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Marquant un coup d’envoi dans la coopération internationale et la
création d’un réseau interplanétaire, la sonde Mars Express de l’ESA
surveillera l’atterrisseur Phoenix de la NASA dans son approche
de la surface de Mars.
Phoenix, dont le lancement est prévu pour le 4 août, doit atterrir
sur la planète rouge au printemps 2008. La mission étudiera l’environnement
de Mars et recherchera en dessous du paysage glacial et stérile
l’existence de conditions favorables à une vie passée ou présente.
À la demande de la NASA, la sonde européenne Mars Express suivra
la phase de d’entrée, de descente et d’atterrissage (EDL, Entry
Descent and Landing) de Phoenix.
La partie critique de la descente durera environ 13 minutes. Pendant
ce temps - l à, la sonde transmettra un flux continu d’informations
à deux satellites de la NASA en orbite autour de Mars. Pour plus
de sécurité, la NASA a demandé à Mars Express, en orbite autour
de Mars depuis décembre 2003, de surveiller également la phase EDL.
Mars Express a été choisi parce que son orbite elliptique lui offre
en principe une vision permanente de l’atterrisseur, avec qui la
sonde peut communiquer sur des durées plus longues.
Mars Express optimisera son orbite de manière à pouvoir surveiller
Phoenix en permanence pendant la phase EDL. L'ajustement final d'orbite
nécessaire sera déterminé quelques semaines après le lancement de
l’atterrisseur. Les réglages finaux seront effectués en avril, immédiatement
avant la phase EDL de Phoenix.
Selon Fred Jansen, chef de mission de Mars Express de l’ESA, « parmi
les instruments embarqués de Mars Express, le système Mars Express
Lander Communications (MELACOM) est conçu pour communiquer avec
des sondes situées à la surface de la planète. Destiné à l’origine
à l’atterrisseur Beagle 2, malheureusement perdu, il pourra servir
à communiquer avec Phoenix. »
Il est possible que la sonde communique avec l’atterrisseur non
seulement pendant la phase EDL, mais également pendant tout le reste
de la mission, prévue pour durer 90 jours.
« La NASA dispose encore de deux autres sondes actives à la surface
de Mars. Lorsque Phoenix les rejoindra mi-2008, de nombreuses données
devront être relayées vers la terre. Si l’on nous demande de contribuer
à la transmission des communications par Mars Express, nous essaierons
bien sûr de satisfaire cette requête. »
En plus d’une assistance pendant la phase EDL, la NASA a également
demandé à l’ESA de prendre en charge le lancement de Phoenix à partir
de sa station au sol de Kourou, en Guyane française.
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