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05.09.03 Rencontres du troisième type ?  
 
En écho à l'annonce d'une possible collision entre la Terre et un astéroïde en 2014 et démentie 24 heures plus tard, nous vous conseillons la lecture d'un excellent article rédigé par l'Agence spatiale européenne sur les astéroïdes et les comètes.

Lire l'article de l'ESA
 
03.09.03 Le programme EXPERT de l'ESA
European eXPErimental Re-entry Testbed
 
 
La neuvième session du Conseil de l'ESA au niveau ministériel qui s'est tenue à Paris en mai 2003 a été l'occasion pour les ministres européens en charge de l'espace de s'engager fermement dans des actions en vue de garantir durablement l'accès de l'espace à l'Europe.

Or, si à court terme cette autonomie consiste à conforter la fiabilité et l'attractivité commerciale d'Ariane 5 et de nouer des alliances internationales, la préparation de la nouvelle génération de lanceurs (réutilisables) doit devenir une priorité pour laquelle l'on dégage suffisamment de crédits sous risque de voir le fossé technologique avec les Etats-Unis s'accroître dangereusement.

Le développement d'un lanceur réutilisable passe par la maîtrise de la phase de rentrée atmosphérique. Bien que dans ce domaine l'Europe accuse un certain retard face aux Russes, aux Américains et, dans une moindre mesure aux Chinois, elle ne part pas de zéro. Le succès du démonstrateur de rentrée atmosphérique ARD (octobre 1998) et les enseignements tirés du développement d'Hermes, lui ont permis d'acquérir une compétence reconnue par la NASA, comme en témoigne sa participation au programme de développement du X-38, un démonstrateur qui devait préfigurer le véhicule de secours des équipages de l'ISS. Bien qu'abandonné en 2001 par la NASA, l'ESA était impliquée notamment dans la conception du nez du X-38.

Consciente des enjeux économiques et techniques, l'Europe va accroître ces prochaines années ses recherches dans le domaine de la rentrée atmosphérique. Aujourd'hui s'esquisse le programme Expert, un démonstrateur de rentrée atmosphérique. Il s'inscrit dans la lignée de l'ARD, du CRV et de l'ATV, le véhicule de transfert automatique pour la Station dont le premier vol est prévu en septembre 2004.

L'ATV constitue une étape importante dans le développement par l'Europe de ses futurs systèmes de transport spatial. Capable d'exécuter des manœuvres de transfert orbital et de rendez-vous, l'ATV représente les premiers pas de l'Europe dans le domaine de la technologie de la rentrée atmosphérique contrôlée, même s'il s'agit en l'occurrence d'une rentrée destructive.

Le programme Expert est né d'un constat fort simple. Les leçons apprises par lepassé, que ce soit avec l'ARD ou le X-38, ont souligné le besoin d'effectuer des vols hypersoniques plus poussés afin de confronter les modèles et choix pris par les ingénieurs de telle sorte que les résultats de ces vols soient immédiatement répercutés sur les programmes alors en cours.

Le démonstrateur Expert emportera ce qui se fait de mieux parmi les instruments de mesure en vol des phénomènes aéro-thermo-dynamiques critiques en matière de transition, catalyse, action réelle des gaz sur l'effet de choc, ceci aux différents niveaux de densité et température. Une attention spéciale sera consacrée au design de la sonde, tout autant qu'à sa précision dans la mesure des flux.

Credits image ESA / C. VIJOUX
 
30.08.03 L'Europe sans nuage  
 
Surprenante image que celle acquise par le satellite européen de météorologie de seconde génération (MSG-1) le 10 août 2003 qui montre une Europe sans nuage. Seule une partie de la Finlande est recouverte d'un voile nuageux.

Note
MSG- a été placé sur une orbite de transfert géostationnaire le 28 août 2002 au moyen d'une Ariane 5 (AR 513, V 155) depuis le Centre Spatial Guyanais de Kourou (Guyane Française). D'une durée de vie opérationnelle de sept ans, il sera prochainement rejoint par MSG-2. Quant à MSG-3 il restera à Terre sera mis à poste un peu avant que l'exploitation de MSG-1 cesse. Enfin un quatrième satellite est prévu afin de garantir la continuité du service jusqu'à la fin de la décennie suivante.

L'ESA a la responsabilité du développement et de l'approvisionnement des satellites MSG, dont l'exploitation sera confiée à Eumetsat. Le financement des deuxième et troisième satellites, l'approvisionnement des services de lancement et le développement du secteur sol relèvent de la responsabilité d'Eumetsat.

 
   
 
L'Europe, le 10 août 2003
Crédit Eumetsat
 
13.08.03 Smart-1  
 
En septembre s'envolera le premier démonstrateur de technologie avancée du programme Smart (Small Mission for Advanced Research and Technology). Le principal objectif de Smart-1 est de tester en vol pendant plusieurs mois un système de propulsion hélioélectrique lors d'une mission vers la Lune. Ce propulseur utilise le xénon comme combustible. Les atomes de xénon sont ionisés et les ions produits sont accélérés par un champ magnétique, avant d'être expulsés dans l'espace. Ce type de moteur permet d'obtenir des poussées 10 fois supérieures à celles qui caractérisent les propulseurs chimiques classiques. Bepi-Colombo et Solar Orbiter, deux futures missions de l'ESA devraient être les principales bénéficiaires de ce test grandeur nature. Un tel moteur permettrait à Bepi-Colombo de rejoindre, en 2009, la planète Mercure en moins de 2,5 ans.

Smart-1 embarquera également des nouveaux instruments pour un programme d'observations scientifiques sur orbite lunaire. On notera notamment la présence d'une caméra qui offrira des images lunaires en couleurs nettement plus fines que celles de Clementine : elles permettront la création d'images stéréo et de cartes topographiques très précises. En outre, Smart-1 auscultera la Lune à l'aide d'un spectromètre infrarouge, et réalisera une radiographie en rayons de X de la plupart des régions lunaires, il renverra des informations sur la distribution et les caractéristiques des minéraux lunaires, complétant ainsi les données de Lunar Prospector. Le petit démonstrateur survolera les cratères lunaires du pôle sud qui demeurent constamment à l'ombre du Soleil et semblent abriter de substantielles quantités de glace. A vérifier…

Plus d'info (site web Smart-1 de l'ESA)
 
02.08.03 Exploiter au mieux les énergies renouvelables  
 
Récemment s'est tenu à Frascati, Italie, un workshop sous l'égide de l'Agence spatiale européenne où était débattue la meilleure façon d'exploiter les données fournies par les satellites d'observation de la Terre (EOS) dans la gestion des énergies dites renouvelables. Bien que ce type d'énergie, soit de par leur nature immuable, rien n'empêche d'en tirer le meilleur parti en les utilisant le plus efficacement possible.

Les satellites sont une piste à suivre. Rayonnement solaire, vent, eau sont des éléments de nos vies quotidiennes que plusieurs satellites EOS observent continuellement depuis plusieurs décennies. Leurs données sont utilisées par les météorologues, les climatologues ou par des scientifiques dans de nombreux domaines. Mais elles peuvent tout aussi bien être utilisées par les industriels en charge de l'exploitation des usines d'énergie renouvelable.

Rayonnement solaire
Les satellites de météorologie de seconde génération, peuvent fournir des 'cartes du Soleil' qui indiqueraient les meilleurs emplacements possibles pour l'installation d'usines à cellules solaires.
Eoliennes
L'emplacement d'éoliennes est très important. Ont peut utiliser les données satellitaires de topographie pour favoriser l'emplacement de ces super moulins à vent en prenant en compte les rugosités du terrain choisi et de la capacité de la région à générer un vent pas forcément violemment, mais constant.
Hydroélectricité
Actuellement, ce type d'énergie représente un cinquième des besoins humains. L'énergie hydroélectricité est somme toute assez simple à produire. Il suffit d'un fort débit d'eau pour faire fonctionner une turbine, génératrice d'électricité. Rappelons-le, l'électricité est une énergie que l'on ne peut pas stocker. Face à cette contrainte et aux desiderata des consommateurs, il est important de prévoir les quantités d'eau disponibles à courte échéance afin d'optimiser au mieux la production d'électricité. Des satellites comme la famille ERS ou Envisat sont capables de prédire les quantités d'eau disponibles d'une saison à une autre.

Note
Dans le domaine des énergies renouvelables, l'Europe montre l'exemple au reste du monde. Le Danemark assure près de 15 % de sa production d'électricité au moyen de quelque 2300 éoliennes, près de 140.000 foyers allemands disposeront de panneaux solaires d'ici 2005 et plus de la moitié de l'énergie de la Scandinavie est produite par hydroélectricité. En vertu du Traité de Kyoto, la Commission européenne s'est engagée à ce que les énergies renouvelables assurent près de 22% de l'approvisionnement en énergie de l'Europe d'ici à la fin 2010 (14% en 1997).

Les Etats-Unis affichent un certain retard dans ce domaine. Ils n'ont pas jugé nécessaire de ratifier le protocole de Kyoto sous sa forme actuelle. Toutefois, en conséquence des attentats tragiques du 11 septembre 2001 et de leur grande dépendance vis-à-vis des pays exportateurs de pétrole, notamment de l'Arabie Saoudite, les responsables américains se sont engagés dans une politique ambitieuse et volontariste de développement d'énergie renouvelable qui vise à réduire la consommation de pétrole importé au profit d'énergies renouvelables produites sur le sol Etats-Uniens.
 
28.05.03 L'Europe veut pérenniser son accès à l'espace  
 
Les ministres européens en charge de l'Espace ont adopté une série de mesures visant à garantir à l'Europe un accès à l'espace autonome et ce durablement. Ils se sont également engagés à aider l'industrie spatiale européenne à rester compétitive, notamment dans le domaine des lanceurs, en engageant un fort processus de restructuration et ont décidé de préparer le développement de la prochaine génération de lanceurs pour améliorer la compétitivité de l'Europe dans ce domaine.

Les ministres européens ont pris des mesures visant à aider Arianespace à reprendre la production de la version générique d'Ariane-5 pour assurer la continuité des services de lancement. Ils ont décidé de soutenir la qualification d'Ariane 5 ECA (10 tonnes) grâce à deux vols de qualification en 2004, et de réduire encore les coûts de production.

Par ailleurs, les ministres ont également abordé la question de la participation européenne à l'exploitation de la Station spatiale internationale. Lors de la précédente session ministérielle à Edimbourg, une partie des crédits affectés au programme européen d'exploitation de la Station avaient en effet été bloqués en attendant que le partenaire américain confirme sa volonté d'honorer ses engagements. L'Europe entendait ainsi démontrer qu'elle était prête à coopérer, mais pas à n'importe quel prix. Les ministres ont débloqué une partie des crédits du programme d'exploitation de l'ISS de façon à couvrir les activités les plus urgentes principalement liées à la disponibilité du véhicule de transfert automatique (ATV) de l'ESA et au segment sol européen de l'ISS. La disponibilité de l'ATV dans les délais permettra de compenser en partie la réduction du nombre de navettes consécutive à l'accident de Columbia.

L'exploitation du lanceur russe Soyuz de Starsem au Centre spatial guyanais a été confirmée. Le premier vol est attendu à partir de 2006. Enfin, l'ESA a réaffirmé sa volonté de coopérer de façon plus étroite avec l'Union européenne comme en témoigne la parfaite gestion du dossier Galileo dont seules les tergiversations de certains Etats ont retardé le lancement officiel.

Toutefois, nous attendons que ces mesures soient suivies d'effet et menées à terme sans qu'elles soient remises en cause tous les deux ans, comme par le passé. Sans quoi, l'Europe s'exposerait à l'hégémonie américaine sur le marché des lanceurs commerciaux et celui de l'accès à l'espace risquant ainsi de ne jamais combler son retard et contrainte de jouer les seconds rôles dans la fantastique aventure de la conquête spatiale.

 
 

Programme préparatoire des lanceurs futurs de l'ESA
Crédit ESA
 
28.05.03 Aujourd'hui se prépare demain  
 
La neuvième session du Conseil de l'Agence spatiale européenne au niveau ministériel se tient aujourd'hui au siège parisien de l'ESA. D'importantes décisions sont attendues afin de préserver la compétitivité d'Ariane 5 et de pérenniser l'activité d'Arianespace sur le marché des lanceurs civils. En outre, se dessineront les contours de la politique spatiale que souhaite se doter l'Europe pour préserver la garantie d'accès à l'espace.

Aujourd'hui, les dirigeants européens semblent se rendre compte du fossé technologique qui ne cesse de se creuser entre l'Europe et d'autres puissances spatiales, notamment les Etats-Unis, dans le domaine des technologies des lanceurs futurs, en particulier en ce qui concerne les technologies des lanceurs réutilisables. Or, si l'Europe ne veut pas être confrontée à la même situation qui prévaut dans le domaine militaire où la supériorité américaine contribue à la destruction d'emplois, à la perte de compétitivité de nos entreprises et amoindrit son rôle stratégique sur la scène internationale, il est temps que le Vieux continent se dote d'un ambitieux programme de lanceurs futurs, tel que le Programme préparatoire des lanceurs futurs (FLPP) que l'ESA présente aujourd'hui.

FLPP a pour objectif de développer et structurer dans un cadre programmatique unique, au niveau européen, les capacités industrielles nécessaires d'une part pour pouvoir prendre une décision d'ici la fin de la décennie au sujet du concept système de lanceurs de nouvelle génération (NGL) (entièrement réutilisables, partiellement réutilisables, consommables) en vue de leur exploitation opérationnelle vers 2020, et d'autre part pour faire la démonstration de technologies innovantes visant à améliorer la compétitivité des lanceurs consommables actuels.

Le démarrage dans les plus brefs délais du Programme préparatoire des lanceurs futurs (FLPP) apparaît comme une grande priorité.
 
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