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Lors de la de l'
au niveau ministériel qui s'est tenu à Berlin début
décembre, peu de décisions ont été prises
concernant ,
l'ambitieux projet d'exploration à long terme du Système
Solaire et au-delà. Rappelons
que ce prévoit l'exploration tant humaine que robotisé de la Lune
et de Mars, mais également d'autres objets du Système Solaire et
la recherche d'une forme de vie extraterrestre.
L'Agence spatiale européenne n'a pas annoncé la mise en chantier
d'une nouvelle mission. on en reste donc à ExoMars, seule mission
de ce programme en cours de développement. Elle a toutefois marqué
son intérêt pour l'exploration habité de la Lune. Le Etats membres
de l'ESA ont décidé de renforcer certaines études exploratoires
en cours et qui visent à définir des missions robotiques et humaines
en vue de l'exploration de la Lune en particulier mais également
de Mars.
En vue de ces travaux préparatoires, les Européens sont prêts à
participer à l'établissement et à l'exécution du programme d'exploration
spatiale, tel que défini actuellement,
en particulier au sujet de l'exploration de la Lune. Au cours des
prochaines années le programme sera ajusté dans son contenu et sa
structure menant aux propositions évoluées pour être soumis au Conseil
ministériel de 2008.
Même si elle n'en fait pas sa priorité, l'ESA
ambitionne la Lune à plus long terme. Crédit NASA
Mais ce n'est pas tout, des études sur la contribution de l'Europe
à des projets internationaux d'exploration habités seront menées.
L'ESA va également étudier la possibilité d'embarquer sur des démonstrateurs
de technologies avancées. Enfin, la du programme Aurora, rendue publique en novembre 2003,
fera l'objet d'une nouvelle étude de sorte que des modifications
sont attendues.
ExoMars
La mission d'exobiologie ,
la seule mission développée dans le cadre d'Aurora, a fait l'objet
d'une attention particulière et plusieurs décisions ont été prises.
Cette mission dont le lancement est prévu en 2011 sera lancée depuis
Kourou, par une fusée Soyouz 2B. Elle vise à mener une étude détaillée
de l'environnement martien et rechercher des traces de vie éteinte
ou présente.
L'architecture de la mission prévoit deux modules. Un étage de croisière
et un module de descente qui déposera sur la surface de Mars un
petit lander. Cet étage de croisière a un niveau du
contrôle d'attitude et une durée de vie limitée à la croisière jusqu'à
Mars Ce profil de mission est similaire à celui de la mission des
deux rovers Spirit et Opportunity de la NASA.
Reste que cette configuration n'est pas complètement figée. L'ESA
étudie la possibilité de revenir au profil de mission initial qui
prévoyait d'utiliser un orbiter et non pas un simple module interplanétaire.
L'orbiter serait alors utilisé pour transporter le module de descente
jusqu'à Mars et s'installerait autour de Mars pour une mission opérationnelle.
Ce profil de mission est similaire à celui de Cassini-Huygens.
L'orbiter martien serait équipé d'une charge utile et surtout d'un
système de relais et communication entre la Terre et le rover de
surface, ce
qui éviterait de passer par le réseau de la NASA. Reste que cette
configuration alourdit sensiblement la charge à lancer et exigerait
d'utiliser un lanceur Ariane 5.
Concept exploratoire de la sonde ExoMars. Crédits
ESA / AEOS - Medialab
L'orbiter a été abandonné en 2004 au profit du module interplanétaire
en raison de contrainte financière. Or, en raison de l'intérêt que
portent de nombreux Etats à cette mission, il n'est pas exclu que
des fonds soient trouvés pour son financement.
La mission d'ExoMars est avant tout sur Mars. il s'agit de déposer
un rover doté d'une grande mobilité et d'explorer son site d'atterrissage
de façon à découvrir des traces de vie éteinte ou présente. S'il
s'agit bien d'une mission scientifique, ExoMars est également un
démonstrateur qui sera utilisé pour valider de nouvelles technologies
adaptées à l'exploration de la planète rouge. Surtout, il s'agira
pour l'ESA de valider le système d'atterrissage et d'entrée, une
grande première pour l'Europe.
ExoMars sera équipé de la charge utile (PPP), suite d'instruments scientifiques
dédiés à l'exobiologie. D'autres instruments seront également installés
sur le rover. Il s'agit d'instruments de mesures et d'observation
pour des études géophysiques, métrologiques et environnementales
du site d'atterrissage. Ces instruments seront statiques, à la différence
de PPP qui seront déployables.
D'un point vu purement scientifique, les objectifs du rover sont
simples. Il s'agit de découvrir des traces de vie éteintes, voire
présentes et doit caractériser l'environnement biologique de la
planète rouge. L'ensemble de ces données améliorera nos connaissances
de l'environnement et de la géophysique de Mars. enfin, ExoMars
doit identifiera également les dangers de l'environnement martien
auxquels seront confrontées les premières missions habitées.
La feuille de route du programme Aurora
Découvrez d'Aurora, le programme à long
terme d'exploration spatiale du Système Solaire de l'Agence
spatiale européenne. Elle présente les grandes étapes
de l'exploration robotiques et humaines de la Lune et de Mars avec
pour objectif ultime une mission habitée en direction de
la planète Mars.
Les scientifiques et les ingénieurs de l'ESA qui ont rédigé
ce plan l'on présenté en novembre 2003. Il a été
approuvé par le Comité consultatif du programme Aurora
(EPAC). Ces échéances somme toute assez lointaines
font de cette feuille de route un document vivant qui sera mis à
jour de façon permanente. Elles interviendront en fonction
des progrès accomplis dans les domaines de recherche liés
à Aurora et des résultats et enseignements tirés
de chaque mission et étape franchis avec succès. ()
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