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Le Pérou est à un océan et à deux continents de distance de l'océan
Indien, pourtant la rapidité et la précision avec lesquelles le
récent tremblement de terre près de Lima a été mesuré résultent
directement des mesures prises à l'échelle mondiale au lendemain
du terrible tsunami et du séisme qui ont frappé l'Asie méridionale
le .
Cette double catastrophe, la plus meurtrière de l'histoire contemporaine,
a causé la mort de près de 230.000 personnes. À cette époque-là,
seuls les États-Unis et le Japon avaient installé un système d'alerte
au tsunami pour protéger leurs côtes. Naturellement, d'autres États
de par le monde se sont adressés aux spécialistes de ces deux pays
pour profiter de leur expérience.
Il en est résulté le démarrage d'un vaste projet coordonné par la
(COI) de l'UNESCO visant
à la mise en place d'un mécanisme mondial d'alerte au tsunami, capable
de surveiller tous les océans et littoraux du monde.
Le séisme au Pérou
Au large de la côte péruvienne, à entre 100 et 200 kilomètres du
littoral, les plaques tectoniques qui recouvrent la planète sont
fort actives : c'est là que la plaque de Nazca se frotte à la plaque
sud-américaine, qu'elle soulève par subduction, provoquant parfois
des séismes.
C'est ainsi que le soir du 15 août 2007, un tremblement de terre
de magnitude 8 a secoué la côte du Pérou, à environ 145 kilomètres
au sud-est de Lima, selon les données fournies par le(USGS), faisant plus
de 500 morts et 1.600 blessés, ainsi que des dizaines de milliers
de sans-abri.
Le Centre d'alerte au tsunami de l' (NOAA), situé
dans les îles Hawaï, a immédiatement diffusé un avis d'alerte au
tsunami pour la côte Pacifique d'Amérique centrale et du Sud, qu'elle
a pu retirer quelques heures plus tard, ayant constaté que le creux
des vagues ne dépassait pas un mètre.
Parmi les postes de surveillance qui ont contribué à localiser et
mesurer le séisme figuraient cinq nouvelles stations que l'USGS
a installées dans la mer des Caraïbes au cours des deux dernières
années. L'USGS prévoit d'en ajouter quatre autres avant la fin de
l'année.
'Ces nouveaux instruments nous apportent des données qui nous
permettent de mieux estimer le type et l'importance des séismes'»,
a déclaré M. Walter Mooney, coordonnateur en chef du programme d'alerte
au tsunami de l'USGS dans l'océan Indien, lors d'une interview accordée
à l'USINFO le 16 août. 'On a pu connaître la magnitude exacte
du séisme plus vite et de façon nettement plus précise que cela
n'aurait été le cas en 2004.'
L'alerte rapide à l'échelle mondiale
À Paris, en 2005, le COI, à qui l'on avait déjà demandé d'aider
les États membres de l'ONU situés sur le pourtour de l'océan Indien
à mettre en place un système d'alerte au tsunami, a créé un programme-cadre
de mise au point de mécanismes de surveillance dans l'océan Indien,
dans la mer des Antilles et en mer Méditerranée.
Ces systèmes devaient répondre à des critères identiques et être
capables de se communiquer entre eux leurs données de façon à former
un mécanisme mondial de surveillance, de suivi et de détection de
toute une gamme de phénomènes naturels et autres, dont les raz-de-marée.
Grâce au déblocage de crédits par le Congrès des États-Unis en 2005,
le Bureau de l'aide d'urgence en cas de catastrophe (OFDA) de l' (USAID),
la NOAA, l'USGS, le Service forestier des États-Unis et l'Agence
des États-Unis pour le commerce et le développement apportent leurs
connaissances théoriques et techniques à ces efforts.
Note
Cet article est le premier d'une série sur les contributions
des États-Unis à un nouveau système d'alerte
précoce aux tsunamis et autres catastrophes.
© Cheryl Pellerin Rédactrice
de l'USINFO
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