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En 2010, ce grand mécano qu'est la Station spatiale devrait être
achevé après moult péripéties. Se pose maintenant la question de
son utilisation.
Utilisation de l'ISS
Pour la partie américaine, la Station est vue comme une plateforme idéale pour soutenir le programme d'exploration spatiale de la NASA. Elle doit être utilisée avant tout pour soutenir cet effort sans précédent qui prévoit le retour de l'homme sur la Lune, l'envoi de la première mission habitée sur Mars, l'utilisation plus accrue à des fins scientifiques et commerciales de l'orbite basse.
Sont prévus le développement et l'expérimentation des technologiques et des systèmes et autres sous-systèmes nécessaires au projet Constellation qui prévoit la mise au point de toute une famille de lanceurs et de vaisseaux spatiaux. En science de la vie, sont prévues la mise au point des équipements nécessaires au soutien vie des équipages en mission au-delà de l'orbite basse.
Les chercheurs ont conclu que l'ISS fournissait une plateforme essentielle pour la recherche et la technologie en ce qui concerne l'exploration humaine à long terme, y compris des missions lunaires et, plus particulièrement, l'exploration humaine de Mars. En effet, il n'est pas certain que les risques encourus en envoyant des hommes pour de très longues durées dans l'espace puissent être ramenés à des niveaux acceptables sans expérimentations préalables et essais à bord de l'ISS. La Station va donc nous permettre d'apprendre à vivre et à travailler dans l'espace pendant de longues périodes et de comprendre comment le corps humain réagit à la microgravité, aux rayonnements et à d'autres conditions auxquelles auront à faire face les futurs voyageurs de l'espace à destination de Mars et des astéroïdes.
A plus long terme, il est prévu d'utiliser la Station pour assembler
les futurs vaisseaux et autres infrastructures spatiales qui emportement
des humains vers Mars et au-delà. La Station pourrait également
être utilisée comme une sorte de Station service. Elle ravitaillerait
les vaisseaux en partance pour Mars en fluide (eau, combustible).
Quant à l'Agence spatiale européenne, elle réfléchie comment optimiser
le rendement de l'investissement consentis par l'Europe. Si les
responsables de l'ESA sont restés assez flou en réaffirmant lors
de la session du Conseil de l'ESA vouloir l'utiliser de façon innovante
au plan scientifique, technologique et industriel, ils ont été bien
plus explicite quand ils se sont prononcés pour l'utiliser comme
plate-forme pour préparer de futures missions d'exploration habitées,
rejoignant la position américaine.
Un tremplin pour les voyages au-delà de la Terre
L'idée d'utiliser la Station comme un tremplin vers la Lune
ou ailleurs n'est pas nouvelle. Cependant, aujourd'hui elle sera
bien plus difficile à mettre en uvre en raison de décisions
prises lors de l'internationalisation du projet. Explications.
Lorsque dans les années 80 la NASA réfléchie à l'installation de
bases lunaires, elle pense à utiliser la Station,comme plaque ournante
entre la Terre, la Lune et d'autres destinations du Système Solaire..
Cependant, ces plans seront mis à mal avec l'internationalisation du projet qui verra la Russie devenir le partenaire principal des Etats-Unis. Afin que ses lanceurs puissent atteindre la Station depuis le territoire russe, la NASA a été contrainte de changer l'inclinaison de la Station, passant de 28 à 52 degrés. Cette inclinaison fait que la Station survole 80% de la surface terrestre ce qui est très bien d'un point de vue scientifique. Néanmoins, cela rendu son accès par la navette plus difficile et cette position est nettement moins attrayante comme tremplin pour les missions interplanétaires.
Et la science alors ?
L'Utilisation de la Station à d'autres fins que celles du soutien
aux vols habités ne nous parait pas viable. Son utilisation à des
fins scientifiques a été un échec comme en témoigne les appels à
idées lancés récemment par l'Agence spatiale européenne.
Cette désaffection de la communauté scientifique pour la Station remonte dès le début du programme, qui n'a jamais montré un grand enthousiasme pour ce projet qui promettait d'engloutir des millions de dollars qui ne seraient pas utilisés ailleurs.
Evidemment, des programmes d'observation de la Terre et des travaux scientifiques sont bien réalisés à bord, ou à l'extérieur, de la Station. Mais, ils sont bien en deçà des capacités de la Station.
La NASA n'a jamais fait face à un afflux de demande d'utilisation de la Station à des fins scientifiques pour faire des expériences de longues durées en apesanteur. Pire encore, les industriels du secteur de la pharmacie et ceux intéressés par la croissance des métaux et des cristaux que l'on pensait qu'ils allaient investir dans la Station ne sont pas bousculés pour financer des projets.
Un succès politique et technologique hors norme
La Station a avant tout été un programme politique qui a démontré avec brio la capacité de plusieurs pays à travailler ensemble autour d'un même objectif. Comme le signale le Figaro, outre le fait qu'elle représente la prouesse technique la plus audacieuse et la plus complexe de l'histoire de l'humanité, la Station spatiale est aussi l'un des exemples les plus réussis de coopération entre gouvernements. Au cours des dix dernières années, des pays aux objectifs et aux aspirations très divers se sont unis pour la construire. Ensemble, ils ont réussi ce qu'ils n'auraient jamais pu faire seuls.
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