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01.02.04 | Un an après la désintégration de Columbia, les préparatifs du retour en vol des navettes | |||||||
Le 1er février 2003, après une mission pleinement réussie de 16 jours, la navette Columbia se désintégrait en plein vol avec les sept membres de son équipage alors qu'elle entamait sa phase de rentrée atmosphérique. La navette se trouvait à 60 kilomètres d'altitude et volait à 20.000 km/h quand le contact a été perdu, 16 minutes avant son atterrissage prévu au Centre spatial Kennedy. Aujourd'hui, la NASA prépare le retour en vol de sa flotte de navettes. Pour cela, elle se conforme aux recommandations formulées par la CAIB, la Commission d'enquête en charge d'expliquer l'accident de Columbia qu'elle a elle-même mise en place. La NASA prévoyait de reprendre ses vols dès septembre 2004 avec Atlantis (STS-114). Toutefois, les efforts entrepris par la NASA et ses contractants pour modifier les navettes, de façon à les rendre plus sûres, suivant en cela les recommandations de la CAIB, s'avèrent plus longues que prévu et d'aucuns se demandent si Atlantis sera prête en septembre 2004. STS-114 La navette Atlantis qui doit s'élancer en septembre 2004 pour une mission de 12 jours en direction de la Station spatiale internationale est avant tout un vol d'expérimentation des techniques d'inspection et de réparation de la protection thermique des navettes. Elle emporte un banc d'essai de réparation, en orbite, des tuiles thermiques Les débris de Columbia 83 013 des 83833 débris de l'engin spatial désintégré au-dessus du Texas ramassés sur le sol américain ont été identifiés. Cela représente environ 38 % du poids total de l'orbiter. Ces débris sont stockés dans le Bâtiment d'assemblage des véhicules, l'endroit même où les navettes sont préparées pour le vol et mis à la disposition des enquêteurs. Certains d'entre eux ont été cédés à des Universités et des Instituts de recherche afin d'étudier leur comportement face aux vols hypersoniques et de comprendre de quelle façon les propriétés thermodynamiques de ces vols sont susceptibles d'affecter les vaisseaux spatiaux en général. Les résultats de ces études seront utiles pour la sécurité en vol de ce type d'engin et peuvent servir à la conception du futur Crew Exploration Vehicle, le successeur des navettes spatiales. Le pas de tir des navettes Le pas de tir des navettes du Centre spatial Kennedy est également concerné par les recommandations de la CAIB. Il doit améliorer son dispositif de poursuite et de surveillance du décollage des navettes spatiales. Des caméras à haute résolution supplémentaires sont mises en service de façon à mieux suivre la phase du lancement et en particulier du réservoir externe de la navette après sa séparation de l'orbiter, de sa face inférieure et de la partie avant du système de protection thermique des deux ailes (Thermal Protection System). Enfin, la NASA se doit de disposer d'au moins trois plans différents de la phase ascensionnelle du Shuttle et en particulier de la séparation de ses propulseurs d'appoint. Note Depuis la perte de Columbia, les Etats-Unis ne disposent plus de moyen de transport spatial capable de rejoindre la Station spatiale internationale. En conséquence, le programme d'assemblage de la Station est interrompu et le transfert d'équipage est assuré par les capsules Soyouz alors que le ravitaillement en matériel technique et nourriture se fait par des vaisseaux cargo Progress. Dans le cadre de son projet d'exploration spatiale, le Président des Etats-Unis Georges Bush a signifié le retrait du service actif des navettes spatiales, en service depuis 1981, au plus tard en 2010. Elles seront remplacées vers 2014 par le Crew Exploration Vehicle, un nouveau concept de véhicule spatial habité capable de voyager bien au-delà de l'orbite terrestre. Sur le web Space News Internationale Columbia in memoriam (lire) Obsat Columbia, un an après (lire) Le sort de l'équipage (lire) Les débris identifiés (lire) |
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09.09.03 | Probable retour en vol des navettes en mars 2004 | |||||||
En réponse au rapport final de la Commission d'enquête (CAIB) mise en place par la NASA pour tenter d'expliquer et de comprendre les causes de l'accident de Columbia, l'Agence américaine déclare aujourd'hui son intention de reprendre les vols de navettes dès mars 2004 et dévoile dans un document de 156 pages la stratégie qu'elle souhaite mettre en œuvre pour se conformer aux desideratas et recommandations formulés dans le rapport de la CAIB. D'ores et déjà, la NASA annonce vouloir améliorer la communication entre les différents niveaux hiérarchiques, mettre en place une série de caméras sur la navette et au sol pour détecter les dommages subis au lancement et équiper le système d'entretien mobile de la Station d'une ou plusieurs caméras capables d'inspecter la navette en phase d'approche ou arrimée à la Station. Dorénavant, seuls les décollages de jour seront autorisés, bien que cela réduise le nombre de fenêtres de tir disponibles pour rejoindre l'ISS. Les milsat américains seront également mis à contribution pour observer la navette et les équipages à bord de l'ISS devront être capables de réparer un dommage causé au bouclier thermique. Concernant la cause directe de la désintégration de Columbia (le débris de mousse isolante), la NASA installera des résistances électriques jouant le même rôle que l'isolant en évitant la formation de glace pouvant endommager la navette au décollage. Enfin, si d'aucuns jugent trop hâtive la décision de la NASA de prendre ces vols de navettes en mars 2004, il ne faut pas oublier que ce retard d'un peu plus d'un an dans le programme de construction de la Station se répercute non seulement et à un niveau important sur l'aspect financier de l'ensemble des partenaires, mais aussi, que l'immobilisation au sol du matériel et des éléments destinés à la Station sur une longue période peut engendrer des problèmes techniques et/ou de fiabilité à long terme. Pour exemple, l'explosion en plein vol de la Challenger avait également conduit à la suspension des vols de navettes et retardé d'autant le lancement du Télescope spatial Hubble et de la sonde Galileo. En orbite, les deux satellites scientifiques avaient été affectés par des problèmes techniques importants. Or, après enquête il s'est avéré qu'une trop longue période d'immobilisation à terre avait altéré le bon fonctionnement des éléments incriminés. |
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27.08.03 | La NASA mise en cause dans la désintégration de Columbia | |||||||
Près de sept mois après la désintégration de Columbia et la perte de son équipage de sept astronautes (1er février 2003), la Commission d'enquête, mise en place par la NASA pour tenter d'expliquer et de comprendre les causes de l'accident, vient de rendre public son rapport et met en avant de graves carences au sein de la NASA. Le rapport n'impute pas à l'Agence américaine la responsabilité technique de la désintégration de Columbia, mais stigmatise son organisation défaillante. Très critique à l'égard des pratiques managériales régissant le programme de la navette spatiale, la CAIB prend soin toutefois de dégager la NASA de toute responsabilité dans les causes physiques de l'accident. En effet, rien ne pouvait laissait présager que la chute d'un morceau d'isolant pouvait conduire à la perte de la navette et de son équipage. Les membres de la Commission estiment qu'une opération de sauvetage aurait pu être tentée si les responsables de la mission avaient pu déterminer avant le septième jour de vol la gravité des dommages subis par la navette. Ce sauvetage aurait impliqué le lancement en urgence de la navette Atlantis et un rendez-vous. En réponse à la publication de ce rapport et des 5 séries de recommandations précédemment avancées, l'administrateur de la Nasa, Sean O'Keefe a d'ores et déjà déclaré qu'il suivra les recommandations de la CAIB le mieux possible avant d'autoriser le retour en vol des navettes. Parmi ces recommandations, on relève la création d'une "autorité technique indépendante" et permanente, chargée de la sécurité et d'éviter autant que possible "le retour aux mauvaises habitudes" de la Nasa. Les experts avaient en effet stigmatisé le manque de communication entre l'agence et nombre de ses techniciens, qui avaient à plusieurs reprises transmis des messages restés sans réponse, mentionnant le risque de dommages subis par le bouclier thermique suite à l'incident survenu au décollage lorsqu'un fragment d'isolant était venu percuter l'aile gauche. Les auteurs du rapport relèvent pas moins de "huit occasions manquées" de détecter le problème, avec pour conséquence la perte du véhicule spatial et de son équipage. La commission recommande aussi, entre autres, des mesures pour empêcher l'isolant recouvrant le réservoir central de la navette de se détacher, ainsi que l'installation de caméras au sol pour examiner dans le détail l'ascension de la navette, ce qui exclut en conséquence tout lancement nocturne à l'avenir. Le Pentagone est aussi invité à pointer les caméras de ses satellites espions vers l'engin spatial en orbite afin de détecter toute anomalie. En cas d'incident, le revêtement de la navette devra pouvoir être inspecté en vol par l'équipage, et des réparations urgentes être effectuées depuis la Station Spatiale Internationale, ce qui n'avait jamais été envisagé jusqu'à présent. En 1986, la navette Challenger explosait 73 secondes après son décollage provoquant la disparition de son équipage de sept astronautes et déjà la NASA était montrée du doigt pour sa légèreté dans ses procédures de certification. Note Pour expliquer la chaîne d'événements à l'origine de la désintégration de Columbia, la CAIB semble aujourd'hui convaincue qu'au moment de sa rentrée atmosphérique, du plasma a pu pénétrer dans la structure de la navette, alors fragilisée au niveau du bord d'attaque de son aile gauche par la chute d'un ou plusieurs morceaux d'isolant du réservoir externe de la navette au moment du décollage et provoquer sa désintégration en vol. Ce morceau d'isolant ce serait détaché 81,7 secondes après le décollage, venant frapper le bord d'attaque de l'aile gauche de Columbia à la hauteur du panneau de carbone renforcé numéro huit du bouclier thermique, Flashespace a toujours défendu l'idée qu'un débris ayant frappé l'aile gauche de Columbia au décollage ait joué un rôle important, voire déterminant, dans la chaîne d'événements à l'origine de la catastrophe. Téléchargez le rapport compressé par Jean Etienne (6 Mo) en cliquant ici © flashespace et Jean Etienne (Space News international) |
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08.07.03 | Désintégration de Columbia : le doute n'est plus permis | |||||||
La Commission d'enquête en charge d'expliquer la désintégration de Columbia (1er février 2003) verse au dossier ces images illustrant les effets de l'impact à haute vitesse d'un morceau de mousse isolante sur les panneaux en carbone carbone renforcé utilisés pour protéger le bord d'attaque des navettes (les fameuses tuiles). Ces images sont le résultat de tests ordonnés par la CAIB qui souhaite comprendre comment la chute d'un débris de mousse isolante du réservoir externe de la navette peut être à l'origine de la chaîne d'évènements qui provoquera la désintégration de Columbia. |
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01.07.03 | De nouvelles tuiles pour la navette ? | |||||||
Les causes de la désintégration de la navette Columbia ont vraisemblablement été cernées par la CAIB, la Commission en charge de l'enquête. Or, si la chute d'un débris de mousse isolante est à l'origine de la chaîne d'événements qui provoquera la catastrophe, les tuiles de la protection thermique ont joué un rôle non négligeable dans le sens où plusieurs d'entre elles n'ont pas résisté au choc provoqué par ce débris. L'enquête dira si l'accumulation de chocs précédents a pu les fragiliser ou si un seul choc, suffisamment puissant, a créé la brèche dans laquelle s'engouffreront les gaz chauds de l'atmosphère. Toutefois, la conception de la protection thermique de la navette remonte aux années 70. Bien qu'elle ait donné entière satisfaction jusqu'à aujourd'hui, cette catastrophe va précipiter l'amélioration des boucliers existants, voire convaincre la NASA de franchir un cap technologique et mettre au point une nouvelle génération de protection thermique. Actuellement, les tuiles utilisées sont soit liées par des joints dont la nature les rendent vulnérables aux températures élevées (phase de rentrée atmosphérique) soit par des raccords mécaniques mais qui sont alors exposés aux contraintes structurelles du vaisseau ou à des contraintes physiques nées de la chute d'un corps étranger. Cela explique en partie la longue période d'entretien qui suit chaque mission de navette où la protection thermique est entièrement révisée.. Deux scientifiques européens ont mis au point un nouveau type de tuiles, qui apparaissent plus résistantes à la chaleur et aux impacts. Concaves d'un côté, convexes de l'autre, elles s'imbriquent mutuellement de sorte que chacune est fermement maintenue en place par ses 6 voisines. L'avantage de cette configuration est l'absence de joint contrairement à la génération actuelle de tuiles recouvrant la navette. L'élimination de ce point faible les rend beaucoup moins vulnérables à une atteinte physique, et il s'avère beaucoup plus difficile de provoquer une fissure susceptible d'affaiblir l'ensemble de la protection ou même de rendre une seule tuile inutilisable. Une série de tests a démontré leur grande résistance aux chocs. |
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13.06.03 | Shuttle : un défaut potentiellement dangereux | |||||||
Ce que la NASA redoutait vient de se produire. La Commission d'enquête en charge d'expliquer les causes de la désintégration de la navette Columbia (la CAIB) et de la perte de son équipage a découvert un défaut sur le système de fixation entre le réservoir externe de la navette et ses boosters d'appoint. Or, ce vice, qui fait peser un risque sur la reprise de l'exploitation des navettes, n'est pas lié à la désintégration de Columbia. C'est en poussant plus en avant l'analyse de la chaîne d'évènements à l'origine de la catastrophe que les enquêteurs ont découvert ce défaut qui peut sous certaines conditions provoquer un accident fatal au shuttle et à ses passagers. Le système en cause est constitué d'un réceptacle monté sur le réservoir central, qui sert à recueillir les morceaux des boulons fixant les boosters d'appoint sur ce réservoir, juste après la mini-explosion permettant le détachement de ces boosters, environ deux minutes après le décollage. Les boulons sont cassés en deux par l'explosion et chaque morceau pèse environ 20 kg lorsqu'il tombe dans le réceptacle, qui n'apparaît pas aussi solide aux yeux de la CAIB. |
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06.06.03 | Désintégration de Columbia | |||||||
Les enquêteurs de la CAIB, la Commission d'enquête en charge d'expliquer les causes de la désintégration de la navette Columbia et de la perte de son équipage ont franchi une étape supplémentaire qui accrédite fortement la thèse qu'un débris de mousse isolante du réservoir ventral ayant frappé l'aile gauche de Columbia au décollage ait pu jouer un rôle important, voire déterminant, dans la chaîne d'événements à l'origine de la catastrophe. Thèse que nous avons toujours soutenue et défendue. Fin mai, les enquêteurs, tout en recréant les conditions d'un lancement, ont propulsé un morceau de mousse isolante de 760 grammes sur le bord d'attaque de l'aile d'une navette à près de 855 km/h. Le résultat a été immédiat et sans appel. La mousse a irrémédiablement affaibli l'aile en créant une fissure longue de 55 cm et suffisamment importante pour que l'aile perde toute étanchéité de sorte que les gaz chauds présents dans l'atmosphère aient pu alors s'introduire dans sa structure interne et provoquer les dégâts que l'on sait. |
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13.05.03 | La CAIB va approfondir l'analyse du scénario qui retient son attention | |||||||
Bien qu'il existe un faisceau d'indices importants confirmant le scénario du débris ayant frappé l'aile gauche de Columbia au décollage, la Commission en charge de l'enquête (CAIB) poursuit toutefois ses recherches afin d'affiner au mieux la chaîne d'évènements à l'origine de la perte de Columbia et de son équipage. Une liste de 10 points demande encore une analyse minutieuse avant que la CAIB soit en mesure de rendre publiques ses conclusions et déterminer les causes exactes de la désintégration de la navette. Un rapport final est attendu cet été. 1. Poursuite et achèvement des tests d'impact entre les tuiles thermoprotectrices en carbone-carbone renforcé (RCC) et l'isolant au Southwest Research Institute. 2. Analyses aérothermiques afin de faire correspondre et mieux comprendre les relevés thermiques dans la partie gauche du fuselage et l'OMS (Orbiter Manoeuvring System) et l'élévation de température observée dans les relevés MADS. 3. Essais de destruction des câblages d'instrumentation par des essais en torche a plasma et analyses thermiques pour vérifier la séquence des pannes des instruments. 4. Analyses et tests des circuits afin de confirmer la nature des signes de défaillance relevées lors des enregistrements. 5. Essais en soufflerie hypersonique et analyses aérodynamiques pour simuler et comprendre les effets de roulis et tangage observés. 6. Analyse thermique du panneau RCC numéro 9 et mise en corrélation avec les données de la sonde pour confirmer ou infirmer les données de vol. 7. Simulations et estimations des courants de gaz à l'intérieur de l'aile gauche au départ des données des sondes MADS dans et autour du logement de train d'atterrissage gauche. 8. Essais et analyses (similaire au point 3) afin de déterminer la réalité ou la faisabilité de l'érosion observée sur plusieurs débris des panneaux RCC 8 et 9. 9. Poursuite des tests et analyses des débris significatifs retrouvés. 10. dissection du réservoir externe et tests de pompage des ergols cryogéniques afin d'observer les éventuels décollements de la protection thermique. |
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08.05.03 | La CAIB annonce la cause probable de la désintégration de Columbia | |||||||
Après trois mois de travaux, la Commission d'enquête chargée d'expliquer la désintégration de Columbia est parvenue à des conclusions préliminaires pointant vers le scénario d'un échauffement anormal lors du retour de la navette sur Terre le 1er février 2003. Rappelons que jusqu'à 10 scénarii avaient été retenus par la CAIB pour expliquer la chaîne d'événements à l'origine de la perte de Columbia et de son équipage. La perte d'un joint reliant les tuiles du bord d'attaque de l'aile gauche de la navette Columbia, causée par l'impact d'un débris au décollage, est probablement à l'origine de la catastrophe selon les premières conclusions de la commission d'enquête. Cette explication nous convainc d'autant plus que nous avons toujours défendu l'idée qu'un débris ayant frappé l'aile gauche de Columbia au décollage ait joué un rôle important, voire déterminant, dans la chaîne d'événements à l'origine de la catastrophe. Souvenez-vous, deux jours après le décollage de la navette, les radars du NORAD ont repéré un petit objet se détachant de Columbia avant de disparaître deux jours et demi plus tard dans l'atmosphère terrestre. Son analyse a révélé qu'il s'agissait d'un joint T utilisé pour lier les tuiles thermoprotectrices en carbone-carbone renforcé (RCC) présentes sur le bord d'attaque des ailes. Or, un joint manquant et c'est toute la structure interne de l'aile qui se trouve sensiblement fragilisée. En pénétrant dans l'atmosphère, la navette est déjà condamnée. A plus de 27.000 km/h, les gaz chauds de l'atmosphère se sont engouffrés dans l'aile et ont provoqué les dommages qui conduiront à la désintégration de la Columbia. La structure interne de l'aile, en aluminium, n'est pas conçue pour résister à des températures de plus de 350° alors que les températures sur le nez et le bord d'attaque des ailes peuvent alors atteindre plus de 1.300°. |
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13.04.03 | Et si Columbia était simplement trop âgée ? | |||||||
Alors que le l'analyse des données de l'enregistreur de données OEX se poursuit, une nouvelle hypothèse est avancée pour expliquer l'origine de la chaîne d'évènements qui allait précipiter la désintégration de Columbia et la perte de son équipage le 1er février 2003. Du zinc provenant de la peinture recouvrant la structure du pas de tir pourrait avoir détérioré les navettes en provoquant les nombreux trous microscopiques découverts sur les panneaux de carbone protégeant le bord d'attaque des ailes des 4 navettes depuis 1992. Sans y prêter une grande attention, la NASA les a rebouchés consciencieusement et régulièrement. Toutefois, la NASA, ou ses sous-traitants en charge de la maintenance des navettes, n'ont jamais vérifié la présence de poches d'air dues à l'oxydation sous les panneaux. De telles poches d'air auraient pu fragiliser le revêtement des ailes. Or, le débris observé flottant à côté de Columbia, lors de son deuxième jour en orbite, possède la signature radar d'un panneau en carbone. Cependant, le panneau 6, suspecté d'avoir été heurté par de la mousse isolante au décollage, a été retrouvé et ne présente pas de dommage qui lui auraient été infligés si un panneau adjacent s'était séparé. Pour la CAIB, en charge de l'enquête, il apparaît aujourd'hui que tout un ensemble de facteurs a contribué à l'accident de Columbia, facteurs aggravés par l'âge des navettes. |
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02.04.03 | L'enregistreur OEX de Columbia, premières impressions | |||||||
La Commission d'enquête chargée d'expliquer la désintégration de Columbia annonce que des données significatives on été récupérées de l'enregistreur de données OEX de Columbia alors que son analyse se poursuit. Dès le début de l'analyse de l'appareil, il est apparu que des données provenant de 420 capteurs et sondes étaient exploitables. Parmi ces informations, des mesures de température de senseur, de pression aérodynamique et des données provenant de plusieurs capteurs répartis un peu partout sur la navette sont attendues. La NASA et la CAIB ont notamment pu établir que l'échauffement de la navette a débuté dès la première phase de sa rentrée dans l'atmosphère. C'est plus tôt que ce que laissait penser les premières hypothèses émises pour expliquer la chaîne d'événements à l'origine de la désintégration de Columbia. Rappelons que cet enregistreur de la navette avait été découvert en bon état, bien qu'il pouvait avoir subi des dommages dus à la chaleur. Columbia s'est désintégrée le 1er février 2003, provoquant la perte de son équipage. La CAIB a émis l'hypothèse qu'au moment de sa rentrée atmosphérique, du plasma a pu pénétrer dans la structure de la navette, alors fragilisée au niveau du bord d'attaque de son aile gauche par la chute d'un ou plusieurs débris au moment du décollage et provoquer sa désintégration en vol. |
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28.03.03 | L'enregistreur OEX de Columbia, suite | |||||||
Il y a quelques jours, nous nous étions fait l'écho de la découverte en bon état de l'enregistreur de données OEX de Columbia qui pouvait toutefois avoir subi des dommages dus à la chaleur. Depuis, l'enregistreur OEX a été nettoyé et dupliqué pour le Centre spatial Kennedy (crédit image NASA). Une équipe composée d'ingénieurs de la NASA et de membres de la commission d'enquête (Columbia Accident Investigation Board, CAIB) procédera à une analyse complète de l'enregistreur ce week-end au Centre spatial de Johnson à Houston. Des données provenant de plus de 720 senseurs et autres capteurs sont susceptibles d'avoir été enregistrées lors des 45 minutes précédant la désintégration de Columbia et la perte de son équipage. La Commission espère que l'analyse de ces données fournira des informations, aussi précises que possible, sur le comportement de Columbia au moment de sa rentrée atmosphérique et notamment des effets de l'écoulement des gaz chauds de l'atmosphère sur l'aile gauche de la navette. La CAIB a émis l'hypothèse qu'au moment de la rentrée atmosphérique de Columbia, du plasma a pu pénétrer dans la structure de la navette, alors fragilisée au niveau du bord d'attaque de son aile gauche par la chute d'un ou plusieurs débris au moment du décollage et provoquer sa désintégration en vol. Un premier examen de la bande magnétique indique que des données ont vraisemblablement été enregistrées jusqu'à la perte définitive du contact entre la navette Columbia et le sol, soit le 1er février 2003 à 14 h 00 18s (TU). Enfin, il est possible que des données aient pu être enregistrées après 14 h 00 18s, mais pendant moins d'une dizaine de secondes. |
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21.03.03 | Un enregistreur de données de Columbia retrouvé | |||||||
La Commission chargée de mener l'enquête sur la désintégration de Columbia, survenue le 1er février 2003, annonce la découverte en bon état de l'enregistreur de données OEX qui pourrait toutefois avoir subi des dommages dus à la chaleur. L'Orbiter Experiment Support System recorder (OEX) a été envoyé au Centre spatial de Johnson à Houston où enquêteurs et ingénieurs analyseront son contenu. Son analyse peut se révéler bénéfique pour l'enquête d'autant plus qu'il fonctionne uniquement lors des phases de décollage et de rentrée atmosphérique des navettes. Il stocke, sur bande magnétique, des données qui ne sont pas envoyées à terre par télémétrie. Parmi ces informations, on notera des mesures de température de senseur, de pression aérodynamique ou encore de données provenant de plusieurs capteurs répartis un peu partout sur la navette. |
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27.02.03 | Désintégration de Columbia, une tuile intéressante | |||||||
L'enquête sur les causes de la désintégration en vol de Columbia s'accélère avec l'annonce par la CAIB de la découverte d'un fragment d'une tuile de la protection thermique provenant de l'aile gauche de Columbia présentant une anomalie, susceptible d'expliquer en partie l'origine de l'accident. Celle-ci présente des dégâts provoqués par la chaleur lors de la rentrée atmosphérique, ainsi qu'un important arrachement de matériau à l'endroit où elle était collée à la coque de Columbia. Mais surtout, elle porte une mystérieuse trace orange vif, ce qui semble accréditer la thèse d'un choc subi en vol par la navette. Selon la CAIB, ces dégâts ne sont pas liés à la chaleur lors de la rentrée atmosphérique. Or, selon la NASA, un élément non-identifié de 30 centimètres de côté a été observé s'éloignant de la navette, au deuxième jour de vol. Trois jours plus tard, il est retombé sur Terre, où il a disparu dans l'océan Pacifique, sans qu'ait pu être déterminé s'il s'agissait d'un débris de l'espace -que Columbia aurait pu heurter-, ou d'un élément détaché de la navette. A l'heure actuelle, quelque 8100 débris ont pu être retrouvés de l'épave, et 5297 clairement identifiés, ce qui représente environ 10% du poids total du vaisseau spatial. |
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14.02.03 | Columbia : et si un ingénieur de la NASA avait vu juste | |||||||
Depuis le 1er février, nous avons toujours soutenu que la chute d'un débris d'isolation du réservoir ventral a heurté l'aile gauche de Columbia au lancement durant son ascension et endommagé la navette plus sérieusement que ne l'ont estimé les ingénieurs de la NASA qui ignoraient alors ce que l'impact de ce débris avait provoqué sur les tuiles de la protection thermique. Le 6 février, Ron Dittemore, responsable du programme du Shuttle, écartait l'hypothèse qu'un tel débris ayant frappé l'aile gauche de Columbia ait pu provoquer à lui seul sa désintégration en plein vol et la perte des sept astronautes. Selon lui, il manque une donnée essentielle, un chaînon manquant en quelque sorte. Ce chaînon manquant, a-t-il été mis en évidence par Robert Daugherty, un ingénieur de Langley (NASA) ? On peut le penser à la lecture de l'e-mail qu'il avait envoyé, deux jours avant le retour sur Terre de Columbia, aux responsables du vol et à United Space Alliance un contractant de la NASA en charge de la flotte des navettes. Pour R. Daugherty, dont l'avis avait été sollicité, le débris de mousse a pu abîmer la trappe du compartiment du train d'atterrissage, risquant d'exposer sa structure aux températures extérieures (jusqu'à 1650 degrés). A partir de cette hypothèse, il formula divers scénarii qui conduisent tous à la perte de la navette ou à un atterrissage sur le ventre aux conséquences imprévisibles. Rappelons que lors des dernières minutes du vol, les contrôleurs au sol du Centre spatial Johnson (Houston) ont clairement identifié un échauffement dans le compartiment du train d'atterrissage alors que Columbia et son équipage survolaient le Nouveau-Mexique. La suite, on la connaît. Lire l'e-mail de Robert Daugherty (anglais) |
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12.02.03 | Columbia, première conférence de presse de la CAIB | |||||||
La commission d'enquête (Columbia Accident Investigation Board, CAIB) présidée par l'Amiral en retraite Harold W. Gehman, prend ses distances avec la NASA et souligne son indépendance vis à vis des responsables de l'Agence spatiale américaine qui, officiellement, approuvent cette initiative. En outre, Harold W. Gehman va prochainement élargir la composition de la CAIB à d'autres membres que ceux désignés par la NASA et y faire entrer des experts. Les quelques 12000 débris de Columbia ont commencé à être acheminés au Centre spatial Kennedy où ils seront entreposés pour les besoins de l'enquête. Notons que la Commission ne limitera pas son enquête aux causes techniques de la désintégration mais qu'elle entend aussi se pencher sur l'organisation du travail en général à la NASA et ses processus de certification. |
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08.02.03 | Columbia, une photo de l'US Air Force | |||||||
Peu avant la désintégration de Columbia, lors de sa rentrée atmosphérique, une caméra a pu la suivre durant les quelques minutes précédant et suivant sa désintégration en plein vol. Les images, mises à la disposition de la NASA et des commissions d'enquêtes, ont été réalisées par le télescope Starfire de l'US Air Force, au-dessus du Nouveau-Mexique. Bien qu'intéressantes, elles seront malheureusement difficilement exploitables par les enquêteurs et ne permettront aucune conclusion. Elles laissent tout de même apparaître des dégâts sur l'aile gauche de la navette sans qu'il soit possible d'en déterminer la nature et l'origine exacte et confirment, ce que nous savons tous, la perte d'éléments menant à sa désintégration, comme en témoigne la traînée présente derrière l'aile incriminée. Selon Aviation Week and Space Technology, citant des sources proches de l'enquête, le bord d'attaque de l'aile apparaît écorné à la hauteur de la jonction avec le fuselage. Nous partageons cet avis. La NASA n'a pas souhaité commenter ces images, se limitant à indiquer qu'elles allaient faire l'objet d'une analyse particulière ces prochains jours. |
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07.02.03 | Un satellite indien rebaptisé Kalpana | |||||||
Metsat-1, satellite de météorologie indien, a été rebaptisé du nom de l'astronaute indien Kalpana Chawla qui a péri avec ses six autres collègues lors de désintégration de Columbia. Cet hommage, officialisé par le Premier ministre Indien, M Atal Bihari Vajpayee, souligne la tristesse de tout un peuple affecté par la disparition de Kalpana Chawla. Kalpana-1 (Metsat-1) est le premier satellite de météorologie de l'Inde. Il a été lancé par une fusée indienne PSLV le 12 septembre 2002. |
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05.02.03 | Un nouvel engagement vis-à-vis de l'exploration spatiale | |||||||
Une fois de plus, les périls de l'exploration spatiale nous ont été tragiquement rappelés. Gus Grissom avait compris ce danger il y a trente-six ans. "La conquête de l'espace vaut la peine de risquer sa vie", avait-il déclaré peu de temps avant que lui et deux autres astronautes ne périssent dans l'incendie d'Apollo. Christa McAuliffe, une enseignante du New Hampshire, et les six autres astronautes à bord de la navette spatiale Challenger frappée par le destin, avaient aussi compris le risque et l'avaient accepté. A l'instar de Gus Grissom, de Christa McAuliffe et des huit autres personnes mortes antérieurement dans le cadre de notre programme spatial national, les sept astronautes qui sont morts au-dessus du Texas étaient prêts à s'exposer à ce risque en échange des énormes avantages que leur courageuse exploration des cieux pouvait offrir à l'humanité. Comme tant d'autres Américains, jamais je n'oublierai le lancement de Challenger dans le ciel limpide de Floride le 28 janvier 1986. Dix jours plus tôt, en ma qualité de président de la sous-commission de la Chambre sur l'espace, j'étais rentré d'une expédition de six jours à bord du vingt-quatrième vol de la navette spatiale Columbia. Des collaborateurs et moi-même étions rassemblés autour du poste de télévision dans mon bureau de Washington, et j'étais en train d'expliquer chaque étape du lancement lorsque la terrible explosion s'est produite. Hier matin, le ciel était tout aussi bleu lorsque Columbia volait majestueusement à soixante et un mille mètres au-dessus du Texas vers la destination prévue pour son atterrissage au Centre spatial Kennedy en Floride, après une mission scientifique dans l'espace de seize jours. Il faudra du temps avant que l'on sache ce qui a causé la fin soudaine et horrible de son vol et la mort tragique des six astronautes américains et du premier Israélien à participer à une telle mission qui se trouvaient à bord. Aujourd'hui, ceux qu'ils aimaient et qu'ils laissent sont dans nos coeurs et nos prières. Et, alors que nous transmettons notre respect et notre gratitude aux familles des astronautes tombés, nous devons nous engager à nouveau à garantir que l'exploration qui sera faite à l'avenir de l'espace - cette dernière frontière - soit aussi sûre qu'il est humainement possible de la faire. Nous pouvons déjà remercier le programme spatial pour avoir donné naissance à quelque treize cents avancées techniques, notamment à la tomographie, aux dialyseurs et au coeur artificiel. Aujourd'hui, grâce à la station spatiale, la poursuite de la recherche pourrait un jour conduire à la guérison du cancer et à d'autres découvertes dont bénéficiera la vie sur terre. C'est là la cause pour laquelle dix-sept explorateurs de l'espace ont donné leur vie. C'est la cause pour laquelle tous nos astronautes ont risqué leur vie depuis près de quarante ans. Et c'est la cause qui a mis cette nation sur la lune en 1969. Notre prochaine destination peut encore être la planète Mars, mais il nous faut attacher une priorité encore plus grande lorsqu'il s'agit de garantir la sécurité de ceux qui pourraient y aller. Après l'explosion de Challenger, notre pays s'est de nouveau engagé à rendre aussi sûrs que possible les vols spatiaux. Mais ces efforts ont pris du recul en raison des pressions et des réductions budgétaires intervenues ces dernières années. Il nous faut maintenant, à la lumière de cette nouvelle tragédie, prendre un nouvel engagement. Et nous devrons le respecter. Comme l'a dit Gus Grissom, la conquête de l'espace en vaut la peine. Note Cet article du sénateur Bill Nelson (démocrate de Floride), membre de la sous-commission chargée des forces stratégiques des services armées, qui a également la responsabilité des questions spatiales, a été publié le 2 février 2003 dans le Washington Post. Il appartient au domaine public et peut être reproduit librement. |
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02.02.03 | La NASA met en place la Commission d'enquête Gehman | |||||||
L'administrateur de la NASA, Sean O'Keefe, vient de mettre en place une Commission d'enquête indépendante chargée de faire toute la lumière sur les causes de la désintégration en plein vol de Columbia. Elle sera présidée par l'Amiral en retraite Harold W. Gehman, Jr, co-président de la Commission d'enquête alors chargée d'étudiée l'attaque de l'USS Cole, à Aden (Yémen) par un commando terroriste d'Al-Quaida. |
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02.02.03 | Désintégration de Columbia, derniers développements | |||||||
Après la stupeur, la consternation et le flottement qui ont suivi la désintégration en vol de Columbia, la NASA reprend progressivement les choses en mains et pare au plus pressé. La cellule de crise mise en place affiche une politique de communication volontariste ce qui amoindrit la peine de toute une Nation et de la famille des sept astronautes qui ont péri dans l'accident. Rechercher les débris La priorité va à la recherche des débris et notamment ceux tombés sur Terre en premier. Ils sont les plus qualifiés à fournir des indices susceptibles d'expliquer la cause initiale de la désintégration en vol de la navette. Outre la recherche de ces débris, les enquêteurs mettront un soin particulier à retrouver les restes des membres de l'équipage de Columbia, leurs effets personnels, de les identifier et de les remettre aux familles. Comprendre ce qui s'est passé Que ce soit la presse dans son ensemble, comme nous qui dès hier donnions notre propre analyse de la désintégration, ou les professionnels concernés, il est à craindre que dans la confusion générale de nombreuses explications plus ou moins sérieuses soient avancées. Il est nécessaire de prendre du recul et de ne diffuser que des informations de l'accident validées par la NASA. Pour l'accident de Challenger, le 28 janvier 1986, il avait fallu plusieurs semaines avant de reconstituer la chaîne des événements à l'origine de l'explosion de la navette. Aujourd'hui, une tâche immense attend la Commission d'enquête qui sera nommée ces prochains jours. Elle va devoir décortiquer toute la télémétrie du vol mais aussi les rapports des inspections et des opérations d'entretien qui ont conduit à déclarer Columbia "apte à voler". Consciente que cela prendra du temps, elle pourrait très bien ne jamais découvrir les causes exactes de la catastrophe, tant les débris de la navette sont calcinés. La Station spatiale internationale A n'en pas douter, la disparition de Columbia aura des répercussions sur la poursuite du développement de la Station spatiale internationale. L'interruption des vols de navettes signifie que les travaux en cours d'assemblage sont également suspendus. Il sera temps d'analyser ces prochaines semaines les conséquences pour la Station. Aujourd'hui, comme le rappelle le directeur du programme des navettes, Ron Dittemore, les trois membres d'équipage à bord de la Station ont de quoi tenir jusqu'à fin juin et ne sont absolument pas en danger. Ils disposent d'un vaisseau de secours Soyuz et un vaisseau cargo Progress a décollé ce matin du Cosmodrome de Baïkonour et doit s'arrimer à la Station le 4 février et ravitailler l'équipage (prévu de longue date). D'ici là, la NASA peut pleinement se consacrer à élucider les causes de la désintégration de Columbia. L'assemblage de la Station étant un programme international, les partenaires de la NASA sont tout à fait capables de se plier aux contraintes exceptionnelles nées de l'accident et suppléer la NASA ces prochaines semaines. La Russie qui dispose sur son territoire d'un centre de contrôle de la Station peut assurer la sécurité d'Expedition 6 et de la Station. A propos du débris Mis en cause au moment du décollage Un débris d'isolation thermique du réservoir ventral, qui a heurté l'aile gauche de Columbia au lancement durant son ascension, pourrait avoir finalement endommagé le véhicule spatial plus sérieusement que ne l'ont estimé les ingénieurs de la NASA qui ignoraient alors ce que l'impact de ce débris, d'une certaine densité et à une certaine vitesse, avait provoqué sur les tuiles de protection thermique. Afin de couper court à toutes spéculations fallacieuses et de dénigrer la NASA, il faut savoir que rien ne peut être entrepris si une tuile est endommagée et que la navette est en orbite. |
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02.02.03 | la dernière conversation de Columbia | |||||||
1er février, 8 h 59 au dessus du Texas Columbia est sortie du black out radio après sa rentrée dans l'atmosphère et effectue son premier virage en "S" destiné à ralentir sa vitesse. Au sol, à Houston, le capcom Charles Hobaugh converse avec l'équipage normalement : "And Columbia, Houston, we see your tire pressure messages and we did not copy your last." (A vous Columbia, ici Houston. Nous avons reçu vos derniers messages sur la pression des pneus. Nous n'avons pas capté le dernier (message)... ". Columbia : "Roger, ah, ba (unintelligable)"(Bien reçu, mm..." non intelligible). Le contact vient d'être perdu, Columbia survole le Taxas à Mach 18 et se trouve à 61712 m d'altitude en direction de la Floride. |
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01.02.03 | Désintégration de Columbia, les premières hypothèses | |||||||
Voir la vidéo de la désintégration en plein vol de Columbia (Crédit The Washington Post Company) La dernière révision de Columbia (mars 2001) |
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