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est le premier satellite européen à utiliser la propulsion hélio-électrique
comme principal mode de propulsion et à exploiter les immenses avantages
qu'elle présente. Une technologie que seule la sonde américaine
avait jusqualors expérimentée.
Son moteur hélio-électrique a été mis à feu avec succès pour la
première fois le 30 septembre 2003 au cours d'un premier essai d'une
heure. Depuis, il a fonctionné de façon nominale et
donné entière satisfaction et même au-delà. En effet, ses performances
sont légèrement supérieures à celles enregistrées lors de tests
similaires effectués à terre.
Depuis, le propulseur hélio-électrique a fonctionné pendant
plus de 3.600 heures, ce qui constitue un record mondial pour ce
type de propulsion.
Ce n'est pas la première fois que l'Agence spatiale européenne utilise
un moteur ionique. Le satcom
qui avait été placé sur une orbite de transfert plus basse que prévue
par une Ariane 5 (juillet 2001), a conduit les responsables de la
mission d'utiliser les deux paires de moteurs ioniques du satellite
pour lui permettre de rejoindre son orbite géostationnaire
de travail.
Or, ces moteurs ont été conçus initialement pour contrôler l'inclinaison
du satellite, une fois à poste. Leur utilisation dans ces conditions
particulières a non seulement permis de sauver la mission, mais
a également souligné la capacité de l'ESA et des industriels concernés
à s'affranchir d'une situation critique.
Note
Le système de propulsion hélio-électrique de Smart-1 est une des
principales technologies que le démonstrateur devra tester tout
au long de la mission. Ce moteur fonctionne en expulsant vers l'arrière
un faisceau continu de particules chargées - des ions - ce qui crée
une poussée en direction opposée et permet de mouvoir les satellites
vers l'avant. L'énergie nécessaire à ces moteurs est fournie par
des panneaux solaires, d'où le qualificatif d'hélio-électrique attribué
à ce mode de propulsion.
Ce type de moteur permet d'obtenir des impulsions 10 fois supérieures
à celles qui caractérisent les propulseurs chimiques classiques.
C'est-à-dire qu'il éjecte les ions a une vitesse 10
fois supérieure à l'éjection des ergols des
moteurs chimiques. Avantage de cette technologie, elle est économique
: à puissances égales, un moteur ionique consomme
dix fois moins de combustible quun moteur fusée classique
à base dergols. Toutefois, cette propulsion électrique
ne permet pas d'avoir des poussées très fortes mais
ces poussées peuvent durent plus longtemps (selon le profil
de la mission).
et , deux futures missions de l'ESA devraient être les principales
bénéficiaires de ce test grandeur nature. Un tel moteur permettrait
à Bepi-Colombo de rejoindre, en 2009, la planète Mercure en moins
de 2,5 ans.
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