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a été choisi par l' (ESO) pour fournir 25 des 64 antennes du
projet ALMA (Atacama Large Millimeter Array). Les 39 autres antennes
seront consrtuites par le Japon et les Etats-Unis.
est un ensemble de 64 radiotélescopes de 12 mètres de diamètre chacun
formant un réseau développé par l'ESO et la (NSF). Il sera partiellement mis
en service dès 2008 et débutera un programme scientifique restreint
en attendant 2011, date à laquelle le réseau de télescopes sera
pleinement opérationnel.
Ce contrat porte sur la conception, la fabrication, le transport
et l'intégration de 25 antennes de 12 mètres dans le désert d'Atacama
(au pied de la cordillère des Andes) dans le nord du Chili. Les
antennes fournies par Alcatel Alenia Space sont issues du prototype
développé sous contrat avec l'ESO depuis 3 ans. Notez que deux autres
prototypes ont été construits par les Etats-Unis et le Japon. Bien
que ces trois prototypes aient chacun des caractéristiques techniques
très différentes, tous répondent au cahier des charges du projet.
Bien que n'a pas encore réparti la charge de travail entre
ses différents centres italiens et français et ses sous-traitants,
la première antenne doit être livrée fin septembre 2008. Ce premier
modèle de série sera assemblé en Europe. Il sera testé, calibré
et validé avant d'être partiellement démonté puis envoyé au Chili
pour y être de nouveau assemblé. Les 24 antennes suivantes seront
directement assemblées à partir d'éléments pré-assemblés sur le
site d'Atacama, à 3600 m. Elles seront enfin livrées à plus de 5100
m, altitude opérationnelle d'ALMA.
La livraison de la seconde antenne est prévue fin mai 2009. Les
suivantes le seront dans un intervalle de plus ou moins 1 mois.
Les 25 antennes devraient être livrées fin 2011.
La mise au point de ces trois démonstrateurs visaient à valider
les choix technologiques et procédures de fabrication retenus par
les équipes industrielles des trois pays engagés dans ce programme.
Le défi technique est de taille puisque la précision de surface
demandée est de 25 microns, la précision de pointage des antennes
de 0,6 seconde d'arc, les antennes devant avoir une capacité de
déplacement sur 10 km et une aptitude à viser le soleil.
Alcatel Alenia Space a retenu plusieurs solutions novatrices qui
font des antennes ALMA les instruments de ce type les plus évolués
aujourd'hui. Ainsi, le mouvement des antennes n'est plus basé
sur une technologie pignon et crémaillère, mais utilise
à présent des moteurs magnétiques linéaires.
De fait, il n'y a plus de contact mécanique. Cela permet d'avoir
une bien meilleure précision de pointage extrême et la maintenance
de l'antenne est sensiblement diminuée et sa durée de vie opérationnelle
augmentée. A ce jour, il n'y a pas de technologie plus évoluée.
Autre choix technologique innovant, la mise au point d'un système
entièrement passif, alors que les deux autres prototypes reposent
sur des solutions plus conventionnelles pour lesquelles il faut
un contrôle thermique actif de la structure pour pouvoir contrôler
la dilatation et la rétractation.
ALMA (Atacama Large Millimeter Array)
Le projet
est issu d'un partenariat international entre l'Europe, l'Amérique
du Nord et le Japon en coopération avec la République
du Chili. Il s'agira du réseau de télescopes le plus sensible
au mond et permettra d'obtenir des informations dans les longueurs
d'ondes millimétriques et submillimétriques. Toutes les antennes
fonctionneront comme une seule en utilisant le mode interférométrique
et fourniront une résolution spatiale dix fois supérieure à celle
du télescope Hubble. La surface totale du réseau d'observation sera
supérieure à 7000 m².
Vue d'artiste de l'interféromètre
ALMA. Crédit ESO
Les 64 antennes d'ALMA seront installées dans le désert chilien
d'Atacama à une altitude de 5.100 m. Ce choix s'explique par l'aridité
et la sécheresse du secteur car le rayonnement submillimétrique
est fortement absorbé par la vapeur d'eau présente dans l'atmosphère
terrestre. Ce site est l'une des régions terrestres les plus propices
à l'observation du ciel dans cette longueur d'onde. Les Japonais
ne s'y sont pas trompés. Ils ont installé, dans une région voisine
à 4.800 m d'altitude, ASTE, un télescope de 10 m fonctionnant dans
le submillimétrique.
Astronomie millimétrique et submillimétrique
Le domaine submillimétrique correspond à l'émission des objets froids
de l'Univers c'est-à-dire les régions de formation d'étoiles, où
les températures avoisinent 10 à 15 Kelvins (-263,15°C à -258,15°C)
et le rayonnement cosmologique, dont la température de 2,73 Kelvins,
est bien connue depuis les mesures du satellite COBE.
L'astronomie dans ces longueurs d'ondes fournit des informations
pertinentes pour l'étude de la chimie atmosphérique (Terre, planètes),
l'astrochimie (nuages moléculaires, formation des étoiles, étude
des galaxies, des comètes) et la cosmologie. Ce type d'observation
permet d'affiner nos connaissances sur la première génération des
galaxies formées dans l'Univers et les processus de formation des
étoiles et des planètes.
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