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Dans le monde entier, la prévalence de certaines maladies et d'autres
dangers qui menacent la santé humaine dépend largement du climat,
des services de santé publique et d'autres facteurs socio-économiques
au niveau local et qui risquent d'être affectés par le changement
climatique.
Les États-Unis sont en train de collaborer avec des partenaires
internationaux dans une gamme variée d'initiatives destinées à mieux
comprendre les changements climatiques et leurs conséquences en
matière de santé, de manière à mieux faire face aux changements
et aux aléas climatiques. Ces activités ont pour but d'améliorer
les systèmes de santé des pays, de renforcer les systèmes de surveillance
à l'échelle mondiale, d'approfondir la science des changements climatiques
et d'intégrer les considérations climatiques dans les programmes
de développement durable.
Voici quelques exemples des activités financées par les États-Unis.
Améliorer les systèmes de santé au niveau local
La préparation aux répercussions du changement climatique sur la
santé s'inscrit dans le cadre des services traditionnels de la santé,
et - tout comme la préparation contre le terrorisme et la grippe
pandémique - elle souligne l'importance d'infrastructures solides
de santé publique. Les États-Unis appuient des programmes qui ont
pour but de faire en sorte que les systèmes de santé des pays en
développement soient efficaces et équitables.
- Le gouvernement américain est le plus grand bailleur de fonds
en matière de santé, contribuant plus de 6,6 milliards de dollars
en 2007 et finançant toute une série de projets qui reconnaissent
le besoin d'une réponse multisectorielle en matière de santé publique,
englobant la politique, la gestion, la formation, la chaîne d'approvisionnement,
les ressources humaines, les infrastructures physiques, le suivi
et l'évaluation, et les communications - en somme tous les aspects
des systèmes de santé.
- Au moyen de programmes qui appuient la formation dans les domaines
de l'épidémiologie sur le terrain, de la gestion durable et de la
prise de décision, le Centre d'épidémiologie (Centers for Disease
Control and Prevention - )
et l'Institut national de la santé (National Institutes of Health
- )
des États-Unis aident les pays dans le monde entier à élaborer des
programmes de santé solides, efficaces et durables et à accroître
leur capacité d'améliorer les systèmes de santé publique au niveau
local, régional et national.
- Dans le cadre d'un partenariat avec l'Organisation mondiale de
la santé et la Banque mondiale, l'Agence des États-Unis pour le
développement international ()
a mis au point et a lancé un outil permettant de faire une cartographie
exhaustive des sources privées et publiques de financement et de
définir comment ces fonds sont utilisés dans le secteur de la santé.
Cette approche, connue sous le nom de Comptes de santé publique,
a été mise en application dans plus de 65 pays en développement
pour renforcer la politique et la prise de décisions en matière
de santé publique.
- L'U.S. Excessive Heat Events Guidebook est un guide d'information
qui donne aux responsables de la santé publique des informations
sur les dangers et l'impact des cas de température excessive, des
conseils pour prévoir et identifier des incidences de température
excessive et des exemples détaillés pour élaborer les mesures à
prendre en cas de température excessive.
Renforcer la surveillance mondiale
Les États-Unis ont investi dans des techniques destinées à donner
une alerte rapide et des informations clés concernant des incidents
liées au climat qui sont susceptibles de poser un danger à la santé.
- Le gouvernement américain collabore notamment avec des pays en
développement partenaires dans le cadre du Réseau du système d'alerte
rapide à la famine (Famine Early Warning System Network - ).
Le FEWS, qui est déjà en place dans 27 pays, utilise des données
fournies à partir d'images satellitaires, ainsi que des informations
locales sur la météorologie, les récoltes et le mode de vie, pour
fournir une alerte rapide aux dangers qui menacent la sécurité alimentaire.
Des programmes similaires sont en train d'être mis au point pour
prévenir le risque d'épidémies de méningite, de paludisme et d'invasion
acridienne.
- Le gouvernement américain appuie le Programme de communication
par radio et Internet d'informations hydrométéorologiques et climatiques
pour le développement (Radio and Internet for the Communication
of Hydro-Meteorological and Climate Related Information for Development
- ),
une collaboration internationale qui se sert des capacités satellitaires
de réserve pour transmettre des bulletins météorologiques, des évaluations
saisonnières et des données aux régions éloignées. Les collectivités
rurales et les populations pauvres en ressources utilisent cette
information pour mieux prévoir la variabilité climatique et y faire
face de manière plus efficace.
- En se fondant sur le succès du programme SERVIR - un système de
visualisation satellitaire de haute technologie dirigé par les États-Unis
qui surveille l'environnement en Amérique centrale - le gouvernement
américain est en train d'établir des centres régionaux en Afrique
et ailleurs en vue d'utiliser des informations fournies à distance
pour permettre de repérer et de lutter contre les feux de brousse,
d'améliorer l'exploitation des terres et les pratiques culturales
et d'aider les responsables au niveau local à répondre plus rapidement
aux catastrophes naturelles.
Promouvoir la science des changements climatiques
Compte tenu du caractère complexe des facteurs qui influent sur
la santé, l'évaluation des répercussions des changements climatiques
sur la santé pose un défi technique difficile à relever. Les États-Unis
accordent une aide aux recherches nationales et internationales
sur les changements climatiques et à des activités destinées à mieux
comprendre et prévoir les dangers à la santé que posent la variabilité
et le changement climatiques.
- Le Programme de recherche sur les changements mondiaux de l'Agence
de protection de l'environnement (US Environmental Protection Agency
-)
appuie la recherche sur l'interaction des changements induits par
la nature et l'homme sur l'environnement et leurs conséquences pour
la société - notamment des recherches et des activités d'évaluation
de la portée des changements climatiques sur la morbidité liée au
climat et les maladies hydriques et à vecteur.
- Le
finance plusieurs centaines de projets de recherche aux États-Unis
et dans le monde entier qui ont pour objet de comprendre la science
fondamentale qui sous-tend la portée du changement climatique sur
la santé, telle que le cancer de la peau, les maladies pulmonaires,
les maladies infectieuses, les allergies, les coups de chaleur,
les cataractes et les traumatismes entre autres. Par exemple, le
Centre international Fogarty du NIH mène et finance des recherches
pour développer des modèles informatiques permettant de comprendre
et de prévoir la dynamique des maladies infectieuses dans le cadre
des changements écologiques (climatiques notamment).
- La Division des maladies infectieuses à vecteur du CDC collabore
avec des partenaires à l'échelle internationale sur des recherches
visant à élaborer des mesures d'adaptation pour maladies infectieuses
à vecteur qui pourraient être affectées par les changements climatiques.
La station américaine sur le terrain au Guatémala est en train d'étudier
la portée que certains phénomènes climatologiques advers telles
qu'El Niño et les ouragans ont eue sur la dynamique de transmission
du paludisme et d'autres maladies.
Tenir compte du facteur climat dans les programmes de développement
durable
Les pays en développement se concentrent - et à juste titre - sur
la croissance économique, la gestion des ressources naturelles,
la stabilité sociale et d'autres aspects du développement durable.
Les États-Unis estiment que toute politique climatique doit reconnaître,
compléter et promouvoir ces priorités qui permettent de faciliter
et d'exécuter un bon système de santé publique et de développer
des sociétés qui s'adaptent mieux aux changements climatiques. Les
États-Unis aident les pays à intégrer des mesures sur les changements
climatiques dans leurs programmes généraux d'aide au développement
durable.
- L'
tient compte des changements climatiques mondiaux dans son programme
d'aide au développement depuis 1991, et a versé à ce jour environ
2,6 milliards de dollars au titre de programmes afférents au climat
- et plus de 1,1 milliard depuis 2001. L'approche de l'USAID a été
de tenir compte du facteur changement climatique dans ses projets
de développement, d'offrir des composantes afférentes au climat
tout en ciblant les objectifs de développement du secteur hydraulique
et de l'énergie, du milieu urbain, de la conservation des forêts,
de l'agriculture et de l'aide en cas de catastrophe.
- Le Programme sur les changements climatiques de l'USAID a mis
au point un guide d'adaptation pour aider les pays en développement
et en transition à inclure des préoccupations d'ordre climatique
dans leurs principaux projets de développement. Au Mali, par exemple,
l'USAID travaille avec les paysans pour planter des variétés culturales
qui s'adaptent mieux aux changements de température et de pluviométrie.
En Afrique du Sud, un pays de plus en plus sujet au manque d'eau,
l'
travaille avec les parties prenantes et les services hydrologiques
du pays pour assurer la gestion de la demande d'eau et les besoins
en infrastructure pour mieux satisfaire la demande en eau à mesure
que le climat change.
- Aux Caraïbes, l'Administration nationale des affaires océaniques
et atmosphériques des États-Unis (U.S. National Oceanic and Atmospheric
Administration - )
collabore avec le secrétariat de la Communauté des Caraïbes ()
dans le cadre du Projet d'intégration de l'adaptation aux changements
climatiques. Les États-Unis ouvrent avec des partenaires pour intégrer
l'adaptation climatique dans les plans de développement national
et aux décisions afférentes aux investissements privés dans des
domaines clés tels que l'aménagement des bassins versants, la gestion
des zones côtières et la sensibilisation écologique.
- Reprenant les programmes régionaux existants en matière de science
et de services climatiques, le Programme régional intégré de la
science et de l'évaluation des îles du Pacifique (Pacific RISA),
financé par les États-Unis, aide les populations de ces îles à élaborer
un programme intégré de gestion des risques climatiques dans des
secteurs clés, notamment la gestion des ressources en eau, les ressources
côtières, l'agriculture, la gestion des catastrophes et la santé
publique.
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(03.02.07)
Les rapports du GIEC
- le Groupe de travail I, qui évalue les aspects scientifiques
du système climatique et de l'évolution du climat
;
- le Groupe de travail II, qui s'occupe des questions concernant
la vulnérabilité des systèmes socio-économiques
et naturels aux changements climatiques, les conséquences
négatives et positives de ces changements et les possibilités
de s'y adapter ;
- le Groupe de travail III, qui évalue les solutions
envisageables pour limiter les émissions de gaz à
effet de serre ou atténuer les changements climatiques ;
- l'équipe spéciale pour les inventaires nationaux
de gaz à effet de serre, qui est chargée de mettre
en ouvre le Programme du GIEC dans ce domaine.
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(05.05.07)
(05.05.07)
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(03.02.07)
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