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Le projet européen de navigation par satellite Galileo est de nouveau
sur les rails après que les Etats membres de l' ont convenu des règles de mise en œuvre et déterminé
un calendrier et un plan d'appel d'offres industriel.
Les ministres des Transports de l'Union européenne ont donné leur
feu vert à la nouvelle mouture du projet ce qui signifie que l'Agence
spatiale européenne pourra lancer un appel d'offres pour des contrats
qu'elle espère clore d'ici la fin de 2009. Spécifiquement conçue
à des fins civiles Galileo devrait être opérationnel en 2013.
Le lancement de Giove-B, le second satellite pilote est toujours
prévu le 26 avril.
Les satellites Giove
Les 2 satellites Giove sont la première étape du programme
Galileo, qualifiée de Banc d'essai du système Galileo
(GSTB) afin de tester certaines technologies critiques en orbite,
comme les horloges atomiques, ainsi que de nouveaux signaux de navigation
spécifi¬quement mis au point pour ce programme. Il s'agira
également de sauvegarder les fréquences attribuées
à Galileo par l'Union internationale des télécommunications
(UIT).
Giove A a été réalisé par Surrey Satellite Technology Ltd (GB).
Il a pour mission de sauvegarder les fréquences attribuées à Galileo,
valider des technologies fondamentales comme les horloges au rubidium,
caractériser l'environnement orbital et expérimenter les signaux
en utilisant deux canaux de transmission en parallèle. Il a été
lancé le 28 décembre 2005 et a transmis le de navigation Galileo en mai 2007.
Giove B, qui poursuit des objectifs analogues présente des caractéristiques
complémentaires, par exemple un maser à hydrogène passif et une
capacité de transmission simultanée dans trois canaux. Il poursuivra
les activités de validation des technologies critiques qui doivent
être développées en Europe. En outre, il permettra de tester l'horloge
atomique la plus précise jamais embarquée dans l'espace, laquelle
contribuera à la qualité des performances du système Galileo.
Note
Les programmes Galileo et ,
qui visent à améliorer la qualité des signaux émis par les systèmes
globaux existants de navigation par satellite, sont considérés comme
l'une des principales réalisations du futur programme spatial européen.
Le système Galileo
Avec ,
l'Europe possédera son propre système mondial de navigation par
satellite et s'affranchira des services offerts par le GPS américain
qui comportent de nombreuses restrictions. Galileo fournira des
services de localisation précis, sécurisé et certifié à l'échelle
du globe. Il sera placé sous le contrôle d'autorités civiles au
contraire de son homologue américain, militaire lui.
Les applications attendues et à 'inventer' sont multiples : transport
(circulation routière, ferroviaire, aérienne et maritime), Energie,
Agriculture et pêche, Navigation personnelle, Recherche et sauvetage,
Gestion de crise (inondations, catastrophes maritimes, marées noires,
tremblement de terre, aide humanitaire), Gestion environnementale,
Loisirs, Economie (finance, banque, assurance), etc. Les retombées
économiques prévues ces 15 prochaines années sont très importantes,
avec un retour sur investissement évalué à 4.6 et la création de
plus de 140 000 emplois.
Galileo sera compatible avec le GPS américain et le
russe, les deux autres réseaux de satellites de radionavigation,
tous deux conçus pendant la Guerre froide à des fins militaires.
Galileo offrira une précision de localisation en temps réel de l'ordre
du mètre, ce qu'aucun autre système public n'autorise. Il informera
les utilisateurs en quelques secondes de toute défaillance de l'un
des satellites. Ces caractéristiques font du projet européen un
système adapté aux applications dans lesquelles la sécurité joue
un rôle capital, comme le contrôle du trafic ferroviaire, la régulation
de la circulation routière et le suivi des avions en phase d'atterrissage.
Galileo doit être opérationnel dès 2013. Le système sera composé
de 30 satellites (27 opérationnels et 3 en réserve). Ils seront
répartis en trois orbites circulaires à une altitude de 23616 km
avec un angle d'inclinaison des plans orbitaux de 56°. Les signaux
de Galileo couvriront également des latitudes allant jusqu'à 75°
nord et sud. Grâce au nombre élevé de satellites, à l'optimisation
de la constellation et à l'existence de 3 satellites en réserve
active, la perte d'un satellite n'aura pas de conséquence notable
pour l'utilisateur. Les satellites en orbite seront soutenus par
un réseau mondial de stations terrestres.
Articles connexes
la brochure Galileo (fr)
(27.04.08)
(06.09.07)
(07.05.07)
(07.03.07)
(29.01.07)
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