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La conférence internationale sur les débris spatiaux qui vient de
s'achever à Moscou, montre, une fois de plus, qu'il est urgent de
trouver de nouvelles manières de s'en occuper au risque d'être confronté
bien plus rapidement qu'on le pense à la perte de satellites due
à des collisions.
A mesure que l'espace devient de plus en plus indispensable à la
prospérité économique et à la sécurité, la communauté internationale
ne pourra pas faire l'économie d'un débat visant à prendre des mesures
coercitives plus restrictives pour prévenir la pollution des orbites
basses et géostationnaire en protégeant les emplacements orbitaux
nécessaires, en essayant de prévenir la pollution orbitale et en
organisant un dialogue entre les opérateurs des satellites et les
agences spatiales, par exemple.
Bien que le droit spatial soit une réalité, que se passera-t-il
lorsqu'un satellite sera détruit par un débris d'une autre nationalité
que l'on aura réussi à identifier ?
Orbites
De façon objective, il faut souligner que les débris spatiaux sont
un réel problème que sur certaines orbites. Par exemple, l'orbite
de la Station n'est pas très menacée. D'après les dernières statistiques
du ,
l'organisme américain qui poursuit tous les objets autour de la
Terre et les recense, seuls de -25 à 40 objets si trouveraient (350-400
km). Et encore, leur espérance de vie n'est que de quelques mois
à un an, voire quelques années au maximum. Ils finissent par se
désintégrer dans l'atmosphère en retombant sur Terre.
A 750/800 km d'altitude on en trouve un peu plus et leur durée
de vie est de quelques siècles ! Sur ces orbites évoluent
les satellites polaires et ceux d'observations de la Terre à
des fins civiles mais également militaires.
Plus haut, là où évoluent les satellites des constellations GPS,
Iridium et Globalstar, leur durée de vie sont éternelles, à l'échelle
humaine bien sûr.
Quant à l'orbite géostationnaire, à près
de 36.000 km d'altitude, on en recense environ 1.100. En janvier
dernier, 1.147 objets étaient satellisés sur l'orbite
géostationnaire qui compte 365 engins spatiaux opérationnels.
En 2007, sur les 12 satellites arrivés en fin de vie, 11
ont été réorbités (remontés de
quelque 300 km l'altitude).
Note
En détruisant de façon volontaire un de leurs satellites, la Chine
et les Etats-Unis n'ont vraiment pas montré le meilleur exemple.
Et que dire du comportement scandaleux de la NASA qui en juillet
2007 n'a pas hésité à jeter dans l'espace un réservoir d'ammoniac
de 635kg et un support de caméra d'une centaine de kilos. Un comportement
dicté par des considérations financières.
Comité interministériel de coordination des débris spatiaux
Les Etats-Unis et les pays de l'Europe de l'Ouest se sont intéressés
dès les années 80 à ce problème. Rapidement rejoint par le Japon
et la Russie, la concertation entre ces nations a débouché sur la
création, en 1993 du (IADC).
Aujourd'hui, l'IADC, qui comprend 9 agences spatiales nationales
en plus de l'ESA, a élaboré des lignes directrices pour protéger
l'espace des débris artificiels. Ce travail a débouché sur des directives
qui ont été avalisées en 2007 par le Comité des utilisations pacifiques
de l'espace extra-atmosphérique des Nations unies dans le cadre
des " meilleures pratiques " pour la sûreté des opérations dans
l'espace.
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