|
Le miroir du satellite d'astronomie
vient d'être livré à la firme américaine pour subir une série d'essais avant son intégration
sur le satellite. Avec un diamètre de 1,4 m, il s'agit du plus grand
miroir optique jamais construit pour un engin spatial qui quittera
l'orbite terrestre.
Bien que Ball Aerospace soit le contractant de la mission, le miroir
a été construit par . Ball Aerospace est en charge du photomètre
(95 cm), de la construction du satellite et de l'intégration des
charges utiles et techniques. Rappelons que cette firme travaille
régulièrement avec la NASA. On lui doit notamment une participation
active dans les télescopes spatiaux Hubble et Spitzer et la sonde
Deep Impact.
Kepler
Kepler est la première mission conçue pour détecter des exoplanètes
de la taille de la Terre et découvrir des planètes évoluant dans
la zoned'habitabilité de leur étoile et donc favorables à l'apparition
de la vie. Son champ visuel
sera 70.000 fois plus important que celui du télescope spatial Hubble.
Le miroir primaire (1,4 m) de Kepler Crédit
Ball Aerospace
Son lancement initialement prévu en octobre 2007 a été reporté en
juin 2008 au moyen d'une fusée Delta II de Boeing. Ce télescope
spatial doit fonctionner au moins 4 ans pendant lesquels environ
100.000 étoiles seront observées. Avec cet instrument, les Astronomes
s'attendent à découvrir 500 exoplanètes de type terrestre, c'est-à-dire
telluriques et de taille similaire à la Terre et jusqu'à 1000 planètes
de type jovien et/ou des Jupiter chauds.
La méthode des transits
Pour découvrir ces planètes extrasolaires, Kepler s'appuiera sur
la méthode des transits. En aucun cas il ne sera capable de les
voir, la lumière de l'étoile parent rendant leur observation impossible.
Cette méthode est largement utilisée sur Terre et a fait ses preuves.
D'ailleurs le satellite
du CNES qui sera lancé cet automne utilisera cette méthode pour
découvrir également des planètes tournant autour d'autres étoiles
que le Soleil. Le transit d'une planète se produit lorsque cette
dernière passe devant son étoile. Elle bloque alors une petite fraction
de la lumière émise par l'astre. C'est cet assombrissement que devra
découvrir Kepler. L'idéal pour confirmer l'existence d'une planète
extrasolaire, c'est que cet assombrissement se reproduise à intervalle
régulier, signe évident d'un objet tournant autour de l'étoile.
Enfin, en déterminant sa signature, les scientifiques seront en
mesure de déterminer la taille et l'orbite de la planète.
Le Programme Discovery
Le de la NASA permet aux scientifiques d'envisager toutes
sortes de missions ou de moyens novateurs susceptibles d'approfondir
nos connaissances du Système Solaire et/ou aptes à résoudre les
énigmes qui résistent aux moyens d'investigation traditionnels comme
les observatoires terrestres. Les missions qui s'inscrivent dans
ce programme sont à faibles coûts et mettent en œuvre des technologies
nouvelles, voire innovantes.
Aujourd'hui, dix missions s'inscrivent dans le programme Discovery.
Mars Pathfinder, Near, Lunar Prospector ont brillamment accompli
leur tâche tandis que Stardust, Genesis, Deep Impact et Messenger
sont en activité. Enfin, Dawn et Kepler sont en cours de développement
et seul un échec est à déplorer. La sonde Contour qui n'a pas réussi
à quitter l'orbite terrestre à la poursuite de la comète Encke.
Articles connexes
(28.03.05)
(28.03.05)
|