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L'avenir du Centre Spatial Guyanais
De façon à pérenniser l'activité spatiale en Guyane et de continuer
à garantir l'accès à l'espace de l'Europe, il a été décidé de développer
un nouveau petit lanceur et d'autoriser le lancement de fusées russes
Soyouz de façon à compléter la gamme des lanceurs d'Arianespace.
Si les Ariane 5 génériques et les versions dérivées sont à même
de lancer des satellites de plusieurs tonnes, les fusées Soyouz
et Véga visent le marché des petits satellites. Ainsi Vega pourra
mettre 1,5 tonne en orbite. Le choix de lancer Soyouz est plus pragmatique.
Bien qu'Arianespace s'en défende, Soyouz fait double emploi. Il
sera utilisé pour lancer des satellites commerciaux, jusqu'à 3 tonnes,
mais pas ceux de l'Etat Russe. Il sera utilisé comme lanceur de
secours (backup). Mais ce choix permet de renforcer la coopération
à long terme avec la Russie dans le domaine des lanceurs et d'offrir
des perspectives à long terme (au moins 10 ans) de vols habités
à partir de Kourou.
La problématique des vols habités
Bien que pour l'instant il ne soit pas question d'envoyer des hommes
dans l'espace depuis Kourou, Jean-Pierre Haigneré, responsable du
projet à l'Agence spatiale européenne, maître-d'oeuvre de l'opération,
a tenu à préciser que toutes les dispositions ont été prises de
façon à adapter les installations existantes assez facilement et
à moindre coût si d'aventure l'Europe décidait de s'engager dans
cette voie ces prochaines années. Mais la situation de Kourou ne
se prête pas vraiment au lancement de missions habitées, en raison
des procédures de sécurité des équipages qui prévoient la proximité
de zones dégagées de façon à autoriser l'éjection des astronautes
en cas de problème. Retomber en pleine mer et c'est la noyade assurée.
Quant à retomber dans la forêt amazonienne…
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