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L'échec de la mission
n'a visiblement pas refroidi le Prof. Pillinger et son équipe en
charge du projet qui planchent sur un successeur au petit lander
britannique. Les scientifiques veulent profiter de la fenêtre de
tir de 2009 et embarquer leur engin sur une sonde martienne de l'Agence
spatiale européenne (programme Aurora).
L'équipe Beagle-3 souhaiterait que ce projet s'inscrive dans le
programme Aurora et soit avant tout un démonstrateur technologique
qui viserait à démontrer les capacités de l'Europe à débarquer sur
Mars. Cette mission se veut le précurseur du lander d'Exo Mars mais
dont le lancement est prévu précisément en 2009.
Reste que les causes de l'échec de Beagle-2 ne sont pas connues
avec exactitude et, ce ne sont pas les supposées images de l', acquises par Mars Global Surveyor, qui vont aider
les scientifiques à mieux cerner le problème.
Le rapport de la Commission d'enquête en charge d'expliquer les
causes de l'échec de la mission a mis en évidence une mauvaise organisation
du projet, d'un développement précipité et confronté à des problèmes
financiers chroniques. Mais, elle n'a pas réussi à mettre en évidence
les causes exactes de la perte de Beagle-2. des recommandations
ont cependant été émises de sorte que l'équipe de Beagle-3 se dit
consciente des erreurs commises et souhaite prendre en compte les
recommandations qui figurent dans les rapports d'enquête.
Le profil de la mission et la conception du nouveau Beagle différeront
de Beagle-2. Les scientifiques s'attarderont plus particulièrement
sur les phases critiques de la mission, possibles causes dans l'échec
de Beagle-2. On pense à l'entrée dans l'atmosphère de la planète
Mars, la phase de descente ou l'atterrissage mais également, une
crevaison des sacs gonflables, un mauvais déploiement des instruments,
des dégâts au bouclier thermique, voire une rupture de l'antenne
de communication. Mais certains expliquent l'échec de la mission
par une défaillance du système d'atterrissage de l'engin spatial
en raison d'une atmosphère moins dense que prévu. Pour Beagle-3,
il est prévu de surveiller l'atmosphère de la planète rouge avant
d'autoriser l'atterrissage du lander sur la surface.
De façon à tenir compte des recommandations de la Commission d'enquêtes
plusieurs solutions sont envisagées pour Beagle-3. Ainsi son système
d'atterrissage pourrait utiliser des airbags à basse pression pour
amortir son atterrissage. Contrairement aux airbags pressurisés
utilisés jusqu'à présent, et qui provoquaient de multiples rebonds,
ceux-ci se comporteraient comme des airbags de voiture, qui se gonflent
au moment de l'impact et amortissent celui-ci.
Les autres innovations portent sur un système de communication mieux
adapté et plus puissant en bande X et radio. Enfin, la nouvelle
génération de pile solaire va permettre de fournir plus d'énergie
que sur Beagle -2 pour un nombre de panneaux solaires divisé par
2 (2 au lieu de 4). Beagle-3 supportera beaucoup mieux les températures
négatives de la planète
Notons qu'EADS propose une phase d'atterrissage qui se base sur
des technologies développées et matures conçues au temps des missions
Viking de la NASA
D'un point de vue scientifique, les objectifs sont similaires à
ceux fixés à Beagle-2, il s'agit d'une mission d'exobiologie. La
charge utile sera similaire, en partie à celle embarquée sur Beagle-2
et doit permettre d'étudier la surface martienne sur le plan géochimique
et exobiologique. Des images du terrain et des roches seront également
envoyées sur Terre.
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