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Des spécialistes de la question ont déclaré au Congrès des Etats-Unis
que, vu les données dont on disposait, il était temps de consacrer
des ressources suffisantes pour se préparer aux effets probables
des changements climatiques.
Il importe d'élaborer dès maintenant des stratégies car les changements
climatiques sont susceptibles d'être plus importants que la capacité
des systèmes naturels à s'adapter.
De telles stratégies exigeaient des investissements dans l'infrastructure
en raison de la modification de l'utilisation des sols, des écosystèmes
et des emplois causée par les changements climatiques. Il est également
probable que le secteur de l'assurance serait aussi touché.
Des stratégies d'adaptation et les mesures d'application dans les
domaines de l'infrastructure, de l'assurance, des marchés financiers
et de la gestion collective des ressources pourront être nécessaires.
Il est possible d'appliquer de nombreuses stratégies d'adaptation
sans engager de grandes dépenses.
Notez que la présidente de la commission sénatoriale de l'environnement
et des travaux publics a invité des scientifiques à informer les
sénateurs sur les principales questions relatives aux changements
climatiques étudiées par le GIEC. Dans les mois à venir, les membres
des deux chambres du Congrès vont envisager des mesures visant à
atténuer les effets d'émissions de gaz à effet de serre aux États-Unis.
À l'heure actuelle, des techniques novatrices font l'objet d'études
dans le cadre du « Climate Change Technology Program » lancé par
le gouvernement Bush et mis en ouvre par le ministère de l'énergie
et par plus d'une dizaine d'organismes fédéraux. Parmi les techniques
étudiées figurent les sources d'énergie fondées sur les combustibles
fossiles et à faible émission de gaz à effet de serre, l'hydrogène,
les biocarburants et des sources renouvelables telles que l'énergie
solaire, l'énergie éolienne et l'énergie géothermique. L'énergie
nucléaire, l'énergie de fusion et les techniques de séquestration
du carbone font également l'objet d'études car elles devraient permettre
de réduire les émissions de gaz carbonique.
Le président Bush, qui s'est prononcé en faveur de travaux de recherche-développement
relatifs aux changements climatiques peu de temps après son entrée
en fonction, a annoncé en 2006, lors de son discours sur l'état
de l'Union, sa volonté de réduire au cours des dix prochaines années
les émissions de gaz carbonique de 20 % par rapport à ce qu'elles
seraient si l'on ne faisait rien à cet effet.
Lors des travaux des deux commissions parlementaires, les scientifiques
ont fait état de nombreux domaines susceptibles d'être touchés par
les changements climatiques, notamment l'agriculture, l'eau et la
santé publique. Ces changements risquent aussi de causer la migration
de populations tant humaines qu'animales. Un scientifique de l'Institut
Goddard des études spatiales de la NASA a expliqué qu'il était certain
que le réchauffement dû à l'activité humaine avait une influence
discernable sur de nombreux systèmes physiques et biologiques.
Les effets des phénomènes météorologiques extrêmes, notamment sur
le plan économique, sont à suivre de très près, notamment la situation
dans les zones côtières, qui comptaient un grand nombre d'habitants
et d'entreprises, ainsi que dans les villes où des 'îlots' de chaleur
urbaine rendaient les villes plus chaudes que leurs environs.
Le gouvernement Bush s'est engagé à consacrer 35 milliards de dollars
à des programmes de recherche, d'aide et d'incitation dans ce domaine.
Ce montant, soit 3 milliards de dollars par an depuis 2003, est
supérieur à celui de tout autre pays.
De son côté, le directeur de l'Agence des États-Unis pour la protection
de l'environnement, M. Stephen Johnson, a déclaré, lors d'un dialogue
en ligne organisé par la Maison-Blanche le 20 avril, que les émissions
de polluants avaient diminué de 10 % dans l'ensemble des États-Unis
depuis 2001. Cette agence offre des informations aux entreprises
et aux particuliers pour leur permettre de réduire leur contribution
aux émissions de gaz carbonique.
'Les États-Unis s'orientent vers une « culture verte'. Les Américains
se rendent compte que la protection de l'environnement n'est pas
seulement la responsabilité de l'EPA, mais que c'est l'affaire de
tout le monde.
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