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Cette mission Flagship particulièrement
complexe du programme Aurora requiert cinq vaisseaux pouvant fonctionner
de manière indépendante : un vaisseau de liaison Terre-Mars, un
orbiteur martien, un module de descente, un module de remontée
et un vaisseau de retour vers la Terre.
Lorsque le vaisseau principal parvient en orbite martienne basse,
le module de descente peut alors s'en séparer et amorcer sa descente
vers le sol. Celui-ci comprend une plate-forme d'atterrissage
dont le rôle est aussi de collecter des échantillons de surface
et les introduire dans un compartiment du module de remontée.
Ce dernier est un véritable véhicule de lancement à part entière,
dont la mission consiste à injecter la capsule contenant les échantillons
martiens en orbite, à la rencontre d'un module de retour avec
lequel il devra opérer un rendez-vous entièrement automatique
puis, à la faveur d'une nouvelle impulsion, s'inscrire sur une
trajectoire balistique de retour vers la Terre. Après sa rentrée
atmosphérique, la capsule contenant les précieux échantillons
sera elle-même renfermée dans une enceinte totalement étanche
et blindée avant d'être remise aux scientifiques qui pourront
les étudier en toute sécurité et sans risque de contamination.
Une structure gonflable d'aérofreinage sera probablement utilisée
en vue de la traversée de l'atmosphère martienne, semblable à
celle proposée pour la mission Exo-Mars. Pour la rentrée terrestre,
un système de parachutes ou un dispositif gonflable sont aussi
envisagés.
Plusieurs technologies nouvelles devront être utilisées pour réussir
cette mission novatrice. Celles-ci incluent le dispositif d'atterrissage
sur la Planète Rouge, le véhicule de remontée, le complexe système
de rendez-vous et de capture automatique en orbite martienne et
le véhicule de retour ou capsule. En principe, tous ces éléments
pourront être testés en orbite terrestre, excepté le dispositif
de rendez-vous martien et d'arrimage qui devrait être qualifié
de préférence en dernier ressort en conditions réelles en orbite
martienne.
Les principaux facteurs déterminants de cet ambitieux projet sont
:
Site d'atterrissage
Sa détermination peut toutefois être reportée dans l'attente d'une
meilleure connaissance des environnements géochimique, biologique
et environnementaux de la planète, qui ne manqueront pas d'être
acquises lors de missions d'exploration automatiques préalables.
La conception de l'atterrisseur de Mars Sample Return devra être
suffisamment robuste pour s'adapter à différents modèles de terrains.
Importance des échantillons
500 grammes paraissent être une valeur idéale, en concordance
avec les recommandations de l'IMEWG (International Mars Exploration
Working Group).
Collecte d'échantillons
L'utilisation d'une foreuse miniaturisée est indispensable afin
de collecter des échantillons à une certaine profondeur. Ceux-ci
devront être nécessairement collectés sous la couche de surface,
rendue stérile suite au bombardement incessant des radiations
solaires qui, contrairement à ce qui se passe en environnement
terrestre, ne sont pas atténuées par une atmosphère importante
et filtrante. Il paraît de plus impossible de découvrir des fossiles
de formes de vie en surface suite à l'oxydation des roches susceptible
de détruire les signatures biologiques identifiables.
Protection des échantillons
Des précautions extrêmes s'avèrent indispensables pour protéger
les échantillons de toute contamination, et cela dans les deux
sens. D'une part, il serait catastrophique pour toute étude ultérieure
de contaminer la planète Mars par des germes provenant de notre
Terre, et d'autre part, il convient de s'assurer qu'aucun hypothétique
germe martien ne puisse contaminer notre propre planète.
Si tout fonctionne comme prévu et si le planning est respecté,
cette mission innovatrice et complexe pourrait être lancée dès
2011.
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