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31.08.09 |
Le point sur la mission LCROSS
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L’écriture d’une mauvaise ligne de code à fait perdre plus de la moitié du carburant du satellite LCROSS qui doit impacter la Lune de façon à déterminer si son sous-sol contient de la glace. Un incident qui n’aura aucune conséquence sur la mission.
L’incident est survenu après que les contrôleurs au sol ont ordonné au satellite de se retourner face au Soleil de façon à vaporiser toute l’eau résiduelle susceptible de se trouver sur l’étage Edus, un des 2 éléments du satellite, et s’assurer que les mesures de recherche d’eau ne seraient pas faussées.
Lorsque les contrôleurs au sol ont repris le contact avec le satellite, ils se sont aperçus de la perte de 140 kg d’hydrazine. Aujourd’hui, le réservoir n’en contient plus que 50, contre 306 embarqués avant le lancement. Rien de grave, les quantités restantes sont supérieures de 10 à 20 kg aux besoins pour le bon déroulement de la mission. Le satellite est sur une trajectoire balistique de contact avec la Lune. Les seules corrections de trajectoires nécessaires seront celles effectuées pour diriger l’engin contre le cratère choisi.
La ligne de code mal écrite à contraint le satellite a ne plus utiliser son unité de référence inertielle qui utilise des gyroscopes pour contrôler son orientation mais un suiveur stellaire bien moins précis qui s’oriente à partir de la position des étoiles. Le satellite a donc du faire de nombreuses manœuvres pour s’orienter ce qui a occasionné une consommation importante de carburant.
Lunar CRater Observing and Sensing Satellite (LCROSS)
Lancé le 18 juin en même temps que , le satellite LCROSS est constitué de l'étage de croisière entre la Terre et la Lune EDUS (Earth Departure Upper Stage) et du Shepherding Spacecraft.
Le profil de la mission prévoit d'utiliser l'étage EDUS comme projectile dès la séparation de Shepherding Spacecraft. Il sera projeté à l'intérieur d'un cratère du Pôle Sud pour former un nuage d'impact visible depuis la Terre.
Les scientifiques s'attendent à ce que cet étage provoque un impact dégageant quelque 2000 kg d'énergie cinétique et provoque la formation d'un gigantesque panache de poussière s'étirant sur plus de 70 km d'altitude. Ce panache sera visible depuis la Terre pendant plusieurs jours ce qui doit permettre d'étudier en détail sa composition de façon à déterminer la présence d'eau. Quant au Shepherding Spacecraft il observera et analysera les composants du nuage et recherchera des traces d'eau. Il aura 4 minutes pour le faire. Il sera ensuite à son tour projeté contre la Lune de façon à former un deuxième nuage, visible également depuis la Terre.
Le cratère cible sera chois 30 jours avant l’impact sur la base d’informations fournies par la sonde LRO qui aura observé les 8 cratères sélectionnés par la NASA. Ils se situent tous au Pole Sud et sont suffisamment profonds pour que leur plancher soit constamment dans l’obscurité.
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Les 8 cratères sélectionnés comme cible pour LCROSS
Crédit NASA
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La question de l’eau
L’eau est au centre de la stratégie du retour de l’homme sur la Lune. Les Etats-Unis qui veulent si installer de façon durable projettent d’envoyer des postes avancés et de construire une base en dure, vraisemblablement dans le cratère de Shackleton.
L’homme aura impérativement besoin d'eau sur la Lune. De l’oxygène, pour respirer et de l’hydrogène, pour fabriquer du combustible. S'il y a de l'eau sur la Lune, il ne sera pas nécessaire d'en acheminer depuis la Terre, et la colonisation de notre satellite s'en trouvera grandement simplifiée. Cela limitera d’autant la dépendance des colons à la Terre et favorisera son expansion. S’il s’avère que la Lune ne contient pas de glace d’eau, la NASA fera face à un problème d’envergure.
Les plus optimistes disent qu’il est probable que de l'eau, en provenance de comètes, a pu, au fil du temps s'accumuler en couches sur notre satellite, sous forme de glace ou de givre. La NASA s’appuie sur les données de la sonde américaine Lunar Prospector (1998) qui a détecté suffisamment d'hydrogène pour en déduire qu'il y avait de la glace d'eau sur la Lune concentrée aux pôles et principalement localisée au fond des cratères, où les rayons solaires ne pénètrent jamais et les températures ne dépassent pas les -40°Celsius.
Quant aux pessimistes, ils rétorquent que les sondes les plus récentes n’ont pas réussi à confirmer la présence de glace d’eau et que les traces de deutérium (H3) et d’hydrogène détectées à la fin des années 90 ne sont pas des indices suffisamment forts pour dire qu’il y a de l’eau sur la Lune.
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