|
Aujourd'hui, les télescopes terrestres optiques ont des miroirs
d'un peu moins de 10 m. Seul le dispose d'un miroir de plus de 10
m (11 m), sa construction doit s'achever en novembre 2005. Cette
génération de télescopes a pris son essor en 1948 avec la mise
en service d'un télescope de 5 m sur le Mont Palomar en 1948.
Depuis, les astronomes n'ont jamais cessé d'agrandir leurs miroirs
pour collecter toujours plus de lumière. Aujourd'hui, les plus
grands miroirs en service sont ceux des deux télescopes américains
de 9,82 m de l', placés au sommet du Mauna Kea.
La prochaine génération de télescopes est en marche. La (voir ci-dessous) a octroyé près de
17,5 millions de dollars à la California Institute of Technology
et son partenaire, l'Université de Californie, afin d'effectuer
une étude détaillée de faisabilité sur la construction d'un télescope
de 30 mètres (TMT). Il ne s'agit là que d'une étape intermédiaire
à l'avènement des Extremely Large Telscopes (ELT), des télescopes
aux miroirs gigantesques, de 50 à 100 m de diamètre !
Cette rupture technologique pourrait avoir des implications considérables
dans la recherche astronomique en raison de ces nouvelles capacités
d'observations du ciel nocturne. Des avancées significatives sont
attendues dans ce domaine. Un télescope de 100 m de diamètre serait
en mesure de voir des objets avec une résolution trois fois supérieure
à celle du Télescope spatial Hubble. Enfin, avec des possibilités
de système d'optique adaptative l'observation de l'Univers lointain.
Une équipe d'une centaine d'astronomes a récemment planché pendant
plus de 4 ans sur ce que pourrait être la science avec de tels
instruments. A ne pas en douter, les ELT révolutionneront nos
connaissances et tous les aspects de l'astronomie sont concernés,
du Système Solaire jusqu'au fin fond de l'Univers observable.
Dans le cas du Système solaire, les ELT seront capables de produire
des images aussi fines que celles permises par les sondes planétaires.
Les astronomes s'attendent à des découvertes qu'ils ne sont pas
en mesure de prévoir aujourd'hui. Ils pensent, par exemple, qu'ils
sera possible de trouver des planètes autour d'autres étoiles
mais surtout d'identifier des exoplanètes de type terrestre, aux
habitats similaires en détectant des traces d'eau, d'oxygène et
de méthane. De nombreux mystères seraient ainsi résolus. On pense
à la problématique des trous noirs (nature) la formation des galaxies,
et la matière noire, un des problèmes majeurs de l'astronomie.
Un ELT serait tout à fait capable d'observer les premières galaxies,
c'est-à-dire formées quelques cent millions d'années après le
Big Bang et voir l'explosion des première supernovae, survenues
il y a plus de 10 milliards d'années.
Bref, les découvertes les plus passionnantes ne peuvent même pas
être prévues, même envisagées.
Reste à savoir s'il serait possible de construire un tel télescope.
Des études exploratoires en cours sont encourageantes, suggérant
qu'un télescope de 50 à 100 m pourrait être construit dans un
délai de 10 à 15 ans pour un coût d'environ d'1 milliard d'euros.
Bien évidemment, il ne s'agira pas de construire un miroir primaire
d'un seul tenant mais constitué d'une mosaïque de plusieurs éléments.
Cette segmentation est la seule technique connue aujourd'hui capable
de réaliser un miroir primaire de très grande taille.
D'ores et déjà, une étude de projet voit le jour en Europe. Elle
vise à développer la technologie nécessaire pour construire un
tel télescope. L'Union Européenne lui a attribué 8 millions d'euros
et des fonds provenant de l'ESO, d'Universités et Instituts européens.
L'observatoire W.M. Keck Observatory
Les deux télescopes américains de 9,82 m placés au sommet du Mauna
Kea, à 4150 m d'altitude, sur la grande île de Hawaii, observent
l'Univers depuis 1996 tant dans le visible que dans le proche
infrarouge. Il s'agit des plus grands télescopes fonctionnant
dans l'infrarouge au monde et ils sont équipés d'un système d'optique
adaptative qui corrige en temps réel la turbulence causée par
l'atmosphère terrestre. Les miroirs sont composés de 36 segments
hexagonaux. Chacun des télescopes est équipé d'une monture azimutale
pilotée par ordinateur. Les deux coupoles sont séparées de 85
m : cela autorise leur utilisation en mode interférométrique.
|
|
La a octroyé près de 17,5 millions de dollars
à la California Institute of Technology et son partenaire, l'Université
de Californie, afin d'effectuer une étude détaillée de faisabilité
sur la construction d'un télescope de 30 mètres (TMT).
Le TMT, autrefois connu sous le nom de California Extremely Large
Telescope, serait capable de réaliser des images nettement plus
fines que celles du Télescope spatial Hubble mais il sera surtout
capable de collecter neuf fois plus de lumière que chacun des télescopes
Keck de 10 m, les plus lumineux des instruments existant à ce jour.
Ce télescope de 30 m devrait être opérationnel et débuter ses observations
au plus tôt en 2012. Toutefois le choix de son site de construction
n'a pas été choisi. Les concepteurs du projet hésitent entre l'île
d'Hawaii, le Chili et le Mexique. Sa construction tiendra compte
de la conception des deux télescopes américains Keck, situés au
sommet du Mauna Kea (Hawaii). Leur miroir primaire est constitué
d'une mosaïque de 36 miroirs hexagonaux. Cette segmentation est
la seule technique connue aujourd'hui capable de réaliser un miroir
primaire de cette taille.
Avec un tel télescope, astronomes et astrophysiciens pourront étudier
les détails de la formation des premières galaxies et des systèmes
planétaires autour d'étoiles proches. Son pouvoir de résolution
sera tel, que les astronomes obtiendront des informations sans précédent
sur les sources les plus faibles de l'Univers et, à ne pas en douter,
affinera grandement nos connaissances sur l'évolution de l'Univers.
|