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De façon à mieux informer le grand public de ce que va être l', la NASA a mis en ligne quelques
concepts exploratoires de rovers conçus pour soutenir les activités
extravéhiculaires de surface d'hommes sur la Lune et sur Mars.
Ces concepts ne sont en aucun cas une représentation artistique
du design de futurs projets. Il s'agit plutôt d'études exploratoires
qui permettent aux ingénieurs de la NASA d'examiner certains choix
architecturaux sur lesquels peut s'appuyer la NASA. Ces premiers
concepts ne sont pas innocents. Ils donnent des indications significatives
sur les orientations de la NASA dans ce domaine.
Concepts avancés
D'ores et déjà, il apparaît que la conception de ces rovers sera
simple de manière à les déployer facilement dès leur arrivée sur
la Lune ou sur Mars et limiter autant faire ce que peut leurs périodes
de maintenance.
Ils seront conçus autour d'une plate-forme sous laquelle seront
installés de 2 à 4, voire 6 trains de roues et sur laquelle sera
monté le poste de pilotage et installées les charges techniques
et utiles. Les dimensions imposantes des roues autoriseront des
déplacements sur des terrains très chaotiques, en
permettant de mieux absorber les irrégularités du
terrain et de s'affranchir des creux et des bosses qui peuvent survenir
sur les chemins parcourus.
Parmi les instruments scientifiques les plus attendus, figure tout
le nécessaire pour forer et creuser profondément la surface, ce
qui est un des intérêts d'envoyer des hommes sur d'autres planètes
du Système Solaire.
Enfin, Les rovers seront équipés de moyen de transmission qui permettront
à l'équipage de rester en contact avec leur base. Notez qu'il est
très peu probable que le rover soit en mesure de communiquer de
façon directe avec la Terre, a moins que le signal soit relayé par
un orbiter. Mais cela n'a que très peu d'intérêt. D'une part il
faut tenir compte de la position du rover par rapport à la Terre
mais également de la topographie environnante qui peut restreindre,
voire empêcher toute communication lointaine.
Des rovers guères habitables
Mais, ce qui frappe, c'est l'absence de cabine pressurisée ce qui
induit un inconvénient majeur. Autrement dit, ces rovers ne seront
guères habitables. Ils seront seulement utilisés pour le transport
des personnels, des charges utiles et des échantillons et autres
dispositifs ramenés de leurs excursions autour de leur site d'atterrissage
ou de leur base.
De fait, si un rover tombe en panne, il est évident que les astronautes
ne pourront pas l'utiliser pour s'abriter. Ils devront donc attendre
les secours ou bien rentrer à pied à leur base ou vers tout autre
poste avancé. Ces deux solutions impliquent que l'éloignement du
rover de son point de départ ne peut évidement pas être trop grand.
Ces rovers ne seront également d'aucune utilité face à de fortes
intempéries. Sur Mars, on pense aux tempêtes de sable et autres
'dust devils', ces tourbillons de sable qui surviennent ici et là
et dont les vents qui les accompagnent soufflent très forte.
Sur la Lune par contre, l'absence totale d'atmosphère peut poser
problème. Elle n'y joue pas son rôle protecteur et en conséquence,
la Lune est constamment bombardée de météorites de toutes tailles
(sur Terre, elles sont détruites lors de leur entrée dans l'atmosphère,
ce qui provoque le phénomène des étoiles filantes). Même si la plupart
du temps ces objets ne sont que de simples particules de très petite
taille, il n'est pas exclu qu'une météorite de quelques centimètres
frappe un astronaute.
Conséquence directe de ce choix, c'est que ces rovers ne seront
en aucun cas utilisés pour de longs déplacements, autour de leur
base. A moins d'avoir une parfaite connaissance de la région explorée
et de la météorologie locale et solaire ou de rejoindre un poste
avancé.
Des robots comme éclaireurs
Autre choix intéressant, l'utilisation de robots. Dans leur tâche
et leurs déplacements, les astronautes seront aidés par toute une
flottille de robots automatiques et télécommandés qui seront utilisés
comme éclaireurs ou pour sélectionner les dispositifs les plus intéressants
à étudier. Mais en finalité, rien ne remplacera l'instinct et l'œil
humains.
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