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Il existe sur Terres des sites qui présentent certaines conditions géologiques, environnementales ou biologiques présumées d'une planète actuelles ou passées. On les appelle des sites analogues. Celui l'île de Svalbard (Norvège) est utilisé par les scientifiques pour préparer l'exploration robotique et humaine de Mars.
Les sites analogues de l'île de Svalbard (Norvège)
De façon à préparer au mieux l'exploration future de la planète
Mars, les scientifiques ont mis sur pied le programme
(Arctic Mars Analog Svalbard Expedition) qui utilise l'île de
Svalbard pour apprendre comment rechercher de la vie sur Mars
et sur la façon de développer et tester la technologie requise
pour le faire.
Ce programme permet le développement et la validation d'instruments
scientifiques qui seront à bord des 2 prochains rovers envoyés
sur Mars.
en 2011 pour la NASA et
en 2016 pour l'Agence spatiale européenne. 2 missions qui s'inscrivent
dans la stratégie actuelle des missions d'exploration martienne
de la NASA résumée par l'expression 'Follow the water'
mais qui se focaliseront sur la question de la vie.
Depuis plusieurs décennies, l'exploration robotique de la planète
Mars permet de mieux comprendre son origine, son évolution et
d'obtenir des informations sur sa géologie et son climat de façon
à essayer de répondre à la question de l'éventuelle apparition
de la vie. On sait aujourd'hui que la planète a été potentiellement
habitable pendant de très longues périodes et que de l'eau à l'état
liquide a coulé et recouvert une partie de sa surface dans de
grands réservoirs, très peu de temps après la formation de la
planète et que des des poches résiduelles ont vraisemblablement
subsisté il y à plusieurs millions d'années. Malgré cela, nous
ne savons toujours pas si une forme de vie microbienne, voire
plus complexe a existé ou perdure encore aujourd'hui.
D'où l'intérêt de préparer la génération suivante des instruments et des technologies qui seront envoyés sur et autour de Mars dans des sites analogues avec des régions martiennes comme ceux de l'île de Svalbard qui comprennent le complexe volcanique Bockfjord, des sources hydrothermales, du pergélisol et des sites riches en basalte. Cela permet donc l'étude des interactions entre eaux, roches et la vie microbienne primitive dans un environnement qui ressemble à ce qu'il aurait pu exister sur Mars.
Dans certaines régions de l'île, les conditions sont si rudes
que seuls des extrêmophiles peuvent se développer dans le basalte,
ces roches riches en carbonate ou en glace que l'on trouve également
sur Mars. Si l'on veut découvrir des traces de vie éteintes ou
pérennes, les chercheurs ont besoin de mettre au point des protocoles
qui une fois utilisés sur Mars aideront à trouver des environnements
non pas potentiellement habitables mais habitables ou qui l'on
été dans leur passé. Les buts d'
sont donc :
- de valider la robustesse d'instruments portatifs de détection
de la vie ;
- d'analyser les traces de vie dans les environnements analogues à Mars ;
- et de développer des protocoles pour la réduction de contamination sur les instruments et dans les échantillons.
Comme l'explique le chercheur canadien Richard Léveillé de l'Agence
spatiale canadienne 'les études dites analogues sont nécessaires
parce qu'elles nous permettent de comprendre le fonctionnement
de certains processus sur Terre et ainsi d'interpréter et de valider
les données reçues d'orbiteurs ou de robots mobiles d'exploration
(rovers)'. Ces sites constituent aussi des endroits importants
permettant d'optimiser les besoins scientifiques et technologiques
et les stratégies d'exploration de missions robotisées ou habitées
vers la lune et Mars. 'Ils permettent notamment la validation
de la capacité des instruments spatiaux à fonctionner adéquatement
dans des conditions (ex. température, rayonnement solaire, poussière,
relief, géologie, etc.) se rapprochant de ceux de la cible éventuelle'.
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