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Conscients des avantages d'une prolongation de l'exploitation
et de l'utilisation de l'ISS au-delà de l'horizon actuellement
prévu (2016), les membres de la Commission Augustine vont recommander
le maintien en activité de la Station spatiale internationale
jusqu'en 2020. Tout simplement parce que de tous les projets du
programme spatial habité de la NASA, celui de la Station est le
seul viable avec l'argent dont dispose l'Agence spatiale américaine
et qu'il serait aberrant de la désorbiter en 2016.
Enfin, il s'agit d'un formidable outil pour préparer les étapes
suivantes de l'exploration humaine du Système Solaire. Pour les
membres de cette commission, l'idée de désorbiter la Station dès
2016, 5 ans après l'achèvement de sa construction apparaitrait
des plus aberrantes. Après 25 années de développement et un coût
évalué à environ 100 milliards de dollars, l'utiliser à plein
régime pour seulement quelques années serait un véritable gâchis.
L'intérêt de la garder en activité le plus longtemps possible n'est pas seulement scientifique. Il s'agit également de maintenir le leadership américain dans l'espace et d'offrir une destination pour les véhicules commerciaux que développent actuellement SpaceX (Falcon 9 / Dragon) et Orbital Sciences avec Thales Alenia Space (Taurus / Cygnus). En effet, la seule raison d'être de ces projets est de ravitailler la Station spatiale, tant il est peu probable que ces industriels arrivent à créer un marché de remplacement [de la Station] économiquement viable.
Exploration humaine
La Station spatiale est vue comme une plateforme performante et unique pour la recherche et la technologie en ce qui concerne l'exploration humaine à long terme, notamment vers la Lune et Mars. Elle pourrait être très bien utilisée pour soutenir cet effort qui prévoit le retour de l'homme sur la Lune, l'envoi de la première mission habitée sur Mars et une utilisation accrue à des fins scientifiques et commerciales de l'orbite basse.
On s'attend donc à des avancées importantes sur la question de
la santé des astronautes car, il n'est pas certain que les risques
encourus en envoyant des hommes pour de très longues durées dans
l'espace puissent être ramenés à des niveaux acceptables sans
expérimentations préalables et essais à bord de l'ISS.
Note
La fin de l'utilisation de la navette ne met pas en danger la desserte de la Station. Elle rend seulement la NASA beaucoup plus dépendante de ces partenaires au premier rang desquels les Russes. Mais, si les américains comptent beaucoup sur les lanceurs commerciaux pour desservir la Station, l'utilisation accrue des capacités russes (Soyouz et Progress) européenne (ATV), voire japonaise (HTV) est une solution bien plus pragmatique comme l'envisage le rapport Constantine qui sera remis au président Barak Obama le 31 août 2009.
Rapport Augustine
(17.08.09)
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