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La base lunaire que souhaitent construire les Etats-Unis sur les
remparts du cratère Shackleton, au pôle sud, se fera progressivement,
sur plusieurs années. Bien que le site définitif de l'installation
de son implantation n'ait pas encore été choisi, cette région de
la Lune revient souvent dans les conversations des experts. Elle
présente de nombreux avantages dont une amplitude thermique faible,
un fort taux d'ensoleillement qui permet un rendement suffisant
des unités de production d'énergie. Enfin et c'est paradoxal c'est
également aux pôles que se trouvent des planchers de cratères constamment
à l'ombre de la lumière solaire.
Ressources naturelles
C'est justement à l'intérieur de ces cratères que l'on suppose découvrir
une des ressources naturelles la plus prisée de la NASA. Il s'agit
de la glace d'eau ou du permafrost lunaire. Reste que si un temps
la NASA se disait convaincus de leur présence, de récentes études
tendent à en diminuer les quantités, que l'on pensait abondantes,
à la portion congrue. Si sa présence est avérée autour du cratère
Shackleton il serait alors possible de subvenir au besoin de la
base en eau courante et potable mais également d'en extraire l'hydrogène
nécessaire à la production de combustible.
Enfin, on a répertorié de nombreux autres volatils, plus ou moins
facilement extrayables du régolite lunaire et à même de soutenir
une activité humaine.
D'un point de vue logistique, ces régions lunaires autorisent de
nombreuses fenêtres de tir depuis la Terre. Surtout, les performances
nécessaires des lanceurs pour envoyer des charges utiles n'ont pas
besoin d'être exceptionnelles. De fait, les caractéristiques d' sont en lignes avec les plans d'installations de la NASA.
Missions lunaires
D'après les plans de la ,
les premières missions seront de courtes durées, de 4 à 10 jours.
Ce n'est seulement qu'à partir de 2025 que seront mises sur pied
les premières missions de longues durées, jusqu'à 180 jours. La
première mission habitée est prévue en 2019 avec l'atterrissage
d'un module d'atterrissage
qui disposera de sa propre unité de production d'énergie, un rover
non pressurisé. Suivront chaque année 1 ou 2 missions.
La construction de cette base se fera progressivement, par étape.
Elle comprendra plusieurs parties comme une zone d'observation,
une zone réservée à l'extraction des ressources naturelles du secteur,
une zone vie et dédiée à la production d'énergie et enfin 'le port
spatial'.
D'un poste avancé en 2019 à une base à proprement parler en 2024,
plusieurs aller et retour seront nécessaires entre la Terre et la
Lune. Entre ces deux dates, la NASA projette d'installer 4 modules
d'habitation, s'inspirant de ceux de la Station spatiale internationale.
Plusieurs rovers non pressurisés sont prévus et rover pressurisé
est attendu, mais pas avant 2027. Ils serviront aux astronautes
pour explorer les régions environnantes la base.
En ce qui concerne la logistique, 4 unités de production d'énergie
(à partir du Soleil) et leurs unités de stockage relieront chaque
module d'habitation. Une petite usine d'utilisation des ressources
lunaires sera également installée. La NASA n'a pas dévoilé plus
d'information à son sujet que son nom (ISRU pour In Situ Resource
Utilization) On ne sait pas pour le moment quels seront les éléments
extraits du sol pour être utilisés.
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