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En septembre prochain, dans le cadre des efforts déployés par le
gouvernement des États-Unis pour aider les pays concernés à se protéger
des tsunamis et autres catastrophes, des experts de l' (NOAA) vont
installer un deuxième engin de détection des tsunamis dans l'océan
Indien.
Dans la foulée du tremblement de terre de magnitude 9,1 sur l'échelle
de Richter qui a frappé l'Indonésie en et a déclenché un raz-de-marée qui a tué 230.000
personnes, le gouvernement des États-Unis a créé un programme de
16,6 millions de dollars sur deux ans visant à aider les pays de
la région à se doter d'un système d'alerte précoce.
Les autres organismes qui participent à cet effort sont l' (USAID) (qui
gère le programme), la NOAA, le (USGS), le Service des forêts
du ministère de l'agriculture (USFS), l'Agence des États-Unis pour
le commerce et le développement (USTDA), et le département d'État.
Le projet prend officiellement fin le 30 septembre, mais les États-Unis
demeureront engagés dans ces activités par le biais d'accords passés
avec les pays concernés et de leur participation aux activités de
l'Organisation météorologique mondiale et de la (COI) de l'UNESCO.
Observer les océans
En décembre 2006, des spécialistes de la NOAA et des responsables
du gouvernement thaïlandais ont installé une bouée de détection
des tsunamis en temps réel (station DART) dans l'océan Indien, entre
la Thaïlande et le Sri Lanka.
En septembre prochain, dans le cadre d'un accord passé avec le gouvernement
indonésien, la NOAA installera près de Sumatra une station de ce
type dont l'Indonésie assurera l'entretien. Le département d'État
consacre près d'un million de dollars à la formation nécessaire.
Mais ces stations DART ne sont qu'un maillon du système global qui
comprend des marégraphes, des systèmes de communication, des logiciels
de modélisation des inondations, des mécanismes de diffusion des
alertes et surtout des programmes d'information des collectivités
sur la façon d'agir en cas d'urgence.
Par ailleurs, la NOAA a apporté des améliorations à six marégraphes
au Sri Lanka, en Indonésie et aux Maldives, et a fourni sept nouveaux
appareils. Ces stations, qui sont intégrées au Réseau mondial d'observation
des niveaux marins, transmettent des données chaque minute par satellite.
La NOAA a également modernisé les connections du Sri Lanka et de
l'Indonésie au Système mondial de télécommunications, aidant ces
pays à échanger des données capitales avec d'autres pays de la région
et avec son Centre d'alerte aux tsunamis dans le Pacifique.
Capacités de détection des tremblements de terre
Les tremblements de terre de forte magnitude sont la source de la
plupart des tsunamis, et c'est pourquoi l'USGS et l'Indonésie, l'Allemagne,
le Japon et la Chine ont installé plus de 50 sismographes en Indonésie.
" Mais parfois, ces stations n'étaient pas branchées sur le logiciel
d'alerte " a déclaré le sismologue Walter Mooney, de l'USGS. " Nous
sommes donc en train de remédier à ce problème. "
En collaboration avec l'Institut de technologie de Californie et
la Fondation Betty et Gordon Moore, l'USGS a installé 27 stations
du Global Positioning System (Réseau GPS) dans la région à haut
risque de Sumatra, afin de suivre les mouvements terrestres durant
un tremblement de terre. Combinées aux marégraphes et aux sismographes,
ces stations fournissent des informations essentielles pour localiser
les tremblements de terre et évaluer leur magnitude.
L'USGS a également organisé des ateliers techniques en coopération
avec la COI au Sri Lanka, en Thaïlande, en Indonésie et aux Maldives,
ainsi que des séminaires régionaux.
" Nous sommes impressionnés par les progrès qui ont été réalisés
dans la région, a dit M. Mooney. Il y a une énorme différence au
niveau de la sophistication et des connaissances des personnes responsables
par rapport à il y a deux ans. "
L'
a coopéré avec le Centre national thaïlandais d'alerte aux catastrophes
à la mise au point de procédures permettant d'accélérer les réactions
aux alertes publiques.
L'USFS et la NOAA ont également aidé le Centre à créer un Système
rapide d'alerte aux tsunamis, qui facilite la transmission d'alertes
émises par le centre national aux collectivités locales. Ces efforts
ont débouché sur un vaste exercice national en juillet dernier,
auquel ont participé 50.000 personnes. C'était l'exercice le plus
complet jamais orchestré dans la région.
Note
Cet article est le trosième d'une série sur les contributions
des États-Unis à un nouveau système d'alerte
précoce aux tsunamis et autres catastrophes.
© Cheryl Pellerin Rédactrice
de l'USINFO
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