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Mars Express n'est pas la seule mission que l'Agence spatiale européenne
a décidé de prolonger l'activité opérationnelle. Le démonstrateur
a été autorisé à tourner autour de la Lune jusqu'en août 2006. Sa
mission initiale ayant pris fin en juillet 2005.
Lancée en septembre 2003 par une Ariane 5, Smart-1 est la première
mission du programme SMART (petites missions de recherche sur des
technologies de pointe) de l'ESA. C'est également la première sonde
envoyée par l'ESA
vers la Lune. Ce démonstrateur vise avant tout à valider un nouveau
système de propulsion hélio-électrique, un système autonome de navigation
et de nouvelles technologies qui seront dupliqués sur les futures
missions du programme scientifique de l'ESA. On pense à
et , deux missions qui devraient être les principales bénéficiaires
de ce test grandeur nature. Ainsi, un tel moteur permettrait à Bepi-Colombo
de rejoindre, en 2009, la planète Mercure en moins de 2,5 ans.
La sonde Smart-1. Crédit ESA
est le premier satellite européen à utiliser la propulsion hélio-électrique
comme principal mode de propulsion et à exploiter les immenses avantages
qu'elle présente. Une technologie que seule la sonde américaine
Deep Space 1 avait jusqu'alors expérimentée. Il a rejoint la Lune
en novembre 2004 et atteint son orbite en mars 2005.
Avec les expériences KaTE et RSIS, Smart-1 s'est également livrée
à des essais de communication dans l'espace lointain, dont l'objectif
était de tester des transmissions radio à des fréquences beaucoup
plus élevées que les fréquences radio traditionnelles. Ce type de
transmission permettra aux futurs satellites d'envoyer des volumes
toujours plus importants de données scientifiques. L'expérience
de liaison laser avait, quant à elle, pour objectif d'examiner s'il
est possible de pointer un faisceau laser depuis la Terre sur une
sonde parcourant des distances analogues à celles d'un voyage dans
l'espace lointain, et de répondre ainsi aux besoins de télécommunication
des futures missions. La sonde a ainsi utilisé la station au sol
de l'ESA située à Ténériffe.
Charge utile scientifique
Bien qu'il s'agisse avant tout d'un démonstrateur la sonde Smart-1
embarque également une petite charge utile de 19 kg mise à profit
pour observer et étudier la Lune. Cette charge utile se compose
d'un appareil-photo de haute résolution mais miniaturisé autant
faire ce que peut et de deux spectromètres, un fonctionnant dans
l'infrarouge, l'autre dans le X. Il s'agit pour Smart-1 d'ausculter
la Lune dans l'infrarouge et radiographier la plupart de ces régions
dans le X. Des informations sur la distribution et les caractéristiques
des minéraux lunaires, complétant ainsi les données de Lunar Prospector,
ont également été acquises durant la mission initiale et la petite
sonde a survolé les cratères lunaires du pôle sud qui demeurent
constamment à l'ombre du Soleil et qui semblent abriter de substantielles
quantités de glace.
Extension de mission
Cette extension de la mission doit permettre des observations et
des mesures supplémentaires de façon à préparer la future exploration
humaine de la Lune. En particulier il étudiera la composition chimique
de la Lune et renseignera les scientifiques sur les processus géophysiques
tels que le volcanisme, la tectonique, les cratères d'impact, l'érosion
et les dépôts de glace et des volatiles. Il tracera des cartes en
haute définition en vue de préparer les prochaines étapes de l'exploration
humaine de la Lune. Enfin, il fournira des indices aux scientifiques
sur les processus d'accrétion à l'origine de la formation des planètes
rocheuses et sur l'origine et l'évolution future du système Terre-Lune.
Le moteur hélio-électrique de
Smart-1
est le premier satellite européen à utiliser la propulsion hélio-électrique
comme principal mode de propulsion et à exploiter les immenses avantages
qu'elle présente. Une technologie que seule la sonde américaine
avait jusqualors expérimentée.
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