|
L'intérêt d'utiliser la Lune comme promontoire pour observer l'Univers
n'est plus à expliquer. Aujourd'hui, les avancées en matière d'ingénierie
spatiale rendent possibles des projets d'implantations de télescopes
sur la Lune. Si la plupart des agences spatiales ont fait part de
leur intérêt d'installer sur la Lune des instruments de mesure et
d'observations, ce sont les américains qui feront le premier pas
en installant un instrument d'observation entre 2020 et 2030.
La base du cratère Shackleton
La NASA qui projette de retourner sur la Lune dans les années 2020
et d'installer une base permanente au Pôle Sud dès 2024 a confirmé
qu'elle installera un télescope dédié à l'observation de l'Univers.
Bien évidemment, ce télescope ne sera pas installé lors des premières
missions humaines. La
prendra forme progressivement, étape par étape. C'est seulement
après l'installation des modules d'habitations, des infrastructures
au sol nécessaires à l'atterrissage et au décollage des vaisseaux,
des systèmes de fournitures d'énergies et autres petites usines
d'utilisation des ressources lunaires que la NASA s'affaira à sa
construction.
En attendant, la NASA communique très peu sur ce projet de télescope.
Ce qui ne lui ressemble pas. Et pour cause, les principales caractéristiques
de ce télescopes ne sont pas définies. Les longueurs d'ondes et
fréquences dans lesquelles il fonctionnera ne sont pas choisies
et son lieu d'installation non plus.
Sera-t-il construit de façon à faire face à la Terre, cela dans
un soucis de simplifier le transfert de données et les communication,
mais limitera d'autant le retour scientifique. Ou bien, sera-t-il
installé sur la face cachée de la Lune ce qui nécessitera une infrastructure
supplémentaire au sol pour relayer les données du télescope vers
la base puis vers la Terre ou l'utilisation de la petite constellation
de satellite en orbite autour de la Lune que la NASA doit installer
pour des applications de positionnement et de communications. Dans
ce cas, les avancées scientifiques attendues seront énormes mais
repousse l'installation du télescope au-delà de 2030.
International Lunar Observatory
Et si le premier instrument de ce type était installé par une association
américaine privée, à but hautement lucratif ? C'est du moins ce
que pense l' un des promoteurs en faveur du retour sur
notre satellite. Cette association projette de poser sur la lune
un lander équipé d'un télescope spatial fonctionnant dans le visible
et les ondes radio. Rien de comparable à un télescope construit
en dur, mais le retour scientifique sera significatif.
L'originalité du projet réside dans le fait que l'ILO commercialisera
les services fournis par son télescope comme la prise de vue, des
campagnes d'observations et d'autres prestations en relation avec
les possibilités de l'Internet.
ILO vient de franchir une étape en octroyant un contrat auprès de
portant sur le développement d'un prototype. Ce contrat s'inscrit
en droite ligne avec une série d'études entamées depuis 2003 qui
ont démontré la faisabilité techniques du concept retenu par ILO.
Ce prototype validera les phases d'approches et modes d'alunissage
en douceur au moyen de petits moteurs fusées hybrides, une des spécialités
de SpaceDev.
La conception de cet observatoire lunaire sera dès plus simple.
Il s'agit d'un empilement de 3 modules. Le premier bloc est celui
qui sera en contact avec la surface de la Lune. Il s'agit de 4 jambes
sur lesquelles reposeront toute la charge utile technique et le
bloc moteur. Le troisième bloc sera constitué du télescope radio
muni d'un dispositif de prises de vue dans le visible. Le lander
sera statique. En d'autres termes il ne sera pas capable de se déplacer
au contraire du télescope qui sera en mesure de se déplacer de droite
à gauche et de haut en bas ( et inversement).
Note
Certains défenseurs de la colonisation spatiale comme la pensent que coloniser la Lune serait plus difficile
que coloniser Mars, et que concentrer les ressources sur une colonisation
lunaire serait retarder le programme de colonisation tout entier.
D'autres groupes comme la et la croient au contraire que la Lune est un premier pas
logique. La possibilité d'utiliser la fusion nucléaire comme source
d'énergie propre à partir de l'hélium-3 extrait sur la Lune serait
une justification économique de l'implantation d'une base lunaire.
SpaceDev
Fondée en 1997,
crée et vend des produits et des solutions spatiales accessibles
et innovatrices au gouvernement US et aux entreprises commerciales.
Les produits et solutions de SpaceDev incluent la conception, la
fabrication, le marketing et l'exploitation des micro et nano-satellites,
des moteurs hybrides de manoeuvre et transfert en orbite (MTVs),
mais aussi des lanceurs suborbitaux et orbitaux basés sur des moteurs
hybrides.
SpaceDev a également participé à la conception du système hybride
de propulsion de SpaceShipOne, le premier véhicule spatial entièrement
réalisé sous fonds privés qui a récemment accompli avec succès son
premier vol.
|