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Le a capturé ses images de la comète 73P/Schwassmann-Wachmann
3 en train de se disloquer en plusieurs morceaux ! Cet évènement
est d'autant plus intéressant que la comète doit passer le 12 mai
au plus près de la Terre, à environ 30 fois la distance de la Terre
à la Lune. A cette distance, la comète et les fragments ne présentent
aucun danger pour la planète. Son observation sera possible par
les astronomes amateurs du monde entier. Mieux, on pourrait assister
à une pluie d'étoiles filantes. Le 7 juin, elle sera au plus près
du Soleil.
Les scientifiques suivent la comète avec intérêt depuis 1995 quand
son noyau a éclaté en 4 morceaux. Cette dislocation n'est pas une
surprise. Il se peut que la plupart des comètes terminent leur vie
de cette façon. Du moins celles qui ne plongent pas dans le Soleil
ou finissent leur course écrasées contre une planète.
Des quatre morceaux initiaux, aujourd'hui on en compte plusieurs
dizaines et qui forment autant de mini comètes avec leur propre
coma. Il s'agit là d'une occasion unique d'étudier la fin de vie
d'une comète. Cette dislocation s'explique par la structure des
comètes. Il s'agit de corps très poreux, et donc peu denses, faits
de poussières et de glaces mélangées. De fait les comètes sont très
sensibles aux chocs thermiques comme aux effets gravitationnels
et autres forces dynamiques. Souvenez-vous de la Comète Shoemaker-Levy
9 qui est entrée en collision avec Jupiter, en juillet 1994 après
voir été fragmentée en plusieurs morceaux par la planète géante
une année auparavant.
Ces observations depuis le sol et de l'espace de 73P/Schwassmann-Wachmann
3 fournissent une occasion sans précédent d'étudier la scission
d'un noyau cométaire. Quant on sait que ces objets sont des résidus
de la formation des planètes du Système Solaire, on comprend mieux
l'intérêt des scientifiques d'étudier en détail cette fragmentation
et analyser la nature des molécules qui s'en échapperaient.
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