Le télescope spatial qui succédera à XMM-Newton est d’ores et déjà en projet. Il s’agit de l'International X-ray Observatory (IXO), un projet de télescope réalisé en collaboration entre les agences spatiales des Etats-Unis, de l’Europe et du Japon qui ont décidé de fusionner le projet américain Constellation X et européen Xeus dans ce seul programme.
Cette fusion de différents programmes a été rendue nécessaire car l’astronomie X est spatiale (comprendre qu’il n’est pas possible d’en faire depuis le sol, l’atmosphère terrestre absorbe la totalité des rayons X en provenance de l'espace et impose que les instruments de détection soient placés au-delà). Elle implique des moyens financiers importants. Il n'est donc pas surprenant que l'Europe, les États-Unis et le Japon se soient associés autour d’IXO.
Comme nous l’explique
Didier Barret,
‘Les leçons d’XMM-Newton montrent que pour franchir un pallier’, le télescope qui lui succédera devra avoir plus de sensibilité et une surface collectrice de photons à peu près 20 fois plus grande. Dans le cas d’IXO, on souhaite une surface collectrice de 3 mètre carré de miroir à 1 keV et une focale un peu plus longue qu’XMM-Newton : ‘
On passerait d’une focale de 7,5 m à plus de 20 m ce qui signifie que l’on pourra aller vers les vers les hautes énergies vers les 40 KeV'.
Objectifs scientifiques
Pour D. Barret,
‘les objectifs scientifiques ont clairement été identifiés’ : Les premiers trous noirs formés dans l'Univers, la formation et l'évolution des grandes structures (les amas de galaxies), l'évolution conjointe des trous noirs et des galaxies, la physique des objets compacts (trous noirs et étoiles à neutrons), l'enrichissement chimique de l'Univers constituent des thèmes scientifiques identifiés comme prioritaires par la communauté scientifique.
Les scientifiques attendent beaucoup d’IXO qui devrait être capable de voir des objets situés à des redshifts proche de 10
'de façon à voir les premiers trous noirs formés dans l’Univers', Ce qui aidera à comprendre comment se forment les trous noirs de plusieurs milliards de masse solaire. Ce que l’on veut,
'c’est mesurer la masse des trous noirs en construction en fonction du décalage vers le rouge et trouver les premiers trous noirs primordiaux qui vont donner naissance aux galaxies que l’on observe aujourd’hui'.
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