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Plus de 2 ans après l'
spectaculaire de la sonde Huygens sur la surface de Titan, survenu
le 14 janvier 2005 après un voyage interplanétaire de plus de 7
ans, la composition de sa surface est encore largement inconnue.
Bien que la glace d'eau mélangée à un composant sombre ait été suspectée
à partir d'observations télescopiques de la réflectance de surface
dans les fenêtres atmosphériques du méthane.
Et ce ne sont pas les instruments de Cassini, en orbite dans le
système saturnien depuis juillet 2004, qui vont aider les scientifiques
à voir de quoi est faite cette surface. Des aérosols organiques
et des condensas liquides ou solides formés dans la stratosphère
sédimentent vraisemblablement à la surface. Cependant aucune identification
spectrale de ces matériaux en surface n'a été possible avant la
descente de la sonde Huygens vers la surface de Titan.
Aujourd'hui, les seules données susceptibles d'apporter un éclairage
sur la composition de ce sol, restent celles acquises par l'instrument
DISR, un imageur et radiomètre spectral, installé à bord de la sonde
européenne Huygens et qui a fonctionné pendant les phases de descente
et d'atterrissage de la sonde. Des spectres visible et infrarouge
ont d'abord été mesurés durant les dernières dizaines de mètres
de la descente puis, une fois la sonde au sol, à quelques dizaines
de centimètres de distance.
L'exploitation de ces données s'est avérée d'autant plus difficile
que les scientifiques ont rencontré des problèmes d'étalonnage des
spectres et que tout simplement Titan offre un paysage et un environnement
qui n'ont rien de comparable dans le Système Solaire.
A partir de ces données et de modélisation en laboratoire dont le
but était de chercher à identifier les composants présents à la
surface (glaces, molécules organiques liquides et solides, solides
organiques " tholins ", …), d'en déterminer leur mode de mélange
puis leurs abondances relatives, les scientifiques en sont arrivés
à une première conclusion qui montre qu'en plus de la glace d'eau
et de tholins de types indéterminés (l'un d'eux est sombre), le
méthane et l'éthane semblent présents dans les couches très superficielles
de la surface de Titan.
D'autres molécules pourraient y être mélangées. Leur identification
nécessite de nouvelles mesures en laboratoire.
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+ d'infos
Un scientifique français, le Dr R. Raynal, Dr de l'université de
Toulouse et spécialiste en exobiologie, tient à jour , un site web qui fait le point
sur les dernières avancées concernant. A noter, que ce site est
entièrement en français, ce qui est rare sur le web pour un site
à vocation scientifique et richement illustré.
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