|
Les agences américaines responsables de la série
de satellites d'observation de la Terre ont décidé que la prochaine
génération de satellites serait lancée en 2011, et que les États-Unis
ne seraient pas les seuls à profiter des images des océans, des
surfaces terrestres et des calottes glaciaires ainsi collectées.
Plusieurs satellites Landsat sont sur orbite terrestre depuis 1972,
collectant des images à près de 700 kilomètres d'altitude. La NASA
et le (USGS) du ministère de l'intérieur sont
les deux agences responsables du programme Landsat.
Landsat 5 a été lancé en 1984. Il était conçu pour durer de trois
à cinq ans, mais il fonctionne toujours, bien qu'avec des capacités
limitées. Landsat 7 a été lancé en 1999, et connaît depuis 2003
des problèmes de capteur qui limitent ses capacités. Les deux satellites
arriveront à cours de carburant en 2010 ou 2011. Le prochain satellite,
appelé Landsat Data Continuity Mission, devrait être lancé en 2011.
'L'
et la
se préoccupent de la continuité des données et de l'accès à ces
données', a déclaré Ronald Beck, spécialiste de l'information
à l'USGS. 'Nous sommes fermement résolus à trouver des moyens de
faire profiter la communauté scientifique internationale de ces
données.'
Partage des images
Les données recueillies par Landsat ont de multiples applications,
notamment dans l'agriculture et l'exploitation forestière, l'utilisation
et la planification des sols, la gestion des ressources aquatiques
et des zones côtières, les prévisions écologiques et la réaction
aux catastrophes.
En 2001, la NASA et l'USGS ont décidé de donner à la communauté
internationale, par le biais du Programme des Nations unies pour
l'environnement (PNUE), l'ensemble des images recueillies par Landsat
entre 1992 et 2000.
Ces images satellites, d'une valeur de 20 millions de dollars, permettent
actuellement aux ministres africains de l'environnement, avec l'aide
du PNUE, de la NASA, de l'USGS, de l'université du maryland et de
la Earth Satellite Corporation, de découvrir et d'analyser les changements
climatiques survenus sur leur continent durant une période de huit
ans.
Étant donné que de nombreux pays africains n'ont pas accès à l'Internet,
les données ont été copiées sur des disques durs de haute densité
appelés 'databricks', capables de contenir des centaines d'images.
Ces mêmes données sont disponibles sur les portails de la NASA,
de l'USGS, de l'université de l'État du Michigan et de l'université
du Maryland.
Entre 2003 et 2005, la Direction des océans et des affaires écologiques
et scientifiques du département d'État (OES) et le Bureau des affaires
spatiales de l'ONU ont organisé quatre ateliers en Afrique afin
de faire le bilan des progrès réalisés par les institutions africaines
pour remédier à des problèmes de développement durable grâce à l'utilisation
des données fournies par le programme Landsat, a dit Fernando Echavarria,
de l'OES.
Suivre les épidémies
En 2000, des images fournies par Landsat ont aidé des scientifiques
de l'Organisation mondiale de la santé (OMS), du Centre d'épidémiologie
des États-Unis, de l'Unité 3 du Centre de recherche médicale de
la marine des États-Unis (NAMRU-3) et de l'Institut militaire Walter
Reed de recherche à faire face à une épidémie de fièvre de la vallée
du Rift en Arabie saoudite et au Yémen, la première jamais enregistrée
en dehors de l'Afrique.
La fièvre de la vallée du Rift est une infection virale aiguë qui
affecte les êtres humains et les animaux d'élevage tels que le bétail,
les bisons, les moutons et les chèvres, et est souvent associée
à des épidémies véhiculées par les moustiques durant les années
anormalement pluvieuses.
Afin d'appuyer les agences internationales, a expliqué Assaf Anyamba,
un scientifique du Centre Goddard de la NASA dans le Maryland, 'nous
leur avons fourni des informations sur les zones où il avait plu
et où la végétation était plus verte. Ces zones constituaient un
terrain favorable pour la plupart des animaux vecteurs de la maladie.'
Les scientifiques ont utilisé des images de Landsat datant d'avant
l'épidémie qui ont pu être comparées avec celles prises durant l'épidémie.
'Nous avons constaté une grande différence au niveau de la couleur
de la végétation. Cela a permis à nos équipes (...) d'étudier les
zones le long de la plaine inondable de la côte arabo-yéménite et
de réagir à l'épidémie.'
'Dans les zones de petites dimensions et dans celles qui ont
une topographie compliquée, Landsat devient un outil précieux pour
analyser les conditions écologiques.'
Articles connexes
(21.04.07)
(06.2006)
(12.2002)
|