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Les réunions préparatoires à la rédaction du rapport Augustine ont également permis d'aborder les à-côtés du programme spatial américain comme ceux liés aux coûts de l'accès à l'espace. Une des solutions envisagées pour le rendre plus accessible, en termes de coût et de capacité de lancement, serait de placer en orbite basse des dépôts de carburant.
Cette idée n'est pas nouvelle. Elle a fait l'objet d'études plus ou moins poussées mais restées sans suite.
Masse au lancement
La Saturne V des missions Apollo avait une masse au lancement d'un peu moins 3000 tonnes pour 50 tonnes en orbite lunaire (120 tonnes en orbite basse). La navette spatiale utilisée aujourd'hui n'est pas capable de rejoindre la Lune. Elle n'a pas été conçue pour cela. D'une masse au décollage de 2000 tonnes, elle est capable de transporter dans sa soute jusqu'à 25 tonnes en orbite basse. Quant aux 2 lanceurs du programme Constellation, le lanceur Ares I du véhicule spatial Orion sera capable de lancer 25,5 tonnes en orbite basse pour une masse au décollage de 920 tonnes. Ares V, sera lui utilisé pour le lancement d'éléments d'infrastructures et le module lunaire Altair. D'une masse au lancement de 3700 tonnes, il sera capable de lancer jusqu'à 71 tonnes vers la Lune et187 tonnes en orbite basse.
Autrement dit, le plus grand obstacle aux voyages dans l'espace
en termes d'énergie, et donc d'argent, est la première
étape - arracher le matériel, les provisions, le
carburant et le personnel de son puits de pesanteur pour les mettre
en orbite. Une fois cela réalisé, on peut atteindre
la Lune, Mars, et même les planètes les plus éloignées,
à un coût relativement faible.
On se rend bien compte que des quantités importantes de carburant
sont nécessaires pour envoyer des charges utiles depuis la Terre
vers l'espace et à fortiori vers la Lune et Mars. L'utilisation
de ces dépôts permettrait d'utiliser des lanceurs plus petits
qui les utiliseraient pour se ravitailler.
Pour chaque mission lunaire, le carburant serait ainsi envoyé
dans l'espace par des lanceurs dépensables plus petits, voire
fournis par des entreprises privées. La concurrence pour ce type
de mission pourrait aider à réduire les coûts de l'accès à l'espace
et stimuler le développement de lanceurs plus efficaces pour ce
type de mission.
Ares V
Vu sous cet angle, l'utilisation de dépôts de carburant
apparait comme un moyen de faciliter l'exploration humaine du
Système Solaire de sorte que ce type de dépôts
fasse parti de chaque scénario de l'exploration de l'espace.
dans certains cas il permettrait de ne pas utiliser l'Ares V de
sorte que certains experts recommandent de ne pas développer
ce lanceur. N'importe quel autre lanceur de type Ariane 5, Atlas
5 et Delta 4 pourrait faire l'affaire et répondre aux besoins
de la NASA.
Evidemment, ce type de structure n'est pas encore maitrisé. La technologie requise n'est que partiellement maitrisée mais pour les chercheurs qui se sont intéressés à cette question, sa maitrise ne sera pas difficile à acquérir. Le seul problème concerne le rayonnement solaire qui pourrait réchauffer dangereusement ces dépôts constitués d'oxygène liquide et d'hydrogène liquide et donc de les vaporiser. Cela nécessite le développement d'une sorte de parasol spatial, chose qui n'est pas insurmontable.
Rapport Augustine
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