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Le développement du petit lanceur Vega se poursuit avec une étape
franchie avec succès ce 30 novembre. Le CNES et l'ESA ont procédé
avec succès à la mise a feu à Kourou du moteur P80 qui préfigure
le premier étage du lanceur.
Ce moteur à poudre à fonctionné pendant environ 107 secondes sur
le banc (Bâtiment d'Essai d'Accélérateur à
Poudre - BEAP) du . Le moteur a délivré
une poussée moyenne de l'ordre de 190 tonnes pendant plus
de 100 secondes, soit environ un tiers de celle délivrée
par chacun des étages d'accélération à
poudre (EAP) d'Ariane-5. Un pic de poussée de 250 tonnes
a été atteint pendant 7 secondes.
Au cours de cet essai, les ingénieurs ont enregistré
plus de 600 paramètres pour vérifier que les nouvelles
technologies utilisées en grand nombre sur ce moteur ont
fonctionné comme le prévoyait le CNES,
maître d'œuvre du développement du P80 pour le compte de l'.
Cet essai survient après la première mise à feu , le moteur du second étage (juin 2006) et de ,
le moteur du troisième étage de Vega (décembre 2005).
Les 3 moteurs de Vega
Le P80 est en fait le premier étage du lanceur emportant 88 tonnes
de poudre. Il est haut de 11 m pour 3 m de diamètre. Le deuxième
étage, ou Zefiro 23 est un moteur haut de 7,5 m et d'un diamètre
de 2 m,. Il possède un corps en filament bobiné en époxyde de carbone
et délivre une poussée de plus de 100 tonnes (1 070 kN) en brûlant
quelque 24 tonnes de propergol solide en 75 secondes. Quant à Zefiro
9, le troisième étage, il est haut de 3,17 m pour un diamètre de
1,92 m. Cet étage peut contenir jusqu'à 10 tonnes de propergols
ce qui lui permet de fournir une poussée de 305 KN (dans le vide).
Vega
Vega est un petit lanceur de 30 mètres de haut composé de trois
étages à propergol solide, surmonté d'un module supérieur à liquide
dit AVUM (Attitude and Vernier Upper Module) - permettant le contrôle
d'attitude et d'orbite, la séparation des satellites et la désorbitage
- ainsi que d'une coiffe abritant les charges utiles.
Vega sera exploité depuis Kourou par Arianespace. Il complétera
l'offre de l'opérateur européen qui propose déjà la famille Ariane
5 et le lanceur Soyouz de Starsem. Il sera proposé sur le marché
au prix unitaire de 21 millions d'euros. Le premier lancement est
prévu à la mi 2008 puis au moins 2 lancements sont attendus chaque
année.
Le coût total du programme Vega s'élève à 560 millions d'euros,
plus 246 millions d'euros pour améliorer le système et favoriser
sa commercialisation, pour les cinq premiers lancements. Le programme
est financé à 65 % par l'Italie, 15 % par la France, 6 % par l'Espagne
et 5,6 % la Belgique.
Au décollage il aura une masse totale de 137 tonnes lui permettant
de placer sur orbite héliosynchrone et sur orbite basse polaire
jusqu'à 1500 kg (à comparer des 280 tonnes des EAP d'Ariane 5).
Il vise le marché des petites charges utiles pour les orbites basses
et polaires. Ces orbites sont très prisées des scientifiques et
des missions d'observation de la Terre.
Développé et construit par l'industrie européenne, Vega est conçu
pour le marché des lancements de petits satellites de petite et
moyenne dimension (classe 1 tonne) pour des missions en orbite basse
circulaire (entre 200 et 1500 kilomètres d'altitude). Il se situe
dans la catégorie des petits lanceurs capables de placer sur orbite
polaire (700 km) des charges utiles de quelque 1500 kg.
Sa capacité d'emport de référence est d'environ 1 500 kg sur une
orbite circulaire héliosynchrone à 700 km d'altitude, mais Vega
peut également mettre en orbite des satellites pesant de 300 kg
à plus de 2 tonnes, ainsi que des microsatellites en tant que charges
utiles auxiliaires. Cette palette de performances couvre les besoins
de multiples applications dans le domaine de la télédétection, de
la surveillance de l'environnement, des sciences de la Terre, des
sciences spatiales, des sciences fondamentales, ainsi que de la
recherche et de la technologie destinées aux applications et systèmes
spatiaux du futur.
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