologique
similaire à celle récemment découverte à l'intérieur de cavernes
terrestres. Ils ont également découvert des concentrations de sulfate
de jarosite, un sel minéral trouvé sur terre dans les sources chaudes
et d'autres eaux superficielles acides qui alimentent le Rio Negro
(Espagne) et qui se sont avérées héberger la vie en dépit de leurs
environnements inhospitaliers.
Note
Carol Stoker et Larry Lemke ont écrit un article rapportant leur
découverte. En raison de la portée de l'annonce de l'existence d'une
forme de vie éteinte ou active et du scepticisme de certains scientifiques
sur ces fluctuations de méthane, un panel d'experts a été mis en
place par la revue Nature et est en train de l'examiner avant d'autoriser
sa publication en mai 2005. |
|
18.02.05 |
Le
photomètre de Kepler |
|
Le de la NASA a attribué à la firme américaine le contrat portant sur la conception, la fabrication
et l'assemblage du photomètre de la mission .
Ball Aerospace est également responsable du système de gyroscopes
pour stabiliser le satellite.
Kepler est tout simplement un photomètre spatial conçu comme un
télescope de Schmidt avec une ouverture de 95 centimètres. Il se
compose d'une mosaïque de 42 CCDs (charge coupled devices) mesurant
chacun 50x25 mm pour 2200x1024 pixels. Ces capteurs CCD ne seront
pas utilisés pour prendre des clichés et les images seront intentionnellement
défocalisées à 10 secondes d'arc pour améliorer la précision photométrique.
Ce photomètre sera utilisé pour mesurer le transit d'une planète
autour de son étoile. Kepler mesurera la petite fraction de lumière
émise par l'astre et bloquée par le passage de la planète. En mesurant
'la' signature de l'exoplanète, les scientifiques seront en mesure
de déterminer son orbite mais également sa taille, sa masse et sa
température.
L'orbite de l'exoplanète sera déterminée par la ce qui doit permettre de déterminer si la planète
est située dans la zone d'habitabilité de son étoile. Zone théorique
existante autour de chaque étoile où les conditions physiques (température
en particulier) sont compatibles avec l'existence de vie, du moins
telle que nous la connaissons. Ces observations seront également
mises à profit pour approfondir nos connaissances sur les systèmes
planétaires.
Kepler
a été retenu comme mission du programme Discovery de la NASA (10ème
mission). Il s'agit d'un télescope spatial conçu pour la détection
de planètes extrasolaires de la taille de la Terre et évoluant à
l'intérieur de la zone d'habitabilité de leur étoile. Avec Kepler,
les scientifiques souhaitent observer près de 100000 étoiles au
cours des quatre années de la mission. Ils s'attendent à détecter
500 planètes de type terrestre et jusqu'à 1000 planètes de type
jovien autour d'une grande variété d'étoiles. Kepler observera une
région de la Voie Lactée située en les étoiles Vega et Deneb.
Le lancement de Kepler est prévu en octobre 2007 au moyen d'une
fusée Delta II. Le télescope doit fonctionner au moins 4 années,
les responsables de la mission ayant d'ores et déjà proposé et présenté
un plan pour poursuivre l'activité opérationnelle de Kepler 2 années
supplémentaires.
Le Programme Discovery
Le de la NASA permet aux scientifiques d'envisager toutes
sortes de missions ou de moyens novateurs susceptibles d'approfondir
nos connaissances du Système Solaire et/ou aptes à résoudre les
énigmes qui résistent aux moyens d'investigation traditionnels comme
les observatoires terrestres. Les missions qui s'inscrivent dans
ce programme sont à faibles coûts et mettent en œuvre des technologies
nouvelles, voire innovantes.
Aujourd'hui, dix missions s'inscrivent dans le programme Discovery.
Mars Pathfinder, Near, Lunar Prospector ont brillamment accompli
leur tâche tandis que Stardust, Genesis, Deep Impact et Messenger
sont en activité. Enfin, Dawn et Kepler sont en cours de développement
et seul un échec est à déplorer. La sonde Contour qui n'a pas réussi
à quitter l'orbite terrestre à la poursuite de la comète Encke.
|
top |
Le photomètre spatial Kepler
Crédit Kepler Team |
|
|
18.02.05 |
Comparaison
des approches européenne et américaine en matière
de réchauffement climatique |
top |
L'Europe et les Etats-Unis cultivent des approches très différentes
sur le dossier des changements climatiques. Leurs divergences, notamment
sur la question de l'impact économique des politiques de lutte contre
le réchauffement de la planète, augurent mal de la possibilité de
conclure un accord global dans la période de l'après-Kyoto.
© EurActiv.com |
|
17.02.05 |
Le
Sommet sur l'observation de la Terre ouvre la voie à un réseau
planétaire |
top |
Le troisième Sommet mondial sur l' a permis de jeter les bases d'une véritable coopération
internationale pour partager les informations fournies par les satellites
d'observation de la Terre (EOS).
Conscients du changement climatique qui affecte la planète, scientifiques
et décideurs commencent à réfléchir à contenir, à défaut de les
prévenir, ses effets de plus en plus visibles. Il a donc été décidé
de créer sous dix ans une sorte de Système des systèmes mondiaux
d'observation de la Terre" (GEOSS) par satellites, afin de fournir
des observations globales, coordonnées et dans la durée sur notre
planète, de manière à mieux la surveiller et renforcer les prévisions
sur son comportement.
Note
Le tsunami survenu le 26 décembre 2004 et qui n'a rien à voir avec
le changement climatique montre l'urgence de disposer de moyens
d'observations conséquents.
S'il est difficile de prévenir avec précision les grandes catastrophes
naturelles comme les tremblements de terre, les incendies de forêt,
les glissements de glaciers et autres tsunamis, le fait de disposer
d'une constellation de satellites EOS est un plus dans la prévention
des catastrophes. |
|
16.02.05 |
Rovers
martiens : 1 an d'exploration |
top |
Un an terrestre que les deux rovers Spirit et Opportunity de la
Nasa roulent paisiblement sur le sol de la planète rouge. Après
avoir brillamment accompli leur mission initialement prévue pour
trois mois, les deux robots géologues nous surprennent aujourd’hui
à fonctionner toujours et encore. Ce sursis de longévité va leur
permettre de prolonger l’exploration vers des destinations additionnelles
et ainsi continuer à faire des découvertes.
Alors que Spirit continue son exploration de Gusev, Opportunity
nous apporte des preuves de l'existence passée de l'eau liquide
en surface. De son côté, la sonde européenne Mars Express nous dévoile
des paysages suggérant des épisodes aqueux, des phases de tectonique
active ainsi que la présence de sulfates à la surface de la planète.
Quel est à ce jour le bilan de cette fabuleuse mission ?
Lire le
de Futura-Sciences |
|
11.02.05 |
Retour
en vol des navettes
De nouveaux équipements pour Discovery
|
top |
La navette Discovery qui sera utilisée pour la première mission
()
depuis la désintégration de
(février 2003) embarquera plusieurs équipements nouveaux. Parmi
ces nouveaux équipements, on citera une version améliorée de la
palette cargo ICC (Integrated Cargo Carrier).
Cette Plate-forme de rangement externe ESP-2 sera amarrée à l'extérieur
de la Station spatiale internationale près du sas de sortie des
astronautes (Quest Airlock). Elle sera utilisée pour stocker des
charges utiles et des pièces de rechange pour la Station spatiale.
L'ESP2 consiste en deux éléments, le support d'instrument et la
palette déployable.
ESP-2 est fournie par la firme américaine
qui assemble aussi pour la NASA le laboratoire habité installé dans
les soutes des navettes spatiales à l'intérieur duquel les équipages
peuvent mener des expériences scientifiques dans un environnement
de type terrestre.
Autre élément nouveau installé dans la soute de la navette, La perche
destinée à l'examen de l'orbiteur en vol (Orbiter Boom Sensor System,
ou OBSS). Long de 17,5 mètres, l'OBSS s'ajustera à l'extrémité du
Canadarm, et est une des nouvelles mesures de sécurité en vol décidées
suite à l'accident de Columbia. Il est équipé de caméras et d'un
système laser pour inspecter le bouclier de protection thermique
de l'orbiter dans l'espace.
Note
Le conseil d'experts de la NASA (SFLC) chargé d'évaluer la faisabilité
du lancement de la navette a approuvé l'organisation d'une mission
marquant la reprise des vols entre le 12 mai et le 3 juin 2005.
Depuis plusieurs mois, la NASA s'affaire à préparer STS-114, mission
LF1, à destination de la Station spatiale internationale. Il s'agit
avant tout d'un vol d'expérimentation des techniques d'inspection
et de réparation de la protection thermique des navettes. Discovery
embarquera un équipage de 6 astronautes et un astronaute japonais
de la .
Elle emporte également dans sa soute le mini-module logistique pressurisé
italien (MPLM) Raffaello, une roue gyroscopique de remplacement
pour le système de contrôle d'attitude de l'ISS situé derrière la
structure Z1, la Plate-forme de rangement externe ESP-2 et le banc
d'essai de réparation de tuiles thermiques.
Bien entendu la navette ravitaillera la Station et trois sorties
dans l'espace sont prévues. La première sortie doit démontrer les
capacités des astronautes à réparer en orbite la protection thermique
de la navette. La seconde sortie verra deux astronautes mettre en
place la roue gyroscopique. Enfin, la Plate-forme de rangement externe
sera installée lors de la dernière sortie. |
|
08.02.05 |
Le
budget 2006 de la NASA |
top |
Le projet de budget 2006 de la NASA, transmis au Congrès réaffirme
l'engagement de la nouvelle stratégie d'exploration de l'espace
impliquée dans la Nouvelle Vision de l'Espace insufflée par le président
Bush en janvier 2004.
Ce budget est en hausse par rapport à celui de 2005 mais la NASA
a dû faire des choix et décider de ne pas envoyer de mission pour
prolonger l'activité opérationnelle du Télescope spatial Hubble
au-delà de 2007 en raison d'un risque et d'un coût trop élevés.
Parmi les grands objectifs de ce budget, on citera la reprise des
vols des navettes spatiales, clouées au sol depuis la catastrophe
de Columbia en février 2003 et la volonté de la NASA de se conformer
à ses engagements vis-à-vis de ses partenaires dans l'exploitation
et la construction de la Station spatiale internationale.
Concernant les activités scientifiques, le budget doit augmenter
d'au moins 23 % d'ici 2010 de sorte que la plupart des grands projets
de la NASA dans ce domaine seront confirmés. La NASA a également
décidé de s'investir dans des programmes aéronautiques qui visent
à renforcer la sécurité des avions et les infrastructures aériennes.
L'observation de la Terre n'est pas oubliée et plusieurs programmes
qui visent à mieux comprendre et appréhender les effets du changement
climatique qui s'amorce à l'échelle du globe ont été renforcés.
A plus long terme, l'agence entend se doter des capacités nécessaires
pour faire sortir des hommes de l'orbite terrestre où ils sont confinés
depuis plus de 30 ans, pour les envoyer sur la Lune, Mars et au-delà.
Pour cela, les études exploratoires des missions lunaires habitées
ont d'ores et déjà débuté et la NASA a passé plus d'une centaine
de contrats pour de nouvelles technologies d'exploration et les
premières phases du développement du Véhicule d'exploration avec
équipage sont en cours et la NASA vise un premier vol d'essai en
2008.
On notera également une ligne budgétaire pour accélérer le projet
Prometheus, un programme qui vise la mise au point de réacteurs
nucléaires pour l'exploration et la propulsion spatiale et de s'attaquer
aux défis des vols habités de longue durée à des fins pacifiques.
Première réalisation attendue en 2008. |
|
08.02.05 |
Titan,
le mystère s'épaissit :
t'chat le 10 février avec Roger-Maurice Bonnet |
top |
Le 10 février à 19H, Futura-Sciences vous donne rendez-vous sur
lors d'un t'chat exceptionnel avec Roger-Maurice Bonnet, Directeur
de l'International Space Science Institute et Ex-Directeur de la
Science à l'ESA, qui répondra à vos questions sur la mission Cassini-Huygens,
Titan mais aussi sur l'avenir de l'exploration spatiale au 21 ème
siècle.
Au programme
- l'atterrissage de Huygens sur Titan ;
- Comment peut-on justifier une telle mission ;
- Les défis techniques et politiques ;
- Les principaux résultats de cette extraordinaire mission
;
- Les raisons de ce succès ;
- Pourquoi l'Europe ne peut-elle pas engager seule ce
type de mission et doive passer automatiquement par le biais de
la coopération avec les USA ;
- Retournerons-nous sur Titan et quand ;
- Quelles perspectives pour l'exploration spatiale au
21 ème siècle ;
- Pouvons-nous envisager de travailler à nouveau avec
les Russes et maintenant avec les Chinois.
Roger-Maurice Bonnet
Né en 1937 et diplômé de l’Université de Paris (où il obtint son
Doctorat ès Sciences en 1968), il a conduit ses activités de recherche
dans le contexte de l’utilisation des moyens spatiaux. Il a observé
le spectre et le disque solaire dans l’ultraviolet à partir d’instruments
qu’il avait lui-même conçus et embarqués au sommet de fusées-sondes
et de satellites artificiels.
Il est l’auteur de plus de 150 articles scientifiques, publications
et livres destinés au grand public. Enfin, il est Officier de la
Légion d’Honneur, membre de l’Academia Europaea, de l’Académie Internationale
d’Astronautique et du Comité Mondial des Sciences.
Ex-Directeur de la Science à l'ESA, Roger-Maurice Bonnet a établi
le plan Horizon 2000. Ce plan a placé lEurope en tête
dans plusieurs domaines de lastronomie spatiale et de lexploration
du système solaire. Bonnet a toujours uvré pour
intensifier la coopération internationale en matière
de recherche spatiale, en particulier en Europe. Sa plus grande
réussite aura sans aucun doute été de mener
à bien Horizon 2000.
Nous présentons ici brièvement les principales missions
de Horizon 2000 :
Giotto (1983-1992), Survol du noyau de la comète de
Halley et de la comète Grigg-Skjellerup.
Hipparcos (1989-1993), Mission dastrométrie
et réalisation de catalogues détoiles.
Ulysse (1990 - ...), Survols des pôles du Soleil et
étude de la magnétosphère et du vent Solaire
Hubble Space Telescope (1990 - ...), Premier télescope
spatial en orbite. Astronomie dans le visible, lultraviolet
et linfrarouge.
ISO (1995-1998), Astronomie dans linfrarouge
Cassini-Huygens (1997 - ...), Etude du système Saturnien
et des descente dans latmosphère de Titan.
XMM (1999 - ...), Etude du ciel dans le rayonnement X.
SOHO (1995 - ...), Etude du Soleil et des relations Terre-Soleil.
Cluster II (2000 - ...), Etude de lenvironnement magnétique
et électrique terrestre
Integral (2002 - ...), Observation et analyse dobjets
dans le rayonnent gamma.
Rosetta (2004 - ...), Survol de deux astéroïdes
et insertion en orbite autour de la comète 67P/Churyumov-Gerasimenko.
Planck (2008/2009 - ...), Astronomie dans le submillimétrique. |
|
07.02.05 |
La
DARPA abandonne le programme RASCAL |
top |
La ,
l'agence américaine de la Défense pour les concepts avancés, a décidé
de stopper le développement de
(Responsive Access, Small Cargo, Affordable Launch), un projet de
petit lanceur à faible coût mis en œuvre en moins de 24 heures et
mené par la firme US .
Cette décision plonge Space Launch Corporation dans l'expectative,
le projet Rascal étant sa principale source de revenus. Rascal était
une initiative qui visait à rendre l'espace accessible à moindre
coût pour de petites charges utiles. Le système était similaire
à celui mis en œuvre par Orbital Sciences pour sa fusée Pegasus.
Il prévoyait d'utiliser un avion capable de transporter une fusée
dépensable jusqu'à environ 60 km d'altitude. De là, la fusée aurait
été activée pour lancer des petits satellites pesant jusqu'à 150
kg sur orbite basse pour environ 10.000 $ par kilo.
Falcon
Toutefois, la DARPA n'abandonne pas ses recherches dans ce domaine.
Elle confirme la poursuite du projet ,
un ambitieux projet qui vise à valider de nouvelles technologies
pour le vol hypersonique d'engins et de lanceurs réutilisables.
Ce projet, militaire avant tout, prévoit le développement d'un avion
hypersonique (HTV, l'Hypersonic Technology Vehicle) capable de décoller
depuis une piste militaire conventionnelle, de transporter jusqu'à
5500 kg et de franchir plus de 16.000 km en moins de 2 heures.
Le projet Falcon prévoit également le développement d'un petit lanceur
(SLV, Small Launch Vehicle), d'où l'intérêt de la NASA pour ce programme
qu'elle finance en partie. Ce lanceur doit être capable, à l'horizon
2025 de placer de petits satellites sur une orbite basse et bien
entendu capable d'accélérer l'avion militaire jusqu'aux vitesses
hypersoniques.
Ce petit lanceur, s'il voit le jour, sera capable de placer sur
orbite basse jusqu'à 450 kg. |
|
07.02.05 |
Chandra
localise la matière manquante |
top |
L' de la NASA a découvert deux énormes nuages intergalactiques
de gaz chaud diffus qui sont la meilleure preuve qu'un vaste réseau
cosmique de gaz chaud contient la matière absente longtemps cherchée
- environ la moitié les atomes et des ions dans l'Univers.
Les diverses mesures de Chandra donnent une bonne évaluation de
la masse et de la densité des baryons - les neutrons et les protons
qui composaient les noyaux des atomes et des ions - dans l'Univers
il y a 10 milliards d'années. Cependant, au cours des 10 derniers
milliards d'années une grande fraction des baryons, généralement
désignée sous le nom de "matière ordinaire" pour les distinguer
de la matière et de l'énergie mystérieuse, a disparu.
"Un inventaire de tous les baryons dans les étoiles et des gaz à
l'intérieur et à l'extérieur des galaxies n'explique seulement que
la moitié des baryons qui existaient peu de temps après le Big Bang"
explique Fabrizio Nicastro du :"Maintenant nous avons trouvé
la cachette probable des baryons absents."
Nicastro et collègues ne sont pas simplement tombés par hasard sur
les baryons absents - ils sont allés les rechercher. Les simulations
sur ordinateur de la formation des galaxies et des amas de galaxie
ont indiqué que les baryons absents pourraient être contenus dans
un tissu extrêmement diffus - comme le système des nuages de gaz
à partir desquels sont formés les galaxies et les amas de galaxies.
Ces nuages ont défié toute détection en raison de leur température
moyenne de quelque cent mille à un million de degrés Celsius, et
leur densité extrêmement faible. La preuve de cette matière intergalactique
chaude à très chaude (WHIM = Warm-Hot Intergalactic Matter) avait
été détectée autour de notre galaxie, ou dans le groupe local de
galaxies, mais le manque de preuves du WHIM en dehors de notre voisinage
cosmique immédiat a rendu toutes les évaluations de la masse-densité
universelle des baryons incertaines.
La découverte de nuages beaucoup plus éloignés s'est faite quand
l'équipe a tiré profit de l'émission historique de rayons X de la
galaxie semblable à un quasar qui a commencé en octobre de 2002 à quelque 400 millions
d'années lumière de la Terre. Deux observations par Chandra de Mkn
421 en octobre 2002 et juillet 2003, ont fourni des données spectrales
X d'excellente qualité. Ces données ont prouvé que deux nuages distincts
de gaz chauds à des distances à la terre de 150 millions d'années
lumière et de 370 millions d'années lumière filtraient ou absorbaient
les rayons X de Mkn 421.
Les données spectrales X montrent la présence des ions carbone,
azote, oxygène, et néon, et indiquent que la température des nuages
est d'environ 1 million de degrés Celsius. La combinaison de ces
données avec des observations dans l'ultraviolet a permis d'estimer
l'épaisseur (environ 2 millions d'années lumière) ainsi que la masse
et la densité des nuages.
En supposant que la taille et la distribution des nuages soient
représentatives, Nicastro et collègues peuvent faire une première
évaluation fiable de la densité et de la masse moyenne des baryons
dans de tels nuages dans tout l'univers. Ils ont constaté qu'elle
est cohérente avec la masse et à la densité manquante des baryons. |
|
05.02.05 |
Le
rapport de la Commission d'enquete sur Beagle-2 |
top |
A la suite d'un accord entre le Ministre britannique Lord Sainsbury
et le Directeur General de l'ESA Jean-Jacques Dordain, le rapport
() de la Commission d'enquete sur
est desormais disponible sur le site du Centre spatial national
britannique ().
Initialement, ce rapport ne devait pas être rendu public.
Rappelons que la Commission d'Enquête sur Beagle-2 a émis 19 recommandations
en mai 2004. 9 à caractère technique sur des défauts de conception
explicables par le manque de moyens et de temps et 10 sur le management
tant industriel que au niveau de l'Agence spatiale européenne.
(flashespace) |
|
04.02.05 |
La
NASA propose l'instrument M3 pour embarquer sur la sonde lunaire
indienne |
top |
L'Inde qui doit lancer en 2007 ou 2008 la sonde lunaire
de son agence spatiale (,
Indian Space Research Organisation) a reçu plusieurs propositions
américaines, européennes et françaises qui souhaiteraient embarquer
des expériences scientifiques sur la sonde.
La NASA a proposé un instrument de cartographie minéralogique lunaire
(Moon Mineralogy Mapper, M3). M3 est un instrument conçu pour tracer
des cartes globales de la composition minéralogique de la surface
de la Lune et des cartes détaillées de sa géologie. Il complète
les six instruments scientifiques récemment choisis par la NASA
et qui équiperont la sonde Lunar Reconnaissance Orbiter (),
première mission lunaire du programme d'exploration lunaire qui
s'inscrit dans la nouvelle stratégie d'exploration de l'espace de
la NASA. Le lancement est prévu à l'automne 2008.
Chandrayaan-1
Première sonde lunaire de l'ISRO,
(525 kg) est encore en phase de développement. Son lancement au
moyen d'une fusée d'une fusée PSLV (polar satellite launch vehicle)
est prévu en 2007, voire 2008.
Chandrayaan-1 évoluera sur une orbite polaire autour de la Lune
relativement basse et doit compléter, voire approfondir nos connaissances
au sujet de la Lune et des origines de la planète Terre. Chandrayaan
doit analyser plus en détails la surface lunaire que ne l'on fait
les précédentes missions, la cartographier et découvrir les gisements
d'hélium et d'eau existant notamment. |
|
03.02.05 |
Lunar
Transportation Systems |
|
Dans la Nouvelle Vision de l'Espace, un ambitieux projet d' par des engins tant habités que robotisés, visant la
Lune, Mars et d'autres destinations, et prévoyant notamment la reprise
de vols habités vers la Lune à partir de 2015, la NASA et le gouvernement
des Etats-Unis ne sont pas opposés à ce que des industriels privés
s'investissent dans les futurs projets d'exploration de l'espace.
Forts de ce constat, Walter Kistler et Bob Citron (),
fondateurs de Kistler Aerospace Corporation ont créé (LTS), une firme privée qui ambitionne
le développement et la construction de nouveaux systèmes de transport
Terre-Lune
(aller et retour) pour des missions de ravitaillement (fret, énergie,
consommables).
Dans un premier temps, le gouvernement US serait le seul client
mais très vite la firme pense intéresser des entreprises
privées. Les deux entrepreneurs parient sur l'apparition de nouveaux
marchés 'lunaires' encore à inventer et déjà certaines opportunités
ont déjà été identifiées.
S'il n'est pas question de tourisme spatial, LST travaille toutefois
sur des projets de transfert d'équipage entre la Terre et la Lune,
à échéance d'une dizaine d'années. Pour cela, elle pourrait bien
se lancer dans le développement d'un véhicule spatial de transfert
d'équipage.
La firme US développera une famille de modules de transport. Il
ne s'agira pas de véhicules de type ATV (ESA) ou Progress qui emportent
une grande variété de fret mais des engins aux missions spécifiques.
Elle doit développer des 'ravitailleurs spatiaux' (énergie
et consommables) pour des vaisseaux ou des infrastructures orbitales,
des transporteurs et enfin des landers lunaires.
LTS ne développera pas de lanceurs, elle utilisera des fusées américaines
dépensables de type EELV (Atlas, Delta) mais suit de près les projets
de lanceurs réutilisables.
|
top |
Famille de modules de transport imaginée par LTS
Crédit Lunar Transportation Systems |
|
03.02.05 |
Entretien
avec David J. Knudsen, poussé par le vent
solaire |
top |
David J. Knudsen est professeur
de physique et d'astronomie à l'Université de Calgary. Depuis son
arrivée au Canada en 1992, il a participé à cinq missions spatiales
canadiennes.
Il a notamment été responsable du développement d'instruments scientifiques
et de l'analyse des données recueillies pendant certaines missions.
Son travail porte principalement sur l'origine et les conséquences
des aurores.
© Agence spatiale canadienne
|
|
02.02.05 |
Swift
'premières lumières' dans l'ultraviolet |
|
L'observatoire spatial
qui a débuté son activité opérationnelle au début de l'année en
détectant ses premiers sursauts gamma, à un taux plus important
que prédit, et acquerrant sa première image dans le X vient d'activer
son dernier instrument. Il s'agit du télescope fonctionnant dans
l'ultraviolet et le visible (UVOT) qui a fonctionné pour la première
fois il y a quelques jours et pris cette belle image de la galaxie
Pinwheel (M 101).
L'UVOT est un télescope de 30 centimètres équipé de détecteurs CCD
à amplification, semblable à un des instruments embarqués à bord
de .
Sa sensibilité équivaut à celle d'un télescope terrestre de 4 mètres.
Les observations au jour le jour de UVOT ne résoudront cependant
pas tous les détails de M101, dont les explosions gamma apparaîtront
comme de minuscules bavures, même avec cette puissance.
est le premier observatoire spatial conçu spécifiquement pour observer
et étudier dans le visible, le gamma et le X, les mystérieux sursauts
gamma (GRB), un phénomène cosmique très énergétique et qui dure
généralement de moins d'une seconde à quelques minutes. L'observation
dans l'ultraviolet de la contrepartie lumineuse des sursauts gamma
est très attendue des scientifiques qui n'ont guère l'occasion d'observer
ces explosions dans cette longueur d'onde. Certains spécialistes
pensent qu'il existe deux types de GRB. Les plus longs (plus de
2 secondes) et qui produisent des contreparties lumineuses semblent
être provoqués par des explosions massives d'étoiles et les plus
courts qui sont vraisemblablement provoqués par des fusions de trous
noirs ou d'étoiles à neutrons.
Les observations de Swift seront à même de fournir des informations
pertinentes sur la nature de ces sursauts (température, vitesse,
direction de la matière éjectée lors de l'explosion). UVOT détaillera
l'évolution visuelle de contrepartie lumineuse des GRB, de leur
apparition à leur dissipation dans le milieu. Notez que Swift doit
être capable d'observer la contrepartie lumineuse de sursauts gamma
de moins de deux secondes, un phénomène jamais observé et certains
se demandent si de tels évènements aussi courts existent.
|
top |
|
La galaxie Pinwheel (M 101)
Cette mosaïque combine des images prises dans
le visible et d'autres dans l'ultraviolet et montre une
population importante de jeunes étoiles très
chaudes formées en abondance en particulier dans
les bras spiraux, où elles apparaissent dans l'ultraviolet.
Les régions centrales de la galaxie abritent des
étoiles plus froides et plus vielles (en rouge dans
l'image).
Crédits NASA /
UVOT Science team |
|
|
01.02.05 |
Le
premier stratellite bientôt lancé |
|
La firme américaine ,
filiale de GlobeTel Communications franchit une étape supplémentaire
dans son audacieux projet qui vise à construire et lancer des stratellites
et couvrir l'ensemble de l'Amérique du Sud. Les stratellites sont
des engins similaires aux satellites, dans leur concept, mais ne
sont pas lancés dans l'espace. Ils sont mis à poste de façon stationnaire
dans la stratosphère à quelque 20 km d'altitude. Toutefois, leur
zone de couverture n'est pas étendue (approximativement 777.000
km²) mais suffisante pour couvrir une métropole et ses plus proches
banlieues.
La firme US et Dynamic International Networks vont former un joint-venture
pour construire, lancer et exploiter les premiers stratellites.
Le premier stratellite sera lancé au-dessus de Lima. Il couvrira
la capitale du Pérou et ses régions environnantes. Il doit fournir
des services de communications (voix, données VOIP, vidéo) et des
services wifi. Il permettra aux clients de communiquer facilement
dans les deux directions, c'est-à-dire montante et descendante,
à l'aide de dispositifs sans fil qui seront fournis à un coût modique.
Si le modèle économique tient ses promesses, d'autres stratellites
seront lancés au-dessus de grandes métropoles d'Amérique du Sud,
un continent limité dans ses infrastructures de communication. Ce
type d'engin, dont la conception est somme toute similaire aux satcom,
est une solution adaptée aux conditions économiques de ces pays
en voie de développement. A terme, la firme souhaite installer au
stratellite au-dessus des principales villes d'Amérique du Sud.
Les stratellites pensés par Sanswire sont tout simplement des dirigeables
longs de 75 m, larges de 45 m et hauts de 26 m. Ils embarquent une
charge utile d'environ 1350 kg. D'une durée de vie opérationnelle
de 18 mois, ils seront entièrement réutilisables. Les stratellites
sont équipés de moteurs électriques et de cellules photovoltaïques
installées sur l'enveloppe externe du dirigeable. Ils sont autonomes
et 6 récepteurs GPS, reliés aux moteurs électriques, seront en charge
de surveiller la position stationnaire du stratellite.
Ils seront surveillés depuis le sol, par des stations dédiées à
leur surveillance et leur exploitation.
|
top |
Concept de stratellite
Crédit Sanswire |
|
|
|
|