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La poussière lunaire préoccupe les planificateurs des futures missions d'exploration humaine de la Lune. Dans les années 1960 et 1970, les astronautes des missions Apollo avait déjà fort à faire avec ces particules qui se sont avérées être très abrasives et adhésives.
De la taille de l'épaisseur d'un cheveu humain, ces particules de
poussière ont posé des problèmes dans les joints des articulations
des scaphandres et avaient partiellement percé les gants externes
des combinaisons des astronautes. Elles encrassaient les outils
et noircissaient les équipements qui absorbaient la lumière solaire
et avaient tendance à surchauffer.
Aujourd'hui, la NASA prépare son grand retour sur la Lune et se doit d'aborder cette question de la dangerosité du régolithe lunaire. Les études les plus récentes renforcent ses craintes. Elles montrent la dangerosité de cette poussière qui se charge électriquement par les particules chargées du rayonnement solaire. L'absence d'atmosphère protectrice favorise ce phénomène, mais les chercheurs ont montré qu'il était plus ou moins prononcé en fonction de l'angle d'incidence des rayons solaires et de la gravité lunaire. Autrement dit, la force électrostatique des grains de poussière évoluent tout au long du jour lunaire qui dure, 710 heures terrestres. A contrario, la nuit cette force diminue assez nettement.
Parmi les craintes de la NASA, on signalera la capacité de cette poussière à absorber la lumière solaire ce qui peut former un nuage très lumineux, voire aveuglant, pendant la phase d'atterrissage.
La santé des astronautes
Cette poussière est également un risque pour la santé des astronautes.
Accrochée aux combinaisons, elle se détachera lorsque les astronautes
réintégreront le module lunaire. Le vide étant isolant, elle restera
chargée. Dans le passé, les astronautes des missions Apollo avaient
bien du mal à s'en débarrasser pour éviter de contaminer l'intérieur
de leur module lunaire.
C'est d'ailleurs bien là le problème. Lorsqu'elle sera dans le module, il sera impossible de la déloger. Elle se nichera n'importe où et de préférence, en vertu de la fameuse loi de Murphy, dans les endroits où elle posera le plus de problèmes. Et si ce même module est utilisé pour le voyage du retour sur Terre, ce qui sera le cas pendant les premières années, l'absence de gravité favorisera la flottaison de ces grains à l'intérieur du vaisseau avec le risque évident que les astronautes les inhalent sans le savoir.
Une des solutions envisagées par la NASA pour éviter l'intrusion
de cette poussière dans les modules, est d'utiliser des combinaisons
accrochées à l'extérieur du module. Les astronautes pénètreraient
littéralement dedans, à charge pour un coéquipier de fermer une
sorte de porte dorsale complètement étanche. De cette façon, seule
la poussière présente sur le dos de la combinaison serait introduite
dans le sas lors du retour de l'astronaute.
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