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07.04.08 |
ATV
Les opérations de déchargement vont pouvoir commencer |
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Quelques jours après l'amarrage de l'ATV à la Station, les opérations
de déchargement vont pouvoir commencer. Après s'être assuré de la
qualité de l'air du module pressurisé, l'équipage de la Station
a ouvert l'écoutille le 5 avril.
Mais, revenons sur cet exploit, avec Gérard Galet, le Responsable
de l'équipe Véhicule au sein de l'ATV-CC. Il a en charge 15 ingénieurs
qui assurent l'envoi des commandes et la surveillance de l'ATV ainsi
que la gestion de ses consommables.
Exploit car l'ATV est l'engin le plus complexe jamais construit
par l'Europe. On lui impose des contraintes de sécurité du vol habité
mais sans pouvoir, contrairement à la navette, compter sur un équipage
à bord pour gérer les pannes. Résultat un automatisme jamais vu
pour un engin spatial. Toute l'architecture de Jules Verne repose
donc sur des logiciels conçus spécifiquement, dont un de Classe
A. Une première pour l'Europe dans le domaine spatial.
Comme on a pu le voir en direct, son amarrage avec le module Zvezda
s'est fait sans coup férir. Si quelques problèmes ont bien émaillé
la mission mais rien d'anormal pour un programme de cette envergure,
saluons 'le travail collectif mené par l'Europe, et notamment
par les Etats membres de l'ESA, les équipes industrielles placées
sous la maîtrise d'œuvre d'Astrium, le personnel du CNES et de l'ESA,
mais aussi par les partenaires de l'ISS et en particulier les Etats-Unis
et la Russie '. Comme l'a si bien fait remarquer Jean-Jacques
Dordain, le Directeur général de l'ESA.
Les bonnes surprises !
Anxieux au lancement et dès les premiers pas de l'ATV dans l'espace,
Gérard Galet (CNES) a vu ses craintes s'effacer pour 'laisser
place à un soulagement au regard du très bon comportement de l'ATV,
un comportement en ligne avec les attentes, voire meilleur '.
Les premières données reçues par le Centre de contrôle de l'ATV,
à Toulouse (ATV-CC) ont rapidement montré 'Un engin d'une
stabilité remarquable, qui consomme un peu moins que prévu aux performances
très bonnes, surtout au niveau dynamique du vol (guidage, contrôle
à bord) et des senseurs de mesure très peu bruité '.
Cette anxiété s'explique parce que l'ATV est un système très complexe
en termes de nombre de senseurs, de boucles de contrôle à bord et
de logiciels qui gère tout cet ensemble. Pour les équipes au sol,
une des difficultés majeures en phase de préparation c'est la difficulté
à simuler de vrais bruits de capteurs avec des simulateurs numériques.
'On avait un peu peur d'avoir fait des simulations dans des
cas un petit peu trop optimiste'. En fait, c'est plutôt
l'inverse. 'On s'est plutôt entrainé sur des
cas pessimistes en termes de performance'.
Les mauvaises surprises !
Cependant, la mission ne s'est pas déroulée sans anicroche. Pour
un programme de cet envergure, il y a là rien de surprenant et de
dramatique.
Dès le lancement de l'ATV, les ingénieurs se sont rapidement rendu
compte 'qu'il y avait pas mal de soucis thermiques à bord
de l'engin'. Si dans un premier les temps les équipes au
sol ont eu du mal à cerner le problème, les premières images acquises
depuis la Station ont rapidement montré ce qui c'était produit.
Certaines couvertures de la protection thermique (l'enveloppe blanche
qui recouvre l'ATV) se sont décollées pendant les phases de dégazage
lors du lancement. Conséquences directes, les parois de l'ATV se
sont refroidies perdant 1, voire 2 degrés, pour s'installer sous
les 19°C (température nominale). Face à cette situation, il a fallu
'très vite déterminer les conséquences pour l'ATV pendant
la phase de vol et la phase attachée à la Station'.
Les équipes au sol sont arrivées à la conclusion qu'il n'y aurait
pas de conséquences trop graves dans les 2 cas. Seule petite contrainte,
maintenant que l'ATV est attaché à la Station, il faut le 'chauffer
en permanence mais cela ne représente pas une dépense d'énergie
significative. La consommation induite est marginale et le bilan
énergétique de l'ATV reste tout de même positif'.
Dans un premier temps, les équipes au sol ont pensé que des parois
trop froides pouvaient générer un phénomène condensation d'humidité
à bord. 'Cela aurait pu être critique dans le sens ou l'ATV
est ouvert sur le reste de la Station' Autrement dit 'il
peut condenser toute l'humidité de la Station dans son intérieur'.
Mais au final, 'Ce problème avait été très largement surestimé
et depuis, nous avons à présent la certitude que c'est un faux problème'.
Notez que contrairement aux autres modules de la Station, l'ATV
a la particularité de ne pas avoir de ligne de vie. L'absence de
mains courantes rend donc impossible toutes EVA au-dessus de l'ATV.
Ce choix s'explique notamment parce que l'engin n'a pas vocation
à rester accroché en permanence à la Station.
Ce problème de couverture thermique sera remédié sur l'ATV-2. 'Un
nouveau design de la protection thermique est prévu et qui consistera
par une augmentation des trous de dégazage et une meilleure sécurisation
des fixations de ces couvertures'.
Le second problème concerne toujours la thermique. 'Des réglages
thermiques parfois un petit peu trop serrés, notamment vis-à-vis
de la propulsion' ont provoqué quelques frayeurs pendant le
vol quand l'ATV nous a écarté des chaines propulsives à bord,
en provoquant des alarmes sur le système de propulsion, 'liées
à un seuil thermique inapproprié'. Le problème a rapidement
été identifié et corrigé.
Conclusion
'Piloter un tel engin est un privilège dont nous sommes fiers
et heureux' conclut Gérard Galet et de finir 'Merci
à ce programme de m'avoir permis de construire et de vivre avec
une telle équipe Véhicule, une si belle aventure, même si nous sommes
encore loin de la fin qui sera psychologiquement terrible lorsque
nous détruirons ce magnifique bébé'.
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L'ATV Jules Verne évoluant à quelques mètres
de la Station spatiale (Demo day 2)
Crédit NASA
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Crédits CNES / ill. / DUCROS
David, 2008 |
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ATV : Un module de la station
Une fois amarré à la Station, l'ATV en devient une
extension à part entière.
Si toutefois des circonstances exceptionnelles imposaient l'amarrage
d'un autre vaisseau de ravitaillement sur le port occupé
par l'ATV, celui-ci pourrait se désamarrer provisoirement,
gagner une position d'attente, puis revenir une fois la place de
nouveau libre.
Lors des 6 mois que dure sa mission, le vaisseau-cargo est régulièrement
utilisé pour rehausser l'orbite de la Station. Il peut également
être mis à contribution pour des manoeuvres d'évitement
de débris spatiaux ou de correction d'attitude de la Station,
afin de faciliter des manoeuvres de rendez-vous avec d'autres modules
de ravitaillement.
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