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Si les conditions météorologiques sont favorables, la NASA devrait
autoriser le lancement du lander ,
la nouvelle mission martienne de la NASA.
Le lanceur utilisé est une Delta II de Boeing opérée par . Le décollage de la fusée est prévue ce samedi
matin à 11h26, heure de Lyon. L'arrivée sur la planète Mars est
prévue le 25 mai 2008, après un voyage de quelque 679 millions de
kilomètres. la mission est prévue pour durée au moins
90 sols martiens (92 jours terrestres).
Phoenix est un lander qui se posera à proximité de la calotte polaire
Nord, dans la région de Vastitas Borealis où de vastes stocks de
glace ont été détectés juste au-dessous de la surface (68° de latitude
nord et 233 ° de longitude est) . Il s'agit d'une plaine, apparemment
dépourvue de blocs rocheux (ce que souhaite la NASA pour un atterrissage
sans problème) et dont la température avoisine les -100 °C (fourchette
comprise entre -73° à - 33° Celsius).
Cette mission s'inscrit dans la stratégie de la NASA qui vise à
faire de l'eau l'élément central de l'exploration robotique de Mars
(following water). Cette mission se différencie et complète celle
des 2 rovers MER qui sont encore en activité sur Mars. Spirit et
Opportunity étudient également le passé aquatique de l'eau mais
en explorant les roches, les cratères, les monticules de matières
rocheuses et autres petites collines autres autour de leur site
d'atterrissage.
Phoenix abordera l'eau sous un angle complètement différent. En
ne bougeant pas de sa position d'atterrissage, il tentera pour la
première fois de toucher et d'analyser l'eau de Mars sous forme
de glace que l'on pense présente sous la surface du site d'atterrissage.
Pour cela, Phoenix utilisera la suite d'instruments la plus avancés
jamais posés sur Mars qui doit lui permettre de déterminer si cette
eau est (ou a été) propice au développement d'une forme de vie primitive
sous la forme de microbes en déterminant le potentiel d'habitabilité
du sol du pôle nord martien, c'est à dire son aptitude à conserver
des formes de vie fossiles, ou à héberger des microorganismes dormants,
qui n'attendraient qu'un dégel pour se réveiller (par exemple lors
du basculement des pôles vers le soleil).
Partant de là, Phoenix devrait déterminer sa composition chimique,
ses propriétés physiques, et essayer de nous dire quelque chose
à propos de l'histoire de l'eau sur Mars ce qui doit nous permettre
de mieux comprendre comment l'eau liquide a modifié la chimie du
sol.
Mais ce que les scientifiques attendent le plus de Phoenix, c'est
la détection de composés organiques complexes sans que l'on soit
par la suite capable de dire s'il s'agit d'ADN ou de protéines.
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