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Alors que s'ouvre à Bali (Indonésie), la , les enjeux
ne sauraient être plus élevés. Le Quatrième Rapport du Groupe d'experts
intergouvernemental sur l'évolution du climat ()
affirme en effet que le réchauffement climatique est une réalité
« sans équivoque » qui se fait déjà sentir dans le monde entier.
'Le changement climatique est un grave problème, et les humains
y contribuent. Nous sommes parvenus à un moment critique', a déclaré
la sous-secrétaire d'État Paula Dobriansky au Congrès des États-Unis.
'Nous sommes résolus à faire notre part.'
'À Bali, nous chercherons à dresser une "feuille de route" qui devra
être en place d'ici à 2009 et qui permettra de faire avancer les
négociations en vertu de la Convention-cadre des Nations unies sur
les changements climatiques (CCNUCC)', a dit Mme Dobriansky, qui
dirige la délégation des États-Unis à Bali, délégation dont fait
également partie le principal négociateur américain sur le climat,
M. Harlan Watson.
Les gaz à effet de serre (GES), notamment le gaz carbonique, résultant
de l'activité humaine sont les principaux facteurs du réchauffement
climatique, affirme le GIEC dans son rapport. La réduction des émissions
de GES est donc essentielle à la protection de l'environnement mondial.
Les effets irréversibles du réchauffement climatique se font déjà
sentir, mais les scientifiques affirment qu'une action rapide peut
stopper de futurs effets négatifs.
La dégradation des milieux ambiants et la perte de jusqu'à 30 %
des espèces végétales et animales, ainsi qu'une élévation de 1,4
mètre du niveau des océans d'ici à 2100 font partie des effets potentiels
du changement climatique, est-il affirmé dans le rapport du GIEC.
La production céréalière pourrait en souffrir, et d'importantes
migrations humaines auraient lieu. Le monde en développement est
le plus vulnérable.
'Bali est un point de départ, pas une conclusion', a affirmé M.
Watson, le 17 novembre, après la publication du résumé final du
rapport du GIEC.
'Allons-nous continuer à entretenir l'idée de responsabilités communes
mais différenciées ? Tout le monde s'accorde à dire que le monde
en développement doit contribuer à la réduction des émissions (...)
Le GIEC a clairement signifié que si les pays développés sont les
seuls à réduire les émissions, nous ne parviendrons pas à stabiliser
le niveau de GES dans l'atmosphère'.
Le dossier le plus épineux sera celui de la détermination de principes
directeurs en vue des objectifs d'atténuation (des effets du réchauffement
climatique) au cours des deux prochaines années, a dit Mme Anderson.
Lors de discussions organisées à l'ONU en août dernier, a-t-elle
ajouté, divers objectifs en vue d'un accord qui réduirait les émissions
de GES de 25 à 40 % par rapport à leur niveau actuel ont été énoncés.
Selon un responsable américain, les principaux éléments qu'il faudra
négocier face aux changements climatiques rapides mentionnés dans
le rapport du GIEC sont l'atténuation, l'adaptation et le développement
et les transferts de technologies.
'Ces questions appellent une action urgente, et nous devons mettre
en ouvre, plus rapidement, les technologies qui permettront l'avènement
d'une solution durable', a déclaré James Connaughton, président
du Conseil de la Maison-Blanche sur la qualité de l'environnement.
Il a ajouté que les États-Unis souhaitaient négocier avec d'autres
pays des accords mutuellement acceptables visant à réduire les émissions
de gaz à effet de serre sans nuire à la croissance économique.
Le gouvernement des États-Unis prône et finance un large éventail
de programmes, tant sur le plan national qu'international, pour
atténuer les pires effets du changement climatique. La coopération
avec les principales économies européennes et asiatiques afin d'utiliser
les techniques existantes d'utilisation propre et durable de l'énergie,
et d'en créer de nouvelles, revêt la plus haute priorité.
'À Bali, on pourrait s'entendre sur une feuille de route pour l'avenir',
a déclaré le président du GIEC, Radjendra Pachauri, à l'Associated
Press. Il s'attend à ce qu'il y ait des calendriers et des dates
butoir qui s'étendront au-delà de 2012, année où le Protocole de
Kyoto, qui oblige les pays signataires à réduire leurs émissions
de GES, arrivera à expiration.
De récentes preuves scientifiques non contenues dans le rapport
du GIEC sont, selon les scientifiques, encore plus alarmantes.
'Les résultats les plus effrayants des récentes études montrent
que les effets du changement climatique se manifestent plus rapidement
que prévu', a déclaré Angela Anderson. Pourtant, tout n'est pas
perdu. 'Les techniques, les solutions et les scénarios d'atténuation
sont à notre portée. Si l'on considère leur coût sur l'économie
mondiale, ils sont abordables. C'est faisable. Nous pouvons atténuer
les plus graves effets du réchauffement de la planète, à condition
qu'existe la volonté internationale de le faire.'
Comme l'a dit M. Pachauri : 'Ce qui importe par dessus tout, c'est
que tous les pays du monde comprennent qu'ils sont tous dans le
même bateau.'
© Lea Terhune, Rédactrice de l'
Les rapports du GIEC
- le Groupe de travail I, qui évalue les aspects scientifiques
du système climatique et de l'évolution du climat
;
- le Groupe de travail II, qui s'occupe des questions concernant
la vulnérabilité des systèmes socio-économiques
et naturels aux changements climatiques, les conséquences
négatives et positives de ces changements et les possibilités
de s'y adapter ;
- le Groupe de travail III, qui évalue les solutions
envisageables pour limiter les émissions de gaz à
effet de serre ou atténuer les changements climatiques ;
- l'équipe spéciale pour les inventaires nationaux
de gaz à effet de serre, qui est chargée de mettre
en ouvre le Programme du GIEC dans ce domaine.
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