Aujourd’hui, la priorité c’est de faire voler ces 2 lanceurs. Mais si la question de leur avenir n’est évidemment pas à l’ordre du jour, il existe des études exploratoires concernant une évolution de
Vega et le
rapport sur l’avenir de la politique spatiale européenne en matière de lanceurs préconise de ‘disposer à l’horizon 2020/2025 d’un successeur à
Soyouz ST’
(ndlr : rapport remis au Premier ministre français françois Fillon en mai 2009) .
Vega Plus (évolution de Vega)
Comme le souligne un spécialiste de la question, Vega est un lanceur pérenne de sorte qu’il subira un grand lifting. Les premières études exploratoires menées dans le programme Vega Plus permettent de se faire une idée de ce que pourrait être Vega 2. Il est prévu de pousser le premier étage avec un P 100 en remplacement du P80 qui est une évolution logique qui fonctionne bien et changer la partie haute, c’est-à-dire l’AVUM (le quatrième étage). Plusieurs options sont à l’étude.
On peut remplacer l’AVUM, le Z9, voire l’AVUM, le Z9 et le Z23 par un étage plus performant, genre bi-liquide sur la base de l’Aestus (le moteur de l’étage EPS utilisé dans plusieurs versions d’Ariane 5 dont une utilisée pour lancer l’ATV (ES)) ou bien par un étage genre LOX méthane peut-être en coopération avec les russes ou utiliser un étage cryogénique se basant sur le Vinci en cours de développement pour Ariane 5 ME (ex Ariane 5 ECB).
Soyouz en Guyane ne durera pas ad vitam aeternam
L’avenir du lanceur russe en Guyane dépendra de comment il fonctionne, de l’évolution de la coopération avec les Russes et bien entendu de comment il s’impose sur le marché des lancements commerciaux.
Cependant, cette question n’est pas à l’ordre du jour bien qu’elle soit abordée dans le Rapport remis au Premier ministre français qui préconise de disposer à l’horizon 2020/2025 d’un successeur à Soyouz. Elle reste ouverte mais la priorité aujourd’hui, c’est de le faire voler.
On constate que le marché de Soyouz en Guyane est celui des lancements institutionnels. Il se place sur un créneau de satellites GTO de la gamme des 3 tonnes qui peuvent correspondre à des missions institutionnelles européennes. Or, le fait d’être russe vis-à-vis d’un client européen peut être un antagonisme d’autant plus que l’Agence spatiale européenne et l’Union Européenne ont clairement fait le choix de la préférence européenne en ce qui concerne le lancement des satellites européens.
A terme, à l’horizon de plusieurs années, voire quelques décennies, il pourrait être remplacé par un autre lanceur aux performances similaires mais qui ne pourra pas être Vega ou une version évoluée étudiée dans le cadre du programme exploratoire Vega Plus. Au regard de sa conception, Vega n’est pas capable de faire du GTO. Au mieux, une version évoluée pourrait lancer une charge utile d’environ 500 kg (hors des marchés classique (satellite de 5m cube). Des extensions de Vega vraiment sérieuses de nécessiterait de tout refaire de A à Z.
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