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05.01.05 | L'eau sur la planète Mars |
top | Les deux rovers de la mission MER de la NASA qui vagabondent sur Mars depuis le mois de janvier 2004 poursuivent l'exploration de leur site d'atterrissage respectif et s'enfoncent plus loin à l'intérieur des terres avoisinantes. C'est en avril 2004 que Spirit et Opportunity ont achevé leur mission initiale sur Mars, à l'origine prévue pour trois mois. La NASA a alors décidé de poursuivre les opérations pendant une durée indéfinie. Bien qu'ils soient encore en bon état, les deux robots commencent à montrer des signes d'usure. Depuis son atterrissage, Spirit a traversé une vaste et morne plaine et parcouru plus de deux kilomètres avant d'atteindre les Columbia Hills. Quant à Opportunity, il s'est extrait du cratère d'impact dans lequel il a atterri pour plonger à l'intérieur du cratère Endurance. Un des objectifs majeurs de la mission MER est la recherche de signes indiquant la présence d'eau sur Mars à une époque antérieure. Après la découverte d'hématite à l'intérieur du cratère d'impact Gusev, élément qui se forme notamment en présence d'eau (mais qui peut être d'origine volcanique) et la découverte des traces d'un ancien lac d'eau salée (Opportunity, dans la région de Meridiani Planum), Spirit a découvert des indices importants qui laissent à penser que l'eau aurait coulé en quantité importante à l'intérieur du cratère Gusev. C'est par l'examen d'une roche de l'affleurement rocheux Clovis, sur les Columbia Hills, une colline de 9 mètres au-dessus de la plaine, que les scientifiques se sont aperçus que sa composition a vraisemblablement été modifiée au contact d'une importante coulée d'eau. Mais, qu'en est-il exactement de l'eau sur la planète Mars ? Actuellement, la température (moyenne de -50°C) et la pression (0,6% de la pression terrestre) sur Mars ne permettent pas à l'eau liquide d'exister en surface, mais seulement sous la forme la vapeur et de glace. Toutefois, il existe de l'eau (H2O) dans trois réservoirs superficiels : l'atmosphère, les calottes polaires, et le premier mètre du sol. Il existe d'intenses échanges diurnes et/ou saisonniers entre ces trois réservoirs, dont des sondes en orbite autour de la planète on par le passé confirmé l'existence. L'atmosphère Mars possède une atmosphère ténue. La pression moyenne y est de 600 Pa (Terre 101300 Pa) et varie avec l'altitude (plus forte dans les basses plaines du nord), avec les conditions météorologiques locales et la saison. Elle est composée à 95,3% de CO2, un peu d'azote et d'argon, et 0,03% d'H2O. Si toute de l'atmosphère martienne se condensait, cela recouvrirait Mars d'une couche de glace de 12 microns d'épaisseur. Toutefois, cette quantité de vapeur varie suivant les saisons et les latitudes. Vu la faible pression totale, et la très faible proportion d'H2O dans l'atmosphère, l'eau ne peut exister que sous forme solide ou gazeuse. Même quand exceptionnellement la température dépasse 0°C, l'eau liquide ne peut exister dans les conditions actuelles de Mars. Le premier mètre du sol On sait depuis Mariner 9 (1971) qu'il y a de l'eau dans le sous-sol profond de Mars. La sonde Mars Odyssey, en orbite depuis octobre 2001 et qui fonctionne toujours a révélé de très fortes teneurs en H2O dans le 1er mètre le plus superficiel du sol martien (jusqu'à 60% d'H2O) dans les hautes latitudes. Le sol superficiel de Mars (le 1er mètre) est assez sec dans les basses latitudes (environ 2% d'H2O) mais est plus proche de la glace sale que du sol glacé dans les hautes latitudes. Les calottes polaires Mars possède deux calottes polaires. La calotte permanente nord a 3 km d'épaisseur et 1000 km de diamètre et la calotte permanente sud n'a que 400 km de diamètre, et son épaisseur est mal connue. Ces calottes, blanches, changent de taille suivant les saisons. A la fin de l'été, il ne reste que ce qu'on appelle les calottes permanentes, ou résiduelles, constituées de " glaces éternelles ". Ces calottes blanches grandissent en automne et en hiver, car elles se recouvrent et s'entourent d'une couche de givre, givre qui se condense en automne et hiver, et qui se sublime au printemps et en été. On parle alors de calottes transitoires ou saisonnières qui ne correspondent qu'à une couche de givre, dont l'épaisseur ne dépasse pas quelques centimètres. Ces calottes permanentes ne sont pas constituées de glace pure, mais d'une multitude de couches plus ou moins claires et sombres, donc plus ou moins riches en poussières. L'origine de ce litage est loin d'être compris. Les calottes transitoires, minces couches de givre, semblent être constituées majoritairement de glace de CO2. Note Cet article tire sa source de documents mis en ligne sur le site Planet-Terre. Certains passages ont été reproduits avec l'autorisation de leur auteur. |
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