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Le 14 décembre, le deuxième essai de mise à feu du P80, premier
étage du lanceur européen Vega, s'est parfaitement déroulé au . Les premières constatations montrent que ce
moteur a fonctionné correctement et qualifie cet étage.
Cette nouvelle étape franchie dans le développement du lanceur Véga
fait suite au succès du premier essai à feu du 30 novembre 2006
(lire ).
Ce moteur à poudre a fonctionné pendant environ 111 secondes sur
le banc (Bâtiment d'Essai d'Accélérateur à Poudre - BEAP) du Centre
spatial guyanais. Il a délivré une poussée moyenne de l'ordre de
190 tonnes soit environ un tiers de celle délivrée par chacun des
étages d'accélération à poudre (EAP) d'Ariane-5.
Plus de 600 paramètres ont été mesurés pendant cet essai. Le moteur
va maintenant être démonté pour une inspection détaillée et certains
de ces composants seront retournés en Europe un vue d'une analyse
plus poussée.
Les 3 moteurs de Vega
Le P80 est en fait le premier étage du lanceur. D'une hauteur de
11 m, pour un diamètre de 3 m, il emporte 88 tonnes de propergol
solide. A la différence des moteurs de cette taille, l'étage contient
un seul segment de propergol au lieu de plusieurs. Il sera le plus
important moteur à propergol solide monobloc à structure
bobinée, en fibre de carbone pré-imprégnée
de résine époxy, jamais réalisé en Europe
Le deuxième étage, ou Zefiro 23 est un moteur haut de 7,5 m et d'un
diamètre de 2 m. Il possède un corps en filament bobiné en époxyde
de carbone et délivre une poussée de plus de 100 tonnes (1 070 kN)
en brûlant quelque 24 tonnes de propergol solide en 75 secondes.
Quant à Zefiro 9, le troisième étage, il est haut de 3,17 m pour
un diamètre de 1,92 m. Cet étage peut contenir jusqu'à 10 tonnes
de propergols ce qui lui permet de fournir une poussée de 305 KN
(dans le vide).
Vega
Vega est un petit lanceur de 30 mètres de haut composé de trois
étages à propergol solide, surmonté d'un module supérieur à liquide
dit AVUM (Attitude and Vernier Upper Module) - permettant le contrôle
d'attitude et d'orbite, la séparation des satellites et la désorbitage
- ainsi que d'une coiffe. Son développement a été décidé en 1999
par l'Agence Spatiale Européenne (ESA), sous l'impulsion de l'Italie.
Au décollage il aura une masse totale de 137 tonnes lui permettant
de placer sur orbite héliosynchrone et sur orbite basse jusqu'à
1500 kg (à comparer des 280 tonnes des EAP d'Ariane 5). Il vise
le marché des petites charges utiles pour les orbites basses et
polaires. Ces orbites sont très prisées des scientifiques et des
missions d'observations de la Terre.
Vega sera exploité depuis Kourou par Arianespace. Il complétera
l'offre de l'opérateur européen qui propose déjà la famille Ariane
5 et le lanceur Soyouz de Starsem.
Développé et construit par l'industrie européenne, Vega est conçu
pour le marché des lancements de petits satellites de petite et
moyenne dimension (classe 1 tonne) pour des missions en orbite basse
circulaire (entre 200 et 1500 kilomètres d'altitude). Il se situe
dans la catégorie des petits lanceurs capables de placer sur orbite
polaire (700 km) des charges utiles de quelque 1500 kg.
Sa capacité d'emport de référence est d'environ 1 500 kg sur une
orbite circulaire héliosynchrone à 700 km d'altitude, mais Vega
peut également mettre en orbite des satellites pesant de 300 kg
à plus de 2 tonnes, ainsi que des microsatellites en tant que charges
utiles auxiliaires. Cette palette de performances couvre les besoins
de multiples applications dans le domaine de la télédétection, de
la surveillance de l'environnement, des sciences de la Terre, des
sciences spatiales, des sciences fondamentales, ainsi que de la
recherche et de la technologie destinées aux applications et systèmes
spatiaux du futur.
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