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Le rayonnement cosmique constitue l'un des principaux risques pour
la santé durant un vol spatial. Le danger réside dans le fait que
ce rayonnement émet suffisamment d'énergie pour modifier ou briser
les molécules d'ADN, ce qui peut endommager ou tuer une cellule.
Il peut en résulter des problèmes de santé aigus ou à long terme.
Certains problèmes aigus, tels des changements sanguins, la diarrhée,
la nausée et les vomissements, ne sont pas graves et se guérissent.
D'autres, par contre, sont beaucoup plus sévères et peuvent endommager
le système nerveux central ou même causer la mort.
L'exposition aux rayonnements spatiaux n'entraîne généralement pas
d'effets aigus, à moins d'être exposé à d'importantes éruptions
solaires qui produisent de fortes doses de rayonnements. La principale
source de préoccupation au sujet des rayonnements spatiaux porte
sur leurs effets à long terme sur les astronautes. Parmi ces effets
à long terme, on compte les cataractes, les risques accrus de cancer
et la stérilité. Certains effets sur la santé peuvent sauter une
génération et se manifester chez les descendants de la personne
exposée qui leur aurait transmis des gènes ayant subi une mutation.
Les types de problèmes de santé qui se manifestent sont déterminés
par la durée de l'exposition aux rayonnements, par la vulnérabilité
de l'astronaute aux rayonnements et par d'autres variables. L'exposition
aux rayonnements dépend des facteurs suivants :
- altitude de l'engin spatial ;
- degré de protection offert par l'engin spatial ou la combinaison
spatiale ;
- durée de la mission ;
- durée et intensité de l'exposition ;
- type de rayonnements.
La vulnérabilité aux rayonnements varie en fonction de la sensibilité
de la personne exposée, de l'âge, du sexe ou de l'état de santé.
D'autres variables, comme l'impesanteur ou la température corporelle,
peuvent affaiblir le système immunitaire et agir sur la façon dont
les tissus et les organes réagissent aux rayonnements.
Doses limites d'exposition des astronautes aux rayonnements spatiaux
Un comité international traitant des questions médicales concernant
les astronautes de la Station spatiale internationale, formé du
Groupe multilatéral des activités médicales de la station () et de son Groupe de travail sur les rayonnements (),
est chargé d'établir les doses limites auxquelles peuvent être exposés
les astronautes du laboratoire orbital.
Les normes sont établies en fonction des recommandations formulées
par la Commission internationale de protection radiologique ()
(disponible en anglais seulement) et le National Council on Radiation
Protection and Measurements ().
Lorsqu'ils dépassent la limite établie pour la durée de leur carrière,
les astronautes courent plus de risques de développer des problèmes
de santé. On leur interdit alors de participer à des vols spatiaux.
La limite d'exposition des astronautes canadiens pendant leur carrière
est la même que celle qui est recommandée pour les travailleurs
canadiens du secteur radiologique, comme les techniciens en radiologie.
Les limites d'exposition pour les intervalles de 30 jours et d'un
an assurent une protection contre les effets aigus de l'exposition
aux rayonnements, tandis que les limites établies pour une carrière
entière visent la protection contre les effets à long terme.
© Agence spatiale
canadienne
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