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L' et la ont beau répéter à l'envie que Galileo est avant
tout un système civil géré par des autorités civiles excluant tout
usage militaire, il est clair que le projet ne doit pas laisser
les militaires indifférents. Notez que ce sont les britanniques,
poussés par les Etats-Unis, qui ont fait le forcing pour que les
ministres des Transports de l'UE excluent tout usage militaire de
Galileo.
C'est d'autant plus surprenant que la raison d'être de Galileo est
de s'affranchir de l'utilisation civile du GPS américain de façon
à viser une indépendance totale dans ce domaine. Bien que le système
américain ne soit pas aussi ouvert que l'on veut bien le penser,
les services qu'il fournit sont aujourd'hui indispensables dans
de nombreux secteurs économiques. Dans un monde de plus en plus
dépendant du géo positionnement, il n'est pas tenable de rester
tributaire d'un seul système.
Cette volonté de l'Europe de moins dépendre des Etats-Unis est tout
à son honneur. Or, l'Otan et les forces armées de la plupart des
pays européens utilisent le GPS américain et comment expliquer que
les activités civiles touchant à la sécurité
des transports maritimes et aériens sont tributaires d'un
système exclusivement contrôlé par les forces
armées américaines, quelles que soient les intentions
proclamées de celles-ci.
Pourquoi ne pas aller au bout de cette volonté de dépendance
totale vis-à-vis des Etats-Unis dans ce domaine. Une dépendance
qui n'exclut pas, bien évidemment, une compatibilité avec le GPS
(et le
russe). Ce qui sera d'ailleurs le cas.
Un Galileo militaire
Un faisceau d'indice nous fait dire que l'utilisation militaire
de Galileo est inévitable.
Les technologies utilisées par le système européen sont par nature
duales et peuvent être utilisées aussi bien dans les domaines civil
et militaire. Cela signifie, qu'en l'état, les satellites de la
constellation peuvent être utilisés pour des applications militaires
avec toutes les contraintes inhérentes à ce type d'activité. A l'instar
des satcom privés qui embarquent des canaux réservés aux militaires,
Galileo pourra délivrer en même temps des signaux 'civils' et militaires'.
L'autre raison c'est que justement ses signaux seront d'une précision
incroyable ! De 4 à 2 mètres pour tous les usagers et de l'ordre
du centimètre pour les services à valeur ajoutée. En milieu urbain,
elle surpassera celle du GPS. Or, quand on sait que les conflits
du futur se dérouleront dans des zones à fortes densités de populations
et d'infrastructures civiles on comprend mieux l'aberration de la
situation. Soulignons également qu'il n'est pas impossible que l'Europe
mène dans l'avenir des opérations contre la volonté des Etats-Unis.
Il n'est donc guère judicieux de dépendre du seul système américain.
Dernier point qui mérite votre attention, il est très probable que
l'aspect militaire ait été pris en compte dès le début de la conception
du projet. Dérogeant à ses habitudes pour ce type de programme,
l'ESA n'a pas voulu développé Galileo dans son centre technique
de l'ESTEC mais a préféré ouvrir un bureau à Bruxelles dédié pour
garder confidentiel autant que possible le projet.
Principe de fonctionnement (source
: )
La structure de signal de GALILEO est prévue de la manière suivante.
Les satellites émettront chacun 10 signaux différents : 6 sont prévus
pour des applications civiles, 2 pour des applications commerciales
et 2 pour les services de l'Etat.
Six services de meilleure qualité que le Standard Positioning Service
du GPS sont prévus :
-l' Open Service sera disponible gratuitement ;
- Le Commercial Service sera payant et le positionnement
sera plus exact, plus fiable et la garantie de précision sera plus
élevée ;
- Le service Safety of Life offrira une précision égale au
Commercial Service, avec cependant une sécurité de l'information
plus élevée, telle que l'exige par exemple la navigation aérienne
et maritime ;
- Le service Search and Rescue transmettra en temps réel,
en relation avec les satellites COSPAS/SARSAT, la position des victimes
d'accidents aériens, nautiques ou terrestres ;
- Le Public Regulated Service (PRS) sera réservé aux aoganismes
étatiques.
Public Regulated Service
Le Public Regulated Service sera composé de signaux codés
propres grâce auxquels le positionnement sera effectué
indépendamment des autres signaux des services civils de
GALILEO.
Ces signaux sont conçus spécialement pour échapper
aux manuvres de brouillage et de déception et possèderont
une confirmation dintégrité. Ils ne seront mis
quà la seule disposition des Etats membres de lUnion
Européenne.
Les utilisateurs seront prioritairement des services étatiques,
tels que la police, les unités de protection des frontières,
les douanes, les sapeurs-pompiers et les organismes stratégiques
comme les réseaux délectricité et de
télécommunications : lutilisation de ce Service
par les armées tombe donc sous le sens, même si lESA
et la Commission Européenne évitent dévoquer
une éventuelle application militaire.
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