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05.04.06 |
La formation
de Mercure mieux comprise |
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Mercure n'est pas seulement la planète tellurique la plus petite
et la plus proche du Soleil. Sa densité moyenne est très élevée
pour sa taille et s'expliquerait par l'existence d'un noyau métallique
très volumineux. La question sur l'origine de cette densité est
un des objectifs de la sonde de la NASA ,
partie en août 2004 rejoindre Mercure.
La réponse à cette question à cependant peut être été trouvée par
une équipe de scientifiques de l'Université de Berne qui a fait
de nouvelles simulations informatiques de la formation de la planète.
Elles montrent l'évolution du matériel soufflé dans l'espace interplanétaire
après la collision d'une protoplanète et un astéroïde géant survenue
il y à 4,5 milliards d'années au tout début de la formation du Système
Solaire. Cet évènement a donné naissance à Mercure, la planète la
plus proche du Soleil.
Simulations
Ces simulations montrent l'évolution de la matière éjectée lors
de l'impact sur plusieurs millions d'années et expliquent pourquoi
la planète Mercure est plus dense que prévu et
surtout montrent qu'une petite partie de cette matière a enrichi
la Terre et Vénus, deux autres planètes montrant de fait que de
la matière peut être transférée facilement d'une planète à une autre
du système interne. Les scientifiques ont calculé qu'environ 16
milliards de tonnes de matière de la protoplanète et de l'astéroïde
se trouve sur Terre ! .
Mosaïque de la planète Mercure réalisée
à partir d'images acquises par Mariner 10 en 1974.
Crédits NASA / JPL
Ces nouvelles simulations bousculent nos connaissances sur Mercure
et apportent de nouvelles explications sur sa formation. Les scientifiques
pensaient que la planète Mercure est la conséquence d'une collision
catastrophique impliquant un objet beaucoup plus grand, mais jusqu'à
ces simulations nous ne comprenions pas pourquoi les couches externes
de la planète s'étaient si peu réaccrétionnées après l'impact.
La simulation initiale a permis de voir la formation d'un corps
dense similaire à Mercure enveloppé dans une sorte de nuage de débris
s'échappant rapidement. Par la suite, les scientifiques se sont
intéressés à l'évolution de ces débris et ont fait une nouvelle
simulation pour suivre leur mouvement sur plusieurs millions d'années.
Cette seconde simulation a montré que les particules de ces débris
pouvaient tomber sur d'autres planètes, projetées dans le milieu
interstellaire (au-delà du Système Solaire) ou encore tombé sur
le Soleil.
Initialement, on pensait que du fait de la gravité propre à l'objet
résultant de la collision, une grande partie des débris lui retombait
de dessus, mais ce n'est pas tout à fait le cas. Les simulations
ont montré qu'il a fallu 4 millions d'années pour que 50 % des particules
lui retombent dessus. De grandes quantités de matière étant dispersées
ou détruites par le rayonnement solaire. Cela explique pourquoi
la planète Mercure conserve une proportion plus petite que prévue
de cette matière dans ses couches externes.
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Simulation de la formation de Mercure
Ces images montrent l'évolution de l'impact, les trois premières
heures après la collision. Le noyau ferreux de ce qui deviendra
Mercure apparaît en rouge alors que le bleu représente la
matière plus légère qui formera le manteau de la planète.
Crédits Horner et Al 2006
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