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La recherche d'une forme de vie extraterrestres ne passe pas forcément
par la découverte d'élément entrant dans la composition de la vie
telle que nous la concevons et qui perdure sur la planète Terre
depuis des milliards d'années.
Si l'on se fie à ce que l'on connaît de la vie terrestre, son apparition
nécessite la présence conjugé de quatre facteurs. Il faut de l'énergie,
généralement sous forme de rayonnement solaire, du carbone, habituellement
sous forme de CO, de l'eau à l'état liquide, qui est à la base de
la vie, enfin un certain nombre d'éléments chimiques, principalement
de l'azote, du phosphore et du soufre. Notez que dans le Système
Solaire, trois de ces conditions sont la plupart du temps réunies.
A l'exception de la Terre, dans la plupart des cas, c'est l'eau
qui manque à l'appel.
Mais, cette absence d'eau sous forme liquide n'est en aucun cas
un frein à la recherche ou d'indices irréfutables de l'existence
d'une forme de vie éteinte ou active ailleurs que sur la Terre.
D'autres éléments que l'eau sont également très recherchés. Parmi
les quatre matériaux de base de tout organisme on peut rechercher
des protéines, des glucides, des lipides ou encore des acides nucléiques.
Mais ce n'est pas tout, les recherches peuvent également viser la
traque de carbone, à partir duquel se base le métabolisme ou encore
les acides nucléiques qui, permettent la réplication.
On le voit, les scientifiques ne manquent pas de cible. D'autant
plus que la vie terrestre apparaît d'une grande simplicité. Alors
qu'il existe plus d'une centaine de combinaisons d'acides nucléiques
dans la nature, la vie terrestre utilise seulement 20 acides aminés
différent pour fabriquer des protéines.
Mais, une autre voie reste à explorer. Rien n'empêche de penser
que la vie a pu prendre un chemin différent de celle que nous connaissons
sur Terre ailleurs dans l'Univers. Si l'on se fie à, cette idée,
c'est une erreur de définir la vie à partir du seul exemple connu
(le notre !).
La meilleure stratégie est peut-être de développer une théorie générale
des systèmes vivants. Si beaucoup de biologistes conviennent que
la meilleure définition du vivant repose sur la définition qu'en
fait Charles Darwin qui veut que des systèmes chimiques auto entretenus
subissent l'évolution au niveau moléculaire. La vie sur terre est
probablement le résultat d'"opportunités" physiques et chimiques
présentes sur notre planète au moment de sa formation..
La découverte d'anomalies passe par la recherche de systèmes physiques
qui défient notre concept de la vie telle que la nous concevons
mais qui se base sur certaines similitudes et différences. Une telle
anomalie a déjà été découverte par le passé. Il s'agit des expériences
faites à la surface de Mars en 1976 par les instruments de Viking
1 qui aurait démontrer l'existence de micro-organisme.
Petit rappel
En 1976, la sonde Viking 1 était pourvu d'un bras métallique capable
de ramasser des échantillons du sol martien et de les exposer à
trois expériences biologiques qui chacune ont donné des résultats
stupéfiants qui tendraient dans deux des cas à déclarer que oui,
il existe une forme de vie sur Mars. Or, la NASA a jugé ces résultats
peu fiable et qu'il était trop hasardeux de se prononcer de façon
aussi formelle, d'autant plus que d'autres expériences ont contredit
ces résultats. Depuis plus aucun instrument a permis de découvrir
ou détecter des molécules organiques sur la surface de Mars.
Ces expériences devaient démontrer si le sol martien contenait des
organismes vivants. Une expérience (Pyrolytic Release) devait vérifier
si les micro-organismes martiens étaient capables de photosynthèse,
ce fut un échec. L'expérience (Gas Exchange) qui devait servir à
détecter les différents gaz (de manière à fournir des indications
sur le métabolisme) que d'éventuels micro-organismes capables de
digérer de la matière organique n'auraient pas manquer de rejeter.
Dans ce cas également les résultats ont été jugés très intéressants,
mais l'hypothèse biologique rapidement écartée. Reste l'expérience
par marquage radioactif (Labeled Release), la plus controversé.
Ces résultats ont laissé penser qu'il existait une culture microbienne
dans le sol martien.
Reste que pris ensemble, ces trois expériences biologiques se soldaient
en revanche par un score en faveur de la vie des plus curieux. II
se résumait ainsi: PR non, GEx peut-être, LR oui. Pour résumer on
peut dire qu'il y a bien des échanges gazeux sur la planète, que
la matière organique a été oxydée et que le gaz carbonique est dissout
dans le sol.
Mais, pour recherche une autre forme de vie on est peut-être pas
obliger de partir sur un autre monde. Ainsi, certains scientifiques
pensent qu'une forme de vie microbienne dite alternative peut exister
sur Terre. Une telle biosphère sombre pourrait avoir une architecture
et une biochimie moléculaire forcément différente de la vie terrestre
et donc indétectable avec nos techniques courantes comme la microscopie,
la culture de cellules et l'amplification de réaction en chaîne
de polymérase.
On le voit, en dépit du développement de nouveau instruments la
capacité des scientifiques de détecter une forme de vie éteinte
ou active ailleurs que sur Terre est assez limitée. De fait, si
la structure ADN (Acide désoxyribonucléique) d'au organisme extraterrestre
présente une organisation légèrement différente par rapport à notre
propre ADN, tout laisse à penser que nous serions incapable de le
détecter. Or, il n'est pas difficile d'imaginer qu'un organisme
microscopique ait évoluer en modifiant sont matériel génétique,
en réponse aux conditions environnementales qui l'entourent. C'est
tout de même l'essence même de la vie que de s'adapter au milieu.
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