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Un des objectifs de la mission STEREO qui était de mieux comprendre
le fonctionnement des éjections de matière coronale, qui prennent
leur source dans la couronne solaire, a été brillamment atteint.
Aujourd'hui, les scientifiques ont la capacité de prévoir leur arrivée
sur Terre au moins 24 heures à l'avance !
Quand on sait que les CME éjections peuvent perturber le fonctionnement des satellites en orbite, endommager les réseaux terrestres de distribution d'électricité et affecter la santé des astronautes en activité autour de la Terre on comprend mieux tout l'intérêt de disposer d'un délais aussi important pour permettre aux opérateurs de satellites de prendre des mesures préventives pour réduire au minimum les risques pour leurs satellites et aux astronautes de se protéger sans être pris au dépourvus.
En outre, une meilleure compréhension de la nature de ces phénomènes aidera les ingénieurs à construire des systèmes mieux adaptés et plus résistants alors que nous dépendons de plus en plus des techniques spatiales dans notre vie quotidienne et préparons des plans ambitieux pour explorer le Système Solaire.
Les éjections de masse coronale
Les éjections de masse coronale (CME) ont lieu dans la couronne solaire, la partie la plus haute de l'atmosphère de notre étoile, où les températures atteignent plus d'un million de degrés. Plusieurs milliards de tonnes de matière sont alors éjectées à des vitesses de près de 3 millions de Km/h. Cette matière éjectée à grande vitesse peut atteindre notre planète et entrer en interaction avec la magnétosphère puis avec l'atmosphère terrestre pour y induire une multitude de phénomènes : aurores boréales, irradiation des spationautes, perturbations des communications radios ou de la distribution de l'électricité...
Le développement d'une météorologie spatiale passe donc par l'étude des processus physiques, aujourd'hui très mal connus, qui déclenchent ces éjections, la reconnexion des lignes de champ magnétique étant certainement un élément clé.
Les satellites STEREO
Le 25 octobre 2006, deux satellites jumeaux ont été lancés avec
succès de Cap Canaveral. Ils arrivent au terme de leur mission initiale
d'environ 2 ans. Chacun comporte quatre instruments conçus et réalisés
par des scientifiques américains et européens. Des équipes associées
au CNRS sont impliquées dans trois de ces instruments, avec le soutien
du CNES.
Ces satellites sont placés en orbite autour du Soleil, l'un se déplaçant
" en avance " par rapport à la Terre et l'autre " en retard ". Ils
s'éloignent l'un de l'autre de 22° par an, pour observer le Soleil
sous deux perspectives différentes qui varient durant les deux années
de la mission. Sur le même principe que le cerveau humain qui reconstruit
une vision en relief à partir des deux images fournies par chaque
œil, cette configuration permet de réaliser des mesures en trois
dimensions, tels que les flux de particules, ainsi que l'acquisition
d'images de l'atmosphère du Soleil.
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