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Le remorqueur orbital (ConeXpress Orbital Life Extension Vehicle) vient de franchir
une étape importante dans son développement avec le succès de la
Baseline Design Review (Revue du Concept de Base) laissant envisager
une activité opérationnelle dès 2008. Ce projet, soutenu par l'Agence
spatiale européenne dans le cadre du programme Artes 4 de partenariat
public-privé, vise à mettre au point un engin spatial capable d'augmenter
l'activité opérationnelle des satcoms (satellites de télécommunications).
L' et les firmes
(Espagne) et (ex Fokker Space, Pays-Bas) sont parties prenantes dans
le projet mené par la firme britannique .
La principale mission du CX-OLEV sera de prolonger la durée de vie
opérationnelle des coûteux satellites de télécommunications sur
orbite géostationnaire, lesquels sont actuellement déplacés sur
une orbite de dégagement lorsque leurs réserves de combustible embarqué
sont épuisées. Ce remorqueur spatial sera également équipé pour
apporter d'autres
services essentiels aux opérateurs, par exemple en assurant la mise
à feu sur l'orbite de dégagement ou en effectuant des changements
de plan pour des satellites inclinés.
Déploiement des panneaux solaires du
CX-OLEV après son lancement par un lanceur Ariane 5 (Crédit
Orbital Recovery Corporation)
Le contrôle du CX-OLEV sera effectué par l' et Orbital Recovery durant le lancement et
pendant la phase d'ascension. L'amarrage et la collecte de renseignements
sur le train spatial, ainsi que le contrôle à long terme de l'ensemble,
seront opérés en commun par la DLR (German Space Agency), la Swedish
Space Corporation, Orbital Recovery et les opérateurs de satellites
de télécommunications. Enfin, dès que l'amarrage et le contrôle
auront été effectués, le système de télécommande à long terme peut
être confié à l'opérateur satellite ou à son opérateur attitré,
Orbital Recovery pouvant à tout moment fournir une assistance durant
la durée de vie de l'ensemble.
ConeXpress Orbital Life Extension Vehicle
CX-OLEV a été conçu pour augmenter d'au moins 8 ans, voire plus,
la durée de vie opérationnelle des satcom. Il s'agit d'un petit
vaisseau spatial équipé de panneaux solaires, d'un système de propulsion
électrique pour un poids compris entre 500 et 800 kg (en fonction
de la mission). CX OLEV utilise des composants sur étagère. C'est-à-dire
déjà éprouvés et suffisamment fiables pour dispenser Orbital Recovery
Corporation de coûteux processus de qualification. Ainsi, il sera
équipé du même système de propulsion électrique et de traitement
des données que ceux embarqués dans le démonstrateur technologique
Smart-1 de l'ESA.
Il pourra être lancé soit comme passager auxiliaire des fusées Ariane
5, mais aussi comme charge utile principale des petites fusées russes
Dniepr. Pour la phase la plus délicate de la mission, l'approche
et l'amarrage au satellite cible, le CX-OLEV utilisera son propre
système de navigation mais pourra être contrôlé en temps réel depuis
le sol par Orbital Recovery Corporation.
Après s'être amarré, il utilisera ses propres systèmes de propulsion
et de contrôle pour permettre au satcom de conserver son orbite
de travail. Il peut également être utilisé pour repositionner des
satellites placés sur des orbites dégradées. Selon la firme US,
le remorqueur orbital est capable de s'amarrer à la plupart des
satcom en activité et tous ceux en phase de développement. En tous
cas, tous les satellites stabilisés par des roues gyroscopiques.
70 satcom ont été identifiés et pourraient faire l'objet d'une prolongation
de leur durée de vie opérationnelle. D'ores et déjà des discussions
sont en cours avec plusieurs opérateurs de satellites.
Note
a sélectionné le lanceur Ariane 5 pour
la mise en orbite géostationnaire de son système de sauvetage spatial
de satcom. Un contrat exclusif a été signé entre Arianespace et
Orbital Recovery Corporation couvrant les trois premiers vols du
CX-OLEV. En fonction du besoin du marché, des lancements supplémentaires
seront commandés par groupes de trois missions.
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