08.08.05 |
Vision for
space exploration ()
Premières missions lunaires |
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Le projet actuel de colonisation humaine de la Lune prévoit au minimum
deux missions par an, à partir de 2018.
Les astronautes conduiraient des programmes de recherche scientifique
dans divers domaines, tels que l'astrobiologie, la géologie, l'astronomie
et la physique. Des expériences médicales nous aideraient à comprendre
comment le corps humain peut s'adapter à une pesanteur réduite à
long terme, un rayonnement solaire accru (en l'absence de la couche
protectrice de l'atmosphère terrestre) et d'autres conditions absentes
de l'environnement lunaire.
Les équipages tenteraient aussi de tirer profit de toutes les ressources
disponibles sur la Lune, le but ultime étant de développer une base
lunaire totalement indépendante.
L'endroit idéal pour un début de colonisation semble être le cratère
Shackleton, près du Pôle sud de la Lune, où les scientifiques pensent
avoir détecté une concentration significative d'hydrogène, source
de carburant, et la présence de glace d'eau, indispensable à l'établissement
d'une base. Les premières missions en place devront aussi établir
et développer la production d'énergie, des systèmes de navigation
et de communications, et un habitat pour l'équipe. Des robots seront
aussi utilisés pour explorer la surface de notre satellite.
D'autres lieux sont aussi pressentis pour l'établissement de bases
lunaires, tels le Pôle nord, trois endroits de la face cachée et
la Mer de la Tranquillité, où Apollo 11 fit son alunissage historique
en 1969.
Une des raisons essentielles de ce retour à la Lune est de préparer
la Nasa est de maîtriser les technologies et d'acquérir l'expérience
requise en vue des futurs voyages humains vers la planète Mars.
On s'attend à ce que les premiers détails de ces expéditions soient
fixés vers 2020, mais les grandes lignes commencent déjà à apparaître.
Quatre ou cinq lancements de gros-porteurs géants placeraient d'abord
en orbite le vaisseau spatial et le matériel de la mission. Mais
avant l'envoi du premier équipage humain, vraisemblablement composé
de six personnes, un avant-poste automatique serait envoyé vers
la Planète rouge, et déposerait à sa surface un habitat comprenant
le vaisseau de retour, des vivres, des générateurs électriques et
le matériel de communication.
Le voyage de la Terre à Mars prendra environ 300 jours, autant pour
le retour. Le premier équipage humain explorerait la surface durant
500 jours, faisant essentiellement de la recherche, incluant la
détection de la vie passée ou présente. Les astronautes tenteraient
de produire eau et oxygène à partir des éléments présents pour leur
propre survie, ainsi que de l'oxygène liquide et du méthane pour
la propulsion.
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Mission lunaire : quel concept ?
Les missions Apollo ont permis, entre juillet 1969 et décembre 1972
à 12 astronautes de séjourner sur la Lune lors de 6 missions. Elles
ont démontré leur fiabilité mais aussi leurs limites, notamment
en terme de transport de charge utile. La NASA va s'en inspirer
pour son retour sur la Lune et développer une architecture dite
Earth Orbit Rendezvous approach.
Ce concept diffère légèrement des missions Apollo. Alors que la
Saturne V envoyait dans l'espace l'ensemble des modules qui étaient
assemblés en orbite pour former le vaisseau lunaire, la NASA a décidé
d'utiliser deux lanceurs pour chaque mission lunaire. Une fusée
à poudre lancerait le lander lunaire, placé au-dessus d'un étage
liquide nommé Earth Departure Stage.
Quant au CEV, le Véhicule d'exploration avec équipage et le module
de vie, ils seront lancés par une fusée plus petite et dérivée des
boosters de la navette. En orbite basse, le CEV et son module de
vie s'accouplerait au lander lunaire. A partir de cet instant le
profil de la mission sera similaire à ceux des mission Apollo. L'engin
ainsi formé s'élancerait vers la lune, propulsé par l'étage Earth
Departure Stage.
Toutefois, à la différence des premières missions habitées, 4 astronautes
se poseront sur la Lune et non pas 2 pour une mission d'au moins
une semaine, peut-être moins lors de la première tentative. A la
fin de la mission, le lander décollera de la Lune pour rejoindre
les deux module rester en orbite et entamer le voyage de retour
vers la Terre.
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Crédit NASA
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CEV lunaire
Le CEV utilisé pour les missions lunaires sera similaire aux modules
de commandes des missions Apollo, mais bien plus grand. Il sera
conçu pour se poser sur des pistes en dur au moyen d'un système
de parachutes. La NASA a d'ores et déjà identifié trois sites, sur
le territoire américain. Cette phase d'atterrissage diffère des
missions Apollo qui amerrissaient lors de leur retour sur Terre.
Elle s'apparente à celle des capsules Soyouz russes. Toutefois,
pour des raisons de sécurité, le CEV sera capable de se poser sur
une surface liquide, si les conditions de vol le nécessitent.
Le bouclier thermique du CEV sera dépensable. La NASA abandonne
donc le concept de protection thermique des navettes. Bien qu'il
ne soit pas changer après chaque mission, ce choix doit limiter
au maximum les risques d'usure et de défaillance du système de protection
thermique.
Lander Lunaire
Le développement du lander devrait débuter dès 2010 de façon à être
prêt pour le premier vol prévu en 2018. Il s'agira d'un engin très
similaire à ceux des missions Apollo. Aucune rupture technologique
est attendue et sa conception suit celle des landers utilisés au
début des années 70. Il sera capable de transporter sur la
Lune jusqu'à 4 astronautes et non pas de 2 comme lors des missions
Apollo, et près de 23 tonnes de charge utile. Il sera également
utilisé pour la rotation des personnels séjournant à l'intérieur
des bases lunaires.
Le lander se présente sous la forme d'un engin en deux parties.
La partie inférieure sera constituée d'une plate-forme équipé de
moteurs et de quatre jambes articulées pour la supportée, une fois
posée au sol. Quant à la partie supérieure, elle comprend le poste
d'équipage. Les moteurs sont uniquement utilisés pour la remonter
du lander en orbite. Les moteurs utiliseront un mélange à base de
méthane, élément présent dans l'atmosphère martienne et susceptible
d'être utilisé par les astronautes sur place pour fabriquer le carburant
nécessaire pour le retour à la maison.
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Concept de base lunaire permanente
Crédit NASA
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