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La Terre s'est formée il y a environ 4,6 milliards d'années et un
faisceau d'indices géologiques tend à montrer que les premières
briques du vivant sont apparues un milliard d'année après sa formation.
Toutefois, les conditions qui régnaient tant sur la surface que
dans l'atmosphère ne sont pas bien connues. Sans cette connaissance
précise, les scientifiques sont contraints de faire des hypothèses,
remises en cause ou compléter ensuite à chaque découverte significative.
De récentes découvertes sur l'atmosphère primitive de la Terre enfonce
certaines idées acquises sur l'origine du vivant.
Cette étude indique que le modèle d'une atmosphère martienne riche
en dioxyde de carbone et pauvre en hydrogène, ainsi que celui d'une
atmosphère vénusienne semblable à une Terre primitive, qui ont prévalu
durant les 25 dernières années, sont incorrects. En de telles atmosphères,
les molécules organiques ne sont pas produites par des réactions
photochimiques ou des décharges électriques.
Elle montre que l'atmosphère qui entourait la jeune Terre était
composée jusqu'à 40 pourcent de quantité d'hydrogène en plus de
ce que l'on pensait jusqu'à aujourd'hui. En fait, il apparaît que
la dispersion de l'hydrogène dans l'espace était deux fois plus
lente qu'initialement pensé. Cette révision à la baisse s'explique
par de nouvelles évaluations des températures des couches supérieures
de l'atmosphère, à la frontière de l'espace de 1500 degrés F deux
fois plus froide.
Cela implique un climat beaucoup plus favorable pour la production
des composés organiques pré biotiques, comme les acides aminés considérés
comme les briques du vivant.
On a cru que le CO2 avait été l'élément le plus abondant dans l'atmosphère
primitive de la Terre de sorte que les scientifiques en avaient
conclu qu'il était plus judicieux de rechercher les premiers éléments
du vivant dans les sites hydrothermiques marins, les sources d'eau
chaude ou près des points d'impacts de météorites.
Même si les concentrations en CO2 dans l'atmosphère étaient importantes,
les concentrations en hydrogène étaient bien plus grandes de sorte
que la production des composés organiques, aidés en cela par des
décharges électriques ou des réactions photochimiques devait être
bien plus efficace. Les acides animés qui ont probablement formé
les premiers éléments organiques ont pu s'accumuler dans les océans
ou autres réservoirs d'eau liquide que sont les lac et marais augmentant
ainsi les habitats potentiels du vivant
Note
Cette découverte ne remet pas en cause les travaux de Stanley Miller
qui en 1953 réussit à fabriquer des acides aminés (les briques du
vivant), qui composent les protéines, en reproduisant les conditions
de l'atmosphère primitive telles qu'on les imaginait il y a cinquante
ans. Le chercheur avait alors envoyé un courant électrique dans
une éprouvette contenant un mélange gazeux de vapeur d'eau, d'ammoniac,
de méthane et d'hydrogène.
Seulement, avec ce nouveau scénario, l'hydrogène et le CO2 dominent
dans l'atmosphère primitive et non plus l'ammoniaque et le méthane
comme ce fut le cas dans l'expérience de 1953.
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