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Un des sites les plus propices au monde à l'observation du ciel
est le désert d'Atacama au Chili. C'est pourquoi de nombreux télescopes
ont été construits et d'autres sont en projets.
Située au pied des Andes et à seulement 50 km du Pacifique, cette
région est la plus aride de la planète. Il y tombe moins d'un millimètre
d'eau par an et dans certaines zones la pluie n'est pas tombée depuis
400 ans. Mais ce ne sont pas les seules caractéristiques qui font
de cette région un site exceptionnel pour l'observation du ciel
dans le visible mais également dans l'infrarouge.
Une très faible couverture nuageuse, une réduction de l'épaisseur
de l'atmosphère, une faible turbulence atmosphérique, grâce à la
proximité de la mer, ainsi qu'une faible pollution lumineuse renforce
l'attrait de ce site pour les astronomes. Notez que cette réduction
atmosphérique, 25% à 2500m d'altitude et près de 50% à 5000m, permet
de réduire le taux d'humidité ; l'eau étant un filtre pour le rayonnement
infrarouge et visible.
Cela explique pourquoi les astronomes ont investi le terrain et
construit les télescopes les plus puissants de leur époque et projettent
d'en implanter d'autres, toujours plus grand et à la pointe de la
technologie.
Tous ces télescopes ne sont pas rassemblés autour du même point.
Ils sont répartis dans plusieurs sites, dont ceux de La Silla, de
Paranal et de Llano de Chajnantor. Depuis le milieu des années 70
qui verra l'implantation des premiers instruments d'observations
à 2007 date à laquelle Atacama est choisi pour accueillir le futur
télescope de 25 mètres de Cornel et Caltech (CCAT), une multitude
de télescopes ont été construits.
Entre ces 2 dates, l'ESO y a installé trois de ces observatoires
(La Silla, Llano de Chajnantor et Cerro Paranal), totalisant plus
de 30 télescopes opérationnels ou hors-service. L'Amérique a fait
de même et installé le Cerro Tololo Inter-American Observatory et
l'observatoire de Las Campanas où se situent les 2 télescopes de
Magellan (6,5 m).
Parmi les télescopes les plus connus au monde installés dans ce
désert, on citera les quatre 8 m du VLT, le 3,6 m de la Silla, le
New Technology Telescope, le Gemini South (8,1 m) ou encore SOAR,
un télescope de 4,1 m opéré par l'Université du Michigan.
D'ici quelques années devraient sortir de sous terre le Grand télescope
Magellan, construit sur le site de Las Campanas (un miroir segmenté
de 7 éléments de 8,4 m), le Large Synoptic Survey Telescope, un
télescope d'un miroir principal de 8,4 m, d'un miroir secondaire
de 3,4 m, le plus grand miroir convexe jamais construit, et d'un
miroir tertiaire de 5,0 m ou encore VISTA, un télescope infrarouge
de 4,1 m. Enfin, on signalera le début de la construction d'ALMA,
un ensemble de 64 radiotélescopes de 12 mètres de diamètre chacun
formant un réseau qui sera installé à plus de 5000 m d'altitude
sur le plateau de Chajnantor.
Quant au projet pharaonique de l'ESO qui ambitionne de construire
un télescope de 42 m de diamètre (E-ELT), il pourrait être installé
dans cette région du globe.
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