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La NASA met à jour son scénario pour sa mission de référence d'envoi
d'hommes sur Mars en apportant quelques évolutions par rapport au
scénario précédent (Design Reference Mission 4). Ce document, que
vous pouvez ,
dévoile les grandes lignes d'une feuille de route qui doit amener
les américains à se poser sur Mars au début des années 2030.
Design reference architecture 5.0
Le Design reference architecture 5.0 ne représente 'probablement
pas la manière exacte dont nous irons sur Mars' mais bien la
'meilleure stratégie' en l'état actuel de nos connaissances.
Et c'est là que le bât blesse. En l'état de nos connaissances, les
obstacles technologiques et logistiques qui se dressent devant nous
sont tels que sans un effort financier et une coopération internationale
d'envergure, il est à craindre que Mars reste pour longtemps une
frontière infranchissable.
Ce document a clairement identifié les technologies à acquérir avant
d'envisager l'envoi d'hommes sur Mars. D'ores et déjà on sait que
l'architecture d'une mission sera un véritable casse-tête logistique.
En l'état, pour aller sur Mars il sera nécessaire d'acheminer l'infrastructure
pour le soutien des hommes au sol et une grande partie des consommables
et propergols nécessaires pour le voyage retour. Cela nécessitera
l'envoi d'une petite flottille de vaisseaux cargos (5 dans le DRM
5.0). Quant à l'équipage, il voyagera à bord d'un vaisseau à propulsion
chimique qui aura été assemblé en orbite basse terrestre.
Afin de préparer au mieux son expédition martienne, la NASA projette
d'utiliser la qu'elle doit déployer au cours de la prochaine décennie
pour tester et valider ce qui sera amené sur Mars. Cependant, l'utilisation
de la Lune comme base d'entraînement ne permettra pas de se préparer
à toutes les difficultés que rencontreront les marsonautes comme
par exemple les temps de latence pouvant atteindre 40 minutes pour
communiquer avec la Terre ou encore les tempêtes de sable de Mars
qui ont la particularité d'être globale et peuvent durer plusieurs
semaines.
Parmi les obstacles qui se dressent devant nous, on citera notre
incapacité à faire un système de support vie en boucle fermée, c'est-à-dire
avec recyclage. Un voyage vers Mars nécessitera un équipage de 5
à 7 personnes pendant au moins 3 ans. Or, rien qu'en consommables
(eau, air, nourriture), il faut compter 5kg par jour et par personne.
Plusieurs centaines de tonnes ! Tous les essais menés à grande échelle
ont échoué jusqu'à ce jour.
Quant à l'utilisation in situ des ressources de Mars, et bien elle
est loin d'être acquise. Dans ce domaine on attend beaucoup des
premières missions lunaires. Un peu trop peut-être. On nous ressasse
qu'à partir de la glace martienne on saura capable d'en extraire
de l'oxygène ou de l'hydrogène pour les besoins de l'équipage mais
également de la fabrication du carburant mais ce que l'on sait moins
c'est que sur Terre on n'est pas capable de le faire à une échelle
similaire. Les bases situées aux pôles terrestres ne sont toujours
pas autonomes en énergie.
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