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30.08.05 Mise à poste réussie de OICETS et INDEX
 
Le lanceur Dnepr, un ancien missile balistique (SS-18) reconverti pour le lancement de petites charges utiles sur orbite basse vient de réussir sa cinquième mission en plaçant à 610 km d'altitude les petits satellites techniques japonais de la JAXA OICETS (Optical Inter-orbit Communications Engineering Test Satellite) et INDEX (Innovative Technology Demonstration Experiment Satellite). Le lancement a eu lieu le 23 août 2005 depuis Baïkonour.

Ce lanceur est opéré par ISC Kosmotras, un consortium fondé en 1997 par la Russie, l'Ukraine et le Kazakhstan. Il s'agit du lanceur le moins cher du marché pour ce type de mission.

Artemis

Le satech OICETS est la charge utile principale. Il doit essayer une liaison laser avec Artemis, un satcom de l'Agence spatiale européenne. Ce satellite avait fait beaucoup parler de lui tant sa mise à poste avait été problématique. Souvenez- vous, en juillet 2001 Artemis avait été placé sur une orbite de transfert plus basse que prévue par une Ariane 5. Afin de sauver le satellite, les responsables de la mission ont utilisé le système de propulsion ionique du satcom (2 paires de moteurs ioniques) pour lui permettre de rejoindre son orbite géostationnaire. Bien que ces moteurs n'ont pas été conçus pour fonctionner de la sorte, ils sont utilisés pour remonter l'orbite du satellite, la manœuvre a réussi contre toute attente au détriment d'une durée de vie opérationnelle réduite. Il avait alors mis environ un an à gagner l'orbite géostationnaire..

OICETS (renommé Kirari)

Kirari doit essayer une liaison laser, similaire à celle déjà testée par le passé avec les satellites d'observation de la Terre Spot 4 et Envisat avec Artemis. Une partie des objectifs de OICETS est de détecter et acquérir les signaux émis par le satellite ArtemisOICETS (renommé Kirari) et Artemis en bande optique. Les ingénieurs espèrent maintenir ce contact durant suffisamment de temps pour permettre de recevoir toutes les données sur les caractéristiques de cette nouvelle technologie. Des essais au sol ont été réalisés avec succès de sorte que les responsables de la mission se disent confiants dans le succès de la mission.

OICETS (renommé Kirari) et Artemis. Crédit JAXA

Si les Etats-Unis et la Russie maîtrisent ce genre de communication entre deux satellites, Il n'en est pas de même pour l'Europe et le Japon. Toutefois, avec Artemis, l'ESA s'affaire à mieux la maîtriser avec succès et des applications concrètes devraient voir le jour ces prochaines années. Qualifier et permettre l'utilisation des communications optiques dans l'espace pourrait mener au développement de systèmes de communications plus compacts sur les satellites de la deuxième génération qui offriront plus de capacité et des taux de transmission plus élevés que ceux actuellement en service. Des soucis d'interférence et de sécurité de données avec des communications par radio ont pu également être résolus en utilisant les systèmes laser.

Quant au satellite INDEX (154 livres), il doit tester et valider dans l'espace les instruments et les technologies qu'il embarque. Ainsi, il testera un processeur, un gyroscope fait de fibre d'optique et conçu pour améliorer le contrôle d'altitude d'un satellite et enfin d'un petit récepteur GPS pour des services à bas prix. Les ingénieurs nippons suivront le fonctionnement des panneaux solaires, d'un nouveau genre et d'une batterie au manganèse lithium-ion.

Index (renommé Reime)

Reime, observera également les aurores polaires (nommées aurores boréales dans l'hémisphère Nord et aurores australes dans l'hémisphère Sud) de façon à étudier les ions et les électrons responsables de ce phénomène qui se produit quand les particules du vent solaire interagissent avec le champ magnétique protecteur de la Terre.


   
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